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Marie-Flore : « Cet album Ex Aequo est un disque réalité, tout comme on parle de téléréalité. »

Tout a commencé avec une belle tournée achevée et l’envie de remonter vite sur scène. Une relation amoureuse aussi, avec ses joies et ses peines. Et voilà Marie-Flore de nouveau en studio, inspirée pour l’écriture rapide et intense de son troisième album « Ex Aequo »… qu’elle vient de dévoiler fin avril. Des morceaux doux amers comme elle a le secret, accompagnés par un orchestre de 40 musiciens. Un rêve et une revanche pour la petite altiste qu’elle a été ! Rencontre.

Crédits photos Adriana Pagliai

Marie-Flore, tu as sorti fin avril ton troisième album  » Ex Aequo » : dirais-tu qu’il est dans la continuité de ce que tu as proposé jusqu’à maintenant ?

Oui, il n’y a pas de rupture dans ma démarche musicale, bien que je parle beaucoup de rupture amoureuse dans mes chansons ! (rires) Ce troisième album correspond à la femme que je suis en train de devenir.

Quels ont été les coulisses de son écriture ?

L’écriture de l’album a été assez rapide en réalité car j’ai commencé à écrire à la fin de la tournée du précédent album. J’ai enregistré tous les morceaux en 8 mois sans pause ! J’étais dans une énergie très fluide, intense, rapide, car l’écriture, la composition, l’enregistrement en studio se sont faits en même temps. C’est la première fois que je fonctionne ainsi pour tout un album : je continuais à composer pour enregistrer le jour d’après. C’était ma volonté après ma tournée qui s’est si bien passée : retourner en studio rapidement, pour vite pouvoir repartir en tournée. Et puis circonstances plus personnelles : une rencontre amoureuse m’a inspirée pour faire ce disque.

Il est de nouveau question de rupture amoureuse dans ce nouvel album : est-ce un thème qui te (pour)suit ?

Je crois que c’est ce qui m’intéresse le plus : explorer l’amour dans son ensemble jusqu’aux sentiments plus sombres comme l’attente, la frustration… Ce troisième album est une photo de la relation que j’ai traversée.

Je pense que si mes trois albums parlent essentiellement de rupture, c’est parce que j’ai moins de pudeur à parler d’une relation qui capote. Je me console avec les chansons d’amour des autres. Ce qui ne veut pas dire que je suis abonnée à l’échec en amour !

Marie-Flore

Parle-moi du titre « Ex æquo » qui est aussi le titre de l’album. Pourquoi lui ?

C’est l’un de titres que j’ai le plus de plaisir à chanter. Je le trouvais représentatif dans la symbolique : sur la manière que j’ai de faire des disques pour raconter les choses qui se sont passées dans ma vie.

Cet album est un disque réalité, tout comme on parle de téléréalité. Il est très émotionnel, car en prise direct avec la relation que je traversais.

MArie-Flore
Marie-Flore – Ex Aequo

Cela ne t’effraie pas de te replonger dans cette histoire amoureuse avec la promotion de ton disque ?

C’est un exercice très spécial, je ne vais pas te le cacher ! Mais une distance naturelle se crée au moment où l’album sort enfin, il ne nous appartient plus. Je suis obligée de prendre du recul même si cela reste très émouvant pour moi de présenter cet album.

Que signifie pour toi ton titre FTG, « ferme ta gueule » ?

C’est un morceau qui me tient vraiment à cœur. C’est le morceau le plus cinématographique du disque : dans les images, le texte… et j’ai eu la chance d’écrire et d’arranger le morceau pour un orchestre de 40 cordes et cuivres. J’ai pu me laisser transporter par ça, et m’adonner à cette seconde passion après l’écriture qu’est l’orchestration.

J’aime les violons qui font pleurer mêlés aux paroles douces amers.

Marie-Flore

C’est effectivement la première fois que tu travailles avec un orchestre. Etait-ce un rêve d’enfant ?

L’orchestre me suit depuis toute petite car j’ai commencé la musique en étant altiste. J’ai fait du violon pendant 8 ans et je dois avouer que je n’étais pas très douée ! (rires) Enregistrer ce troisième album avec un orchestre a été comme une réparation.

J’ai beaucoup écouté d’orchestre en amont : c’est une passion vraiment dévorante chez moi… J’ai pris des cours d’orchestration, j’ai recommencé le solfège : je tenais à signer toutes les partitions de mon nouvel album. Et puis au-delà du projet Marie-Flore, j’adorerais arranger des cordes pour d’autres projets. J’ai enfin eu la chance de réaliser ce rêve-là. C’était une expérience super forte.

Ecouter 40 musiciens se mettre à jouer les notes que tu as composées, entendre le vrai son de chaque instrument, cela reste un souvenir studio exceptionnel.

Marie-Flore

Cela m’a procuré le même effet que lorsque je sors de scène : je n’arrive pas à dormir tellement l’expérience me maintient éveillée.  

Les cordes appuient l’émotion que j’essaie de mettre dans mon chant. Ce sont les instruments les plus magiques pour moi.

Marie-Flore

« De nous deux » est la chanson qui clôt ton album. Pourquoi elle ? 

Ce morceau m’a fait pleurer en écrivant, ce qui est assez rare chez moi. Je peux être mélancolique mais je ne pleure pas sur mon piano. Ce morceau me fait cet effet, j’ai du mal à le réécouter. Je ne sais pas pourquoi : c’est une chanson de rupture totale, une comptine pleine d’ombre, défaitiste et en même temps qui a sa lumière enfantine. C’est vrai que c’est un peu dur qu’elle clôture l’album, et en même temps j’ai senti que c’était sa seule place possible.

Venez écouter Marie-Flore sur scène les 23 et 24 mai à la Cigale à Paris et bientôt en tournée !

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