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Natasha Andrews dévoile son premier (très beau) livre « Flows »

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Le compte à rebours est lancé avant la sortie le 5 novembre du tout premier livre de Natasha Andrews, « Flows » aux éditions Hachette. Celle qui a grandi dans le bush australien et décidé, à 18 ans, de poser ses valises à Paris, a suivi les cours Florent où elle rencontre son âme soeur Pierre Niney, avec lequel elle aura deux filles. Actrice et photographe de carrière, Natasha dévoile dans ce recueil une autre part de son humanité : les enseignements de vie puisés lors de ses nombreux voyages en Inde et sa pratique du yoga (qu’elle enseigne). Un très beau livre (de plus de 280 pages) comme une fenêtre ouverte sur son quotidien discret, pensé au fil des saisons, ponctué de mantra, de recettes, rituels et réflexions sur le sens que nous souhaitons donner à notre existence. Natasha nous raconte la genèse de son livre…

Pendant longtemps, j’ai cru qu’il fallait attendre d’être « prête » ou « parfaite » pour transmettre. J’attendais ce moment où je me sentirais enfin légitime. Mais il n’y a pas de moment parfait. Ce que je suis, ici et maintenant, est déjà complet. Partager mon expérience actuelle, avec ses limites et sa richesse, c’est ce qu’il y a de plus authentique.

Natasha Andrews

Ce livre Natasha Andrews est l’histoire de votre profonde transformation : comment décririez-vous le chemin que vous avez parcouru pour en arriver là où vous êtes aujourd’hui ?

Natasha Andrews – J’ai eu une enfance assez mouvementée et très jeune, j’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un qui m’a transmis la pratique du yoga, mais aussi l’importance de la connexion aux saisons, aux éléments, aux cycles de la nature… et aussi à la lune – Pour moi, en tant que femme, cette relation à la lune et à mes cycles a été profondément transformatrice. J’y ai découvert la puissance du féminin, du féminin sacré.

Puis le yoga est rapidement devenu le fil rouge de ma vie : mon ancrage dans les périodes de stress, d’instabilité, mon moyen de retrouver un centre, un espace de calme intérieur. J’ai compris très tôt le pouvoir — presque alchimique — de ces pratiques, et la force de la nature pour retrouver une stabilité profonde.

Ces premiers enseignements m’ont façonnée et ne m’ont jamais quittée. Quand je suis devenue mère, cet appel intérieur s’est encore intensifié. Peu à peu, mes études, mes recherches, mes voyages en Inde, tout s’est naturellement orienté autour de ces pratiques. Alors écrire ce livre a été une suite logique, une étape naturelle — comme si tout ce parcours, depuis toujours, m’y conduisait.


Ce qui frappe en premier lieu, c’est la beauté de l’objet et ses photos superbes. Vous racontez que le shooting photo s’est déroulé tout au long de l’année. On reconnaît à plusieurs reprises l’âne qui occupe votre maison… Racontez-nous l’histoire de ces photos ? Y en a-t-il une qui vous a particulièrement marquée pour vous ?

Natasha Andrews – Je viens d’un univers profondément artistique. À la base, je suis artiste photographe et comédienne — une personne très visuelle, extrêmement sensible à la beauté, à la lumière. Il était donc tout naturel que je tisse ce lien entre l’écrit et l’image, que j’essaie de m’inscrire dans une forme de beauté, d’harmonie, de justesse visuelle.

Réaliser une direction artistique autour des saisons que j’explore dans le livre, à travers la photographie, était donc une évidence. J’ai choisi de collaborer avec Julien Vallon, qui a l’habitude de travailler avec les corps et le mouvement. Il a accepté de s’engager dans cette aventure sur une année entière, pour photographier chaque saison au moment où elle se vivait réellement.

Pour chaque saison, nous choisissions un lieu spécifique, un endroit pour lequel je ressentais une affinité particulière. Nous y passions quelques jours pour explorer le lieu, le corps, la lumière. C’étaient des expériences très intimes, presque méditatives, qui m’ont beaucoup nourrie dans mon écriture.

Il y a des souvenirs précis, de lieux qui m’ont marquée le plus. Nous avons séjourné dans un lieu isolé, en pleine nature, sans électricité, chauffés uniquement par le feu, vivant à la lueur des bougies. Nous étions dans une région totalement volcanique, au cœur du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne, sur des terres chargées d’une énergie presque tellurique, brute, presque électrique. C’est une terre de feu et de lave refroidie, un sol riche en minéraux, profondément vivant, vibrant, qui m’a énormément apaisée. C’est une terre d’énergie primaire, qui reconnecte à la puissance du vivant.

Je crois que c’est cette expérience qui m’a le plus bouleversée. Ce n’était pas une simple séance photo : c’était une expérience viscérale, presque initiatique et spirituelle. Chaque fois que je revois ces images, elles me replongent instantanément dans cette vibration si particulière.

Votre livre suit le rythme des saisons. L’automne est déjà bien avancé, que partageriez-vous comme conseils pour se préparer sereinement à l’hiver ?

Natasha Andrews – J’espère qu’en automne, vous avez déjà commencé à ralentir le rythme et à préserver la chaleur accumulée pendant l’été. Car l’hiver est la saison de la pleine introspection — celle où l’on ose enfin totalement ralentir. Je sais qu’aujourd’hui, dans notre société hyperactive, c’est presque un acte revendicatif, mais justement : oser dire non à la cadence effrénée du monde moderne, c’est déjà amorcer une forme de révolution intérieure, une promesse de plus de paix, de bien-être et d’équilibre.

L’hiver nous invite à dormir davantage, à raccourcir nos journées, à choisir des pratiques plus introspectives — yoga doux, exercices de respiration, méditation — pour se tourner vers l’intérieur.

La nature nous montre le chemin : les arbres se délestent de leurs feuilles, la lumière baisse, tout se retire vers les racines pour se régénérer. C’est une magnifique leçon. Nous aussi, nous devons plonger en nous-mêmes pour préparer le renouveau du printemps.

Natasha andrews

Il ne faut pas craindre cette apparente non-activité. C’est dans le calme, dans le vide, dans les moments de relâchement que les graines du futur germent en profondeur. C’est une saison de gestation silencieuse.

Dans les rituels de beauté, on privilégie les bains chauds à l’huile, pour nourrir la peau et les ligaments et apaiser le système nerveux. Côté alimentation, on se tourne vers des plats réconfortants et onctueux : des plats nourrissants à base d’huiles saines (huile de coco, olive, beurre cru), de légumineuses protéinées comme les pois chiches ou les haricots et des légumes de la famille des crucifères (brocolis, chou-fleurs, chou kale, choux de Bruxelles…), riches en soufre et en nitrates naturels, qui soutiennent la détoxification et l’oxygénation cellulaire.

Et puis, surtout, il faut continuer à sortir : marcher longtemps dans la forêt. La nature, même endormie, reste puissante. C’est dans ce contact silencieux avec elle que l’on peut se recentrer, se ressourcer… que l’on retrouve le souffle de l’essentiel.

Les mantras rythment votre livre : comment conseillez-vous de les aborder pour un public qui ne serait pas forcément habitué à en réciter ? Y en a-t-il que vous recommanderiez pour bien démarrer une journée ?

Natasha Andrews – Le mantra est une pratique qui m’a profondément marquée dès que j’ai été initiée. Sur le plan physiologique, c’est génial : la vibration sonore du mantra stimule la production d’oxyde nitrique dans le corps, une molécule qui soutient l’immunité, régule le système nerveux et redonne de l’énergie à l’ensemble de l’organisme. Il y a donc une dimension très scientifique derrière cette pratique ancestrale.

Et puis il y a l’aspect spirituel, plus subtil : chanter un mantra, c’est invoquer la paix, la prospérité, la clarté, la joie. Ce sont comme de petites prières adressées à la nature, à l’univers, à tout ce qui nous entoure.

Je trouve que les mantras nous permettent d’entrer très naturellement dans la pratique. Pour moi, le yoga, c’est cela : un art de vivre, une manière d’habiter son corps et sa vie chaque jour. Ce n’est pas seulement une succession de postures, mais une pratique de reconnexion — à soi, au souffle, au vivant. Et le mantra agit immédiatement : il nous ramène au centre, à l’introspection, à ce lieu intérieur où tout devient plus clair.

C’est pour cela que j’ai choisi d’ouvrir chaque chapitre du livre par un mantra, en résonance avec la saison correspondante. Pour quelqu’un qui débute, je recommanderais de commencer par le son OM, qu’on appelle le “son graine”, la vibration originelle de toutes choses. C’est très simple à chanter, mais extraordinairement puissant. Le OM réharmonise le souffle, le corps et le mental, et nous ramène à une conscience pleine et tranquille.

Ensuite, on peut lire les mantras à voix haute, puis peu à peu les chanter. Dans la tradition indienne, on dit souvent que le sens du mantra vient après — qu’en le chantant, on ouvre un portail vers une connaissance plus vaste, qui se révèle d’elle-même. Car cette connaissance est déjà en nous. Il suffit d’ouvrir la voix pour la laisser émerger.

On sent une certaine fébrilité à l’idée de partager ce livre, votre premier ouvrage : comment accueillez-vous sa sortie ?

Natasha Andrews – Oui, il y a une forme de fébrilité, forcément, mais surtout une immense gratitude. Ce livre a demandé beaucoup de temps, d’exploration, de dépouillement aussi. Il représente des années de recherche, de pratique, de rencontres, de transformation personnelle.

J’avais envie de créer quelque chose qui inspire, mais surtout qui donne des clés concrètes pour un bien-être durable — pas quelque chose de superficiel ou de passager. J’ai une vraie envie de transmettre, de transformer, de donner des outils pour que chacun puisse vivre plus aligné, plus joyeux, plus libre.

Natasha Andrews

Le voir exister aujourd’hui, c’est comme offrir une partie de soi au monde. C’est très intime, mais en même temps, j’ai l’impression qu’il ne m’appartient plus — qu’il va vivre sa propre vie, toucher les gens d’une manière que je ne peux pas contrôler — et c’est très beau.

Je crois que j’accueille cette sortie comme on accueille un passage de saison : avec un mélange d’émotion, d’excitation et de lâcher-prise. J’ai mis tout mon cœur, mon savoir, ma sensibilité dans ces pages. Aujourd’hui, c’est le moment de laisser circuler cette énergie, de la partager et de faire confiance au flow — comme je le dis souvent.

Natasha Andrews flows beau livre hachette yoga mantra rituels interview le prescripteur crédit photo julien vallon
« Flows » de Natasha Andrews aux éditions Hachette (39,95€)

Ce livre s’adresse à celles et ceux qui ressentent le besoin de ralentir, de se reconnecter à la vie, aux autres et à eux-mêmes et de remettre du sens dans leur quotidien. A celles et ceux qui cherchent une vie plus vivante et pleine de présence, une santé vibrante, un bien-être enraciné, durable et rayonnant.

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