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Ayca, créatrice de Mara Paris : rencontre avec une femme qui a toujours 100 croquis d’avance…

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S’inspirer de grands architectes et de grands peintres pour dessiner des bijoux, c’est la passion d’Ayca, créatrice de la marque successful Mara Paris ! Précurseure dans les bijoux silhouette largement copiés aujourd’hui, earlybird de l’earcuff, Ayca s’impose comme une pionnière dans l’univers créatif du bijoux. Rencontre avec une femme qui a toujours 100 croquis d’avance…

Ayca, d’où te vient ton léger accent ?

Je suis originaire d’Istanbul ! C’est là-bas que je suis née et que j’ai grandi, même si aujourd’hui je vis en France depuis plusieurs années. Je me sens chez moi à Paris, c’est ici que mon fils est né !

Tu viens d’une famille d’artistes, raconte-nous dans quel environnement tu as grandi ?

Je suis née dans une famille d’artistes en effet : j’ai toujours eu une relation assez forte à l’art et le design. Mon père est artiste photographe, il fait beaucoup de photo d’architecture. C’est cela qui m’a donné envie d’aller en Italie pour étudier l’architecture. Puis la vie m’a amenée à beaucoup voyager entre l’Italie et la Finlande, là où mon mari faisait ses études.

J’ai adoré vivre deux ans à Helsinki : sa culture, ses designers, ses architectes sont très inspirants car ils ont une forme de modernité qu’on ne trouve pas en France et en Italie où le poids de l’Histoire est immense.

Ayca Ozbank, créatrice de Mara Paris
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Ayca Ozbank, créatrice de Mara Paris – Crédit photo Solenne Jakovsky pour Le Prescripteur

Tu étais architecte avant de créer Mara Paris. Que retiens-tu de ces années ?

J’ai travaillé effectivement en tant qu’architecte pour la grosse agence italienne Cino Zucchi Architetti. Cela a été des années très intenses pour moi car j’ai vraiment testé mes limites avec la charge énorme de travail que je devais absorber. En parallèle j’écrivais pour des magazine d’architecture, je faisais des photos d’architecture aussi…

Quand es-tu passée de la création de bâtiments à celui de bijoux ?

A la base, je n’avais pas l’idée de monter une marque. Je souhaitais surtout trouver une manière de m’exprimer, d’avoir toute ma liberté. Quand on travaille sur des gros projets d’architecture, on bosse en équipe avec des longs processus avant de voir les résultats de ce que l’on fait… Et puis je faisais déjà des projets de design avec mon mari designer. Nous avons exposé à Helsinki des œuvres numériques ! C’était novateur à l’époque.

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Crédit photo Solenne Jakovsky pour Le Prescripteur

Quelles ont été les premières pièces que tu as dessinées pour Mara Paris ?

Les premières pièces étaient très architecturales et géométriques, assez Bauhaus. Mara Paris était un projet que je faisais vivre à côté de mon travail d’architecte à Paris. Quand j’ai terminé ma première collection, cela a été une surprise pour tout le monde. Mon mari m’a poussée à créer ma marque : elle est née en 2015.

Comment t’es-tu formée au métier de créateur de bijoux ?

Je me suis formée sur le tas.

A mes débuts, quand je n’y connaissais encore rien, je faisais des petites maquettes en carton et je passais toute la journée avec les artisans pour travailler les prototypes.

Ayca Ozbank, créatrice de Mara Paris

Ca m’a permis de comprendre comment on travaille. Pour les bijoux que l’on commercialise aujourd’hui, il y a au moins 8 artisans qui travaillent sur chaque pièce.

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Modèle Dina Mara Paris – Crédit photo Solenne Jakovsky pour Le Prescripteur

Mara Paris a créé le buzz avec une pièce bien particulière… Dina ! Raconte-nous son histoire !

Effectivement le vrai jump s’est produit en 2018 avec la collection Curves & Personas. Une partie était inspirée par l’architecte Zaha Hadid qui travaille avec des formes fluides ; et l’autre partie par Picasso et Matisse. Il s’agissait de bijoux silhouettes, à l’époque personne n’en avait encore faits. Ce sont ces bijoux qui ont attiré l’attention. Les chiffres de followers grimpaient sur Instagram. J’ai commencé à être contactée par des journalistes et stylistes internationaux. Grace aux réseaux sociaux, j’ai eu beaucoup de visibilité. Il y a même des gens qui se faisaient tatouer la silhouette de Dina !

Alors que beaucoup de marques se concentrent essentiellement sur des bijoux dorés, l’argent occupe une place importante dans tes collections !

J’ai beaucoup de bijoux en argent que j’ai récupérés de mes grands-parents, de ma tante… J’aime cette matière pérenne qui se transmet de générations en générations. Et c’est aussi un moyen pour que mes pièces restent accessibles !

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Ayca Ozbank, créatrice de Mara Paris – Crédit photo Solenne Jakovsky pour Le Prescripteur

Ton approche très design du bijou permet à chacune de tes créations d’être très faciles à porter…

Oui, toutes les pièces sont super confortables. Mais il faut savoir que je travaille dur pour atteindre ce résultat ! Leur apparence unique et leur forme sont un vrai challenge. Je m’appuie sur mon approche de l’architecture et sur un véritable processus de conception pour atteindre le meilleur équilibre entre esthétique et confort. En cela, le prototypage, les tests et les itérations sont essentiels.

J’aime l’idée que mes bijoux deviennent comme une partie de ton corps.

Ayca Ozbank, créatrice de Mara Paris

Où se fait la fabrication des bijoux Mara Paris ?

A Istanbul et les finitions sont faites à Paris. Mon but est de créer des bijoux à l’intersection de mes trois passions : l’art, l’architecture et la beauté. Je souhaite créer des pièces timeless dont la forme est satisfaisante visuellement, et agréable à porter.

Comment vois-tu l’avenir de ta marque ?

Je suis contente car cette année j’ai eu beaucoup d’inspiration. Après HOPE, j’ai sorti HAVEN, et tout dernièrement COLUMN… Tout a été dessiné de façon très fluide. Beaucoup de célébrités ont commencé à porter nos bijoux. Je sens que c’est un moment de maturation pour la marque.

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Ayca Ozbank, créatrice de Mara Paris – Crédit photo Solenne Jakovsky pour Le Prescripteur

Quels sont les bijoux que tu ne quittes jamais ?

Je porte mes prototypes et beaucoup mes nouveautés ! Je change sans cesse, j’aime ça !

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