A seulement 22 ans, Chloé Lecareux a lancé sa propre marque de prêt à porter et de maillots de bain made in l’Ile Maurice. Sa pièce phare : la veste en jean créée à partir de bouteilles de plastiques recyclées. Ancienne mannequin, elle détient aujourd’hui une agence de talents et sa marque Bleu de Vous. Rencontre avec une entrepreneure, influenceuse et globe-trotteuse qui se bat pour la planète !
Raconte-nous ton parcours !
J’ai grandi en France, et je suis devenue mannequin à 16 ans. Pour la petite histoire, j’étais dans une boîte de nuit à Cannes quand un Monsieur m’a demandé mon âge. Je lui ai menti parce que je croyais qu’il faisait partie de la sécurité, mais il travaillait pour une agence de mannequinat. J’ai tenté ma chance en allant le rencontrer à Paris quelques mois après et j’ai été retenue. Depuis, j’ai beaucoup voyagé : j’ai habité en Australie, à Londres, aux Etats-unis, à l’Ile Maurice pour la création de ma marque, et j’habite depuis peu à Paris.
A quel moment ton Instagram a vraiment décollé ?
Il y a un an et demi, quand j’ai arrêté le mannequinat pour créer mon agence de talents influenceurs. C’est à ce moment que j’ai commencé à poster des photos plus naturelles et les gens ont commencé à me suivre.
Créer sa marque est un vrai challenge surtout quand on est jeune, c’est beaucoup de travail mais ça vaut le coup.
Comment as-tu eu l’envie de créer ta marque Bleu de vous ?
C’était un rêve de petite fille de créer ma marque de prêt à porter et bikini. J’ai étudié à ESMOD pour réaliser ce rêve et quand l’opportunité s’est présentée, je l’ai saisie. Créer sa marque est un vrai challenge surtout quand on est jeune, c’est beaucoup de travail mais ça vaut le coup.
D’où vient ce nom “Bleu de vous” ?
C’est un nom français qui me rappelle l’environnement, le bleu de la mer et du ciel. Ça m’est venu comme ça, je trouve que c’est le nom idéal qui correspond totalement à ma marque. On a ouvert une boutique e-commerce à l’Ile Maurice avec tout une équipe pour s’en occuper, dont ma maman !
C’est mon goal dans le futur : moins de mannequins et plus de vraies femmes.
Quels sont les valeurs de ta marque?
Mon plus gros challenge était de créer une ligne écologique à l’esprit body positive. C’est mon goal dans le futur : moins de mannequins et plus de vraies femmes, le but de cette saison est vraiment de se moderniser.
Les habitants de l’Ile Maurice ne recyclent pas et deviennent malades à force de vivre à côté de ces poubelles géantes.
Tu as choisis de créer des vestes et sacs en jean créés à partir de bouteilles de plastique, comment l’idée t’est-elle venue ?
Quand on habite dans des grandes villes comme Paris, on ne se rend pas compte de la pollution, mais à l’Ile Maurice c’est différent. Il y a deux ans, un cyclone a rapporté toutes sortes d’objets sur les plages : tampons, plastiques, bottes… c’était effarant. Les habitants ne recyclent pas et deviennent malades à force de vivre à côté de ces poubelles géantes. Et puis j’ai rencontré une fille qui travaillait avec du tissu recyclé et c’est ce qui m’a donné l’idée.
Pourquoi avoir choisi la veste en jean ?
J’ai commencé par créer la veste en jean parce que c’est un basique que je mets tout le temps et avec tout. C’est une veste qui va aussi bien à une femme qu’à un homme, on peut aussi l’emprunter à son copain pour un style un peu loose…
Je m’inspire des années 70/80 et des vieux magazines Vogue, j’ai toujours aimé les mannequins dans ces années, j’aurais aimé vivre à cette époque ! (rires)
Et sa couleur ?
La veste est d’une couleur bleue vive parce qu’elle n’est pas teinte. Elle est issue de tissus de jean mélangés avec des bouteilles de plastiques fondues ce qui la rend très souple. Je trouve qu’il n’y a aucun intérêt à teindre une veste, il faut la laisser telle qu’elle est !
On veut créer des maillots de bain encore plus écolo avec des coupes plus justes.
Tu fais également des maillots de bain…
Je m’inspire des années 70/80 et des vieux magazines Vogue, j’ai toujours aimé les mannequins dans ces années, j’aurais aimé vivre à cette époque ! (rires) Mais malheureusement on se fait souvent copier alors que je me donne du mal pour dessiner les modèles. Par exemple, Kylie Jenner a posé sur Instagram avec le maillot paillette Bikini Sunset, c’était une bonne pub mais tout le monde l’a copié et on a retrouvé des maillots de bain à paillette partout !
En quoi sont-ils spéciaux ?
Cette saison, on veut créer des maillots de bain encore plus écolo avec des coupes plus justes. Les modèles sont testés et changés des dizaines de fois avant qu’ils ne soient parfaits. Mes tissus viennent d’Italie et sont de bonne qualité, ce sont des pièces uniques ! En plus, ils sont fabriqués dans une usine à l’Ile Maurice par des ouvriers que l’on connaît, on est proche d’eux et ils travaillent dans de bonnes conditions !
Comment définirais-tu le style de ta marque?
Assez simple, je ne vise pas de tranche d’âge, mes modèles correspondent à tout le monde. Ma clientèle recherche des pièces écologiques, jolies et dans lesquelles on se sent à l’aise.
Quel est ta pièce maîtresse ?
Le maillot de bain Bahamas et la veste en jean…
Tu as une super idée bravo
Je te souhaite une belle réussite en 2020
Comment acquérir ton maillot une pièce bandeau rose