La nouvelle Miss Météo, c’est elle ! Depuis septembre, Camille Lavabre nous fait rire de ses chroniques absurdes et décalées dans L’Info du Vrai sur Canal+. Depuis quelques mois, elle est aussi sur les planches de La Nouvelle Seine pour son tout premier One Woman Show “Solitude partagée”. Rencontre avec cette ancienne timide qui nous confient les coulisses d’une carrière bien lancée…
D’où viens-tu Camille ?
De Marseille ! Je suis montée à Paris 1 an après le bac pour faire des études de théâtre.
D’où te vient cette passion pour le théâtre ?
Petite, j’étais très timide. Ma maman m’a inscrite à un cours de théâtre et la rencontre avec ma prof a été comme une révélation pour moi.
Te rappelles-tu de ta première scène ?
Je devais être en primaire, je me souviens d’un spectacle chaotique… Il me semble qu’on jouait Le Magicien d’Oz. Je me revois dire en boucle “Voulez-vous une tasse de thé ?” parce que tout le monde avait oublié son texte, c’était le bordel absolu !
On devient drôle en fréquentant des gens très marrants !
Tu as toujours su que tu voulais devenir comédienne ?
Au début c’était un loisir et puis un jour, j’ai décidé d’en faire mon métier. Après mon bac, j’ai passé 1 an à faire des petits boulots. Je suis symboliquement allée en fac d’anglais, ça a duré… 8 jours. J’ai très vite arrêtée car j’ai réalisé que j’étais en train de perdre mon temps et que ce que je voulais faire dans le fond, c’était de la scène. Pendant 1 an j’ai enchaîné des petits boulots pour mettre de l’argent de côté, puis je suis montée à Paris faire une école de théâtre privée, puis un conservatoire.
Tu te projetais déjà à l’époque en one woman show ?
Pas du tout ! Si on m’avait parlé de stand up à l’époque, ça m’aurait complètement angoissée. J’étais très attirée par le théâtre et le cinéma. J’ai aussi découvert l’écriture à la fin de ma formation, quand j’ai eu besoin d’ouverture. Je me sentais un peu étouffée à rester entourée des mêmes personnes qui voulaient faire la même chose que moi. M’évader par l’écriture et me lancer dans des projets peut-être moins scolaires était essentiel pour moi.
Qu’as-tu commencé par écrire ?
J’écrivais déjà ado, mais pas de manière assumée. En 2014, j’ai écrit un mini court métrage pour un concours pour Canal +, ensuite j’ai enchainé les projets d’écriture : un autre court métrage, une pièce de théâtre, puis j’ai commencé à écrire mes sketches.
Tu étais considérée comme le petit clown de ta bande de potes ?
Pas spécialement en fait ! J’étais drôle quand j’étais en confiance surtout et je pense que l’humour se travaille. On devient drôle en fréquentant des gens très marrants !
J’avais toujours eu du mal avec la co-écriture car j’avais l’impression que le texte final ne pouvait ressembler ni à toi ni à ton co-auteur à force de compromis.
Aujourd’hui on peut te voir du lundi au vendredi présenter la Météo dans L’Info du Vrai sur Canal. Dès ton 3 troisième direct, panne de prompteur…
J’ai commencé chez Canal le 4 septembre et c’est vrai que dès le troisième direct, panne de prompteur. La poisse ! Heureusement, la situation s’est rétablie assez vite. Mais quel stress ! C’était mes premières fois en direct à la télé. J’étais super angoissée et en même temps très excitée à l’idée de cette nouvelle aventure qui commence.
Tenir une rubrique tous les jours nécessite un rythme d’écriture effréné. Comment as-tu choisi ton co-auteur ?
C’est un pote de stand up que j’ai rencontré il y a 1 an et demi, j’ai fait ma toute première scène avec lui. C’était environ le 21 février 2016 ! (rires) Il m’a fait jouer sur ses plateaux. Quand j’ai eu l’opportunité de choisir mon co-auteur pour présenter la météo sur Canal +, j’ai demandé conseil autour de moi car j’avais pensé à Rémi mais j’avais peur que son univers soit trop loin du mien. C’est finalement grâce à Kyan Khojandi que j’ai fini par me lancer : il m’a dit d’essayer avec lui, que les co-auteurs sont là pour justement nous apporter ce qu’il nous manque. Et il a vu juste.
Ce n’est pas difficile de s’approprier un texte co-écrit ?
J’avais toujours eu du mal avec la co-écriture car j’avais l’impression que le texte final ne pouvait ressembler ni à toi ni à ton co-auteur à force de compromis. Mais une quotidienne, c’est une chronique par jour, ce sont des vannes à dégainer à la chaîne, je ne pouvais pas faire ça tout de seule. Il faut être tellement efficace et en même temps pertinent par rapport à l’invité, à l’actualité… On a trouvé notre façon de fonctionner avec Rémi : j’arrive avec mes idées, lui les siennes et on fonctionne en ping-pong.
Quelle empreinte as-tu voulu donner à ta rubrique ?
Je ne me suis pas posée la question. L’humour que j’aime et que je pratique est surtout de l’absurde ! Mais je ne saurais pas définir ma patte !
Tu cumules aujourd’hui ta chronique sur Canal+ et ton one woman show. Pas compliqué de gérer les deux ?
Quand j’ai commencé chez Canal+, je me suis uniquement investie dans ce projet pour être totalement disponible. Mais la scène a rapidement commencé à me manquer. Je suis remontée sur les planches avec mon premier spectacle que j’ai envie de faire évoluer, on est parti pour un petit moment lui et moi ! (rires)
Il raconte quoi…
Je ne veux pas trop dévoiler mais il s’est construit à force de faire des plateaux. Je ne me suis pas mise d’un coup derrière un ordi, j’ai commencé par écrire des petits extraits comme ça qui me passaient par la tête, et puis j’ai fini par y trouver un fil rouge, cela a fait sens dans ma tête. C’est l’histoire d’une fille mi-lunaire, mi-blasée, qui vit dans son corps mais aurait préféré vivre ailleurs !
Aller me mettre en danger, j’aime ça ! Prendre le risque d’avoir une émotion un peu forte à la fin : la joie intense quand ça marche ou le chaos quand je bide.
Qu’est-ce qui t’anime sur scène ?
Sortir de ma zone de confort. Aller me mettre en danger, j’aime ça ! Prendre le risque d’avoir une émotion un peu forte à la fin : la joie intense quand ça marche ou le chaos quand je bide ! (rires)
Tu as connu des moments de solitude sur scène ?
Ah bah oui ! Mais cela fait partie de la formation aussi.
As-tu un rêve professionnel que tu aimerais réaliser ?
Varier, varier, varier. Je suis assez angoissée par la routine, j’ai envie de continuer de mener plusieurs projets en même temps. J’aime bien renouveler mon environnement, j’aime la nouveauté. Chez Canal, je reçois des invités tous les soirs, mais le rythme est mine de rien devenu assez répétitif, du coup je suis revenue à la scène. J’aimerais beaucoup combiner télé et théâtre, pourquoi pas cinéma ! Et j’adorerais écrire pour des gens.
Retrouvez Camille du lundi au vendredi à 20h30 dans L’Info Du Vrai présentée par Yves Calvi sur Canal+
Et sur les planches à la Nouvelle Seine
le 25 mars et les 8 & 22 avril à 19h !
On se retrouve là-bas ? Billets ici : billetreduc.com