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La Fashion Week en quelques clics – FW17 Paris

Le meilleur (et parfois le pire…) des défilés à portée de clavier pour une place en front row assurée ! Au programme pour cette dernière étape du fashion marathon : de la controverse, un anniversaire, de la joie et de la poésie (oui, vous avez bien lu les deux derniers, ceci est un toujours un article mode ? ) Par ici…

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Le plus controversé : Saint Laurent

Le ton était donné dès les échafaudages bordant le défilé : Anthony Vaccarello, avec cette deuxième collection pour Saint Laurent, est encore en chantier. Et même si certains ne lui ont pas pardonné son honnêteté, il y avait une énergie dans les coupes mini ultra-travaillées, les volumes maxi très bien pensés, ainsi qu’un jeu de couleurs entre des noirs vinyle et des bleus flashy qui rappelaient furieusement les années 80 d’Yves Saint Laurent. Ajoutez-y des bottes et des blousons qui font aussi sexy qu’envie, des mannequins qui défilent sous la pluie, et vous aurez la recette d’un show controversé… Donc réussi !

 

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Les plus rétrospectif : Dries Van Noten

Le créateur belge célébrait avec cette collection son 100e défilé depuis ses débuts en 1993, et avait pour l’occasion convié ses 54 mannequins préférées à (re)venir fouler le podium. L’occasion d’une belle rencontre entre des beautés aussi différentes que bluffantes, incarnant chacune aux yeux de Dries Van Noten « un pan de ce que je souhaite exprimer ». La collection était elle aussi un joyeux mélange rétrospectif des classiques maison : le tailoring impeccable cohabitait avec des imprimés venus d’ailleurs, le noir et le blanc stricts contrastaient avec des jaunes, des verts et des roses iridescents, la fourrure prenait de la couleur et les looks du soir affichaient des superpositions aussi improbables que réussies. Un mix autenthique et réaliste proche des femmes qui fait depuis plus de 20 ans la réussite d’un créateur au succès aussi fulgurant que discret. 100 fois bravo !

 

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Le plus joyeux : Stella McCartney

Les défilés de Stella McCartney sont souvent un moment à part durant la semaine de la mode, car à l’inverse de nombreux confrères (et consoeurs…) designers, la créatrice « réaliste » aime chausser ses mannequins de baskets, les faire sourire, chanter et parfois même danser ! Cette saison ça n’a pas raté, avec un final survitaminé, qui concluait une collection énergique, joyeuse et engagée : du tailoring aux coupes à la fois simples et précises, du sportswear par touches décalées, et des clins d’œil british joliment second degré, notamment avec des tweeds et des barbours qui rappelaient le succès de la série The Crown. Enfin, le travail très abouti sur le cuir végétal, en particulier sur les combinaisons et les manteaux (la créatrice revendique des collections entièrement vegan), dans des palettes ultra-portables de bleus, gris et noirs, rend tout cela effectivement prêt à porter, tout de suite … All you need is love/ Stella !

 

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Le plus kaléidoscopique : Leonard

Avec sa deuxième collection pour Leonard (voir portrait mode), Christine Phung est restée proche de la nature en proposant une ballade romantique dans l’Italie antique : les fleurs, symboles de la maison, percent à travers le marbre (ce dernier inspiré d’un motif 70’s joliment retravaillé). Cela donne un kaléidoscope de couleurs toniques pour l’hiver avec une gamme de bleus, de violets et de bordeaux qui laisse parfois place à des gris et à des blancs emprunts de distinction. Le travail de modernisation des imprimés, associé à des lignes fluides tant sur les robes que sur les pantalons, continue de faire souffler sur Leonard un vent de modernité qui, on l’espère, ne fera que se renforcer.

 

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FOCUS – Le plus poétique : Valentino

Voilà déjà deux collections que Pierpaolo Piccioli est seul aux commandes de la maison romaine depuis le départ de Maria Chiuri chez Dior (voir notre article de la saison dernière ici). On ne peut donc qu’admirer l’assurance et la liberté qu’il a sues gagner en solo. La femme Valentino est toujours une héroïne de conte de fées, évanescente dans des robes vaporeuses d’une discrète sensualité….Mais avec cette collection, le créateur est passé à la vitesse supérieure, tant dans le travail exquis des matières, que dans la fluidité et l’apparente légèreté des coupes (qui donnaient presque l’impression que les mannequins flottaient au-dessus du sol). Le tout surmonté de détails rock et pop aux vibes très 70s moins sages qu’il n’y paraît : des couleurs faussement acidulées, des cuirs et des transparences assumées… La preuve qu’une mode rêvée peut aussi se porter (ou l’inverse, comme vous voulez? )…

 

FW-PARIS-ONAPASRESISTE

Et on n’a pas résisté

À vous donner des nouvelles des mannequins en herbe repérées la saison dernière qu’on a retrouvées en bonne place sur les podiums ce mois-ci, avec pour Faretta des ouvertures et fermetures de défilés en série (Isabel Marant, Valentino, Loewe) ; pour Jess PW près d’une quarantaine de défilés entre New York, Milan et Paris (aïe les pieds, mais bonjour le succès !) tandis que Camille Hurel s’est calmement imposée dans tous les shows qui comptaient et qu’Alexandra Micu est encore tranquilou cette saison, puisqu’elle était de nouveau en exclusivité (et n’a donc pas défilé !) pour … Louis Vuitton (quel changement ? ).

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