Fanny, elle a le pinceau en or. Celui qui dessine une bouche parfaite, poudre juste, sublime toutes les beautés. Rencontre avec une jeune make-up artist aux conseils de pro.
Depuis quand pratiques-tu ton art ?
Depuis deux ans maintenant. Je m’exerce beaucoup sur les femmes même s’il m’arrive de maquiller des hommes. Sur eux, le challenge est d’autant plus grand qu’on travaille essentiellement le teint et qu’il n’y a presque pas de make-up.
Que préfères-tu travailler ?
Le teint justement. Chercher le teint parfait, invisible, celui qui est le plus naturel possible, légèrement glowy… Pour les shootings, de belles brillances apportent du cachet !
Et comment y parviens-tu ?
Déjà je ne peux pas dire que j’y parviens à tous les coups ! (rires). Mon conseil c’est l’hydratation au préalable pour que le make-up se fonde à la peau et ne constitue pas de “couches” sur le visage. Je travaille avec les Face&Body de MAC que j’utilise seuls en très fines couches ou mélangés avec de l’anti-cerne.
C’est quoi pour toi un teint parfait ?
Ce n’est pas forcément un teint sans défaut, même si cela peut paraître contradictoire ! J’aime garder ce qu’on appelle dans notre milieu les imperfections comme des cernes, des rougeurs, des petites taches de rousseur. Cela donne du caractère au modèle que j’ai en face de moi et j’ai envie de travailler son teint en respectant son unicité. Ce que je camoufle ce sont surtout les boutons et autres imperfections passagères. Le reste, je le vois comme une beauté à révéler.
Quel genre d’imperfections sont ton terrain de jeu ?
Il n’y a rien de plus passionnant que des cernes d’un bleu-violet, qu’une constellation de taches de rousseurs, que des petites veines vertes-jaunes-rouges en arborescence sur les paupières claires. Les peaux transparentes sont les plus colorées !
Une femme belle, c’est quoi pour toi ?
Une femme de détails. C’est ce que j’essaie d’exprimer dans mon travail.
Tu explores aussi sur toi ?
Non, je ne me maquille pas vraiment. Je m’amuse plutôt sur mes vêtements. Le make-up, c’est sur des cobayes (rires). Mais je suis encore en recherche de mon style. Je suis assistante d’une make-up artist qui ose la couleur. J’ai encore beaucoup à apprendre d’elle.
Tu maquilles et démaquilles tous les jours, c’est quoi ton tips infaillible pour ne pas te ruiner en coton ?
L’huile de coco ! Aucun make-up ne lui résiste. Il suffit de s’en mettre quelques gouttes dans le creux de la main, et de se masser le visage avec. Evidemment cela étale le maquillage sur le visage, mais c’est normal. Le gras attirant le gras, l’huile de coco accroche le make-up. Il ne reste plus qu’à rincer à grande eau. Aucun risque pour les yeux, et elle sera redoutable même contre du waterproof ! Mon conseil est de s’hydrater tout de même la peau ensuite, ne serait-ce qu’à cause du calcaire qu’il y a dans l’eau.
Qu’est-ce qui t’énerve le plus dans un maquillage raté ?
Une bouche dénaturée. On a tendance à ne pas suivre les contours de ses lèvres pour lui donner “une meilleure forme”. Mais la meilleure forme, c’est la vôtre ! On évite les dérapages à la Kylie Jenner !
Tu préconises quel produit pour une bouche qui tient ?
Alors il existe des tas de rouge-à-lèvres vraiment efficaces. Mais si on devait allier efficacité et petit prix, ce serait les encres de SEPHORA. Elles tiennent très bien.
Pour aider à la tenue un rouge à lèvres classique, le mieux est de se hachurer les lèvres avec un crayon de la même couleur et surtout de boire à la paille quand on sort ! C’est la technique de tous les mannequins. (rires)
En revanche ces encres ont tendance à assécher les lèvres, ne pas oublier, après le démaquillage de les hydrater. Mon produit fétiche, c’est le baume FLETAGEX, c’est à base d’huile de foie de morue… Pas très glamour, mais efficace !
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