Créatrice du blog Lacabaneantigaspi , éco journaliste, auteurs de 2 best selles autour du 0 déchet, Marie Cochard a crée avec son mari le mook Druidéesse, un petit bijou pour se reconnecter à la nature et ses saisons. Rare et précieuse, cette merveille sort deux fois par an pour chaque équinoxe, tout un programme !
Qui es-tu ?
Je m’appelle Marie Cochard, je suis maman de deux jeunes enfants Merlin et Myrtille et je travaille avec mon cher et tendre. Depuis 13 ans, je pratique l’éco journalisme. Mon autre passion ? Les sagesses ancestrales d’ici et d’ailleurs. J’ai toujours eu un lien très fort avec nos aînés. Aujourd’hui, si nous vivons une sorte de dérapage avec la nature c’est parce que nous les avons mis de côté. C’est grâce à des rencontres fortes que je me suis rapprochée de cette sagesse. J’ai découvert la sylvothérapie ou bains de forêts, le pouvoir des plantes avec Myriam Reffay une ethnobotaniste et phytothérapeute qui se passionne pour les plantes du Moyen-âge. Aujourd’hui, je m’initie à la cueillette sensible et à la gemmothérapie c’est à dire la réalisation de macéras ou remèdes à base de bourgeons. Autant de rencontres qui m’ont mis sur le chemin de Druidéesse.
Aujourd’hui, je m’initie à la cueillette sensible et à la gemmothérapie c’est à dire la réalisation de macéras ou remèdes à base de bourgeons. Autant de rencontres qui m’ont mis sur le chemin de Druidéesse
Avant de lancer ton mook, tu t’es fait connaître grâce un blog * et 2 livres **autour du 0 déchet, pourquoi as-tu pris une nouvelle direction ?
A titre personnel, cette vie n’est pas finie car ce sont des sujets qui m’habitent toujours et qui font partie de mon quotidien. Je suis une défricheuse, j’aime lancer des sujets, puis quand je vois que la relève est là, j’ai tendance à partir vers un autre domaine. J’avais fait le tour de la question, partagé suffisamment. J’ai eu envie d’aller défricher de nouvelles terres. En revanche, il y a un lien très clair avec mon mode de vie à savoir « du moins mais mieux » et la thématique du magazine. Quand j’ai fait mon livre sur les épluchures ma démarche était de valoriser toutes les parties d’un aliment. Aujourd’hui, j’ai élargi mon champs de recherche pour aller vers quelque chose de plus spirituel. J’ai rencontré pas mal de personnes qui ont fait le chemin inverse, elles sont partie d’un travail de développement personnel, elles ne cuisinaient pas et ont eu besoin de joindre les deux approches. J’ai compris que l’on ne pouvait pas prendre soin de la planète sans prendre soin de soi. L’écologie intérieure et l’écologie extérieure sont complémentaires, l’une ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, je me vois comme une gardienne.
J’ai compris que l’on ne pouvait pas prendre soin de la planète sans prendre soin de soi. L’écologie intérieure et l’écologie extérieure sont complémentaires, l’une ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, je me vois comme une gardienne.

Parles-nous de Druidésse ?
Le premier déclic a été la naissance de mes enfants. C’est à ce moment là que j’ai amorcé mon travail sur l’autonomie alimentaire. Quand on devient parent, on est forcément préoccupés par le devenir des générations futures. Le 2ème élément déclencheur a été ma rencontre avec le monde des plantes et des arbres. Ce retour à la nature m’a permis de me pencher sur la saisonnalité une notion que l’on a oublié et que l’on ne s’applique plus à soi-même. Prenons un exemple, autrefois les paysans produisait le plus gros de leur travail au cours de l’été. Aujourd’hui, on marche sur la tête, on prend un mois de vacance en août alors que l’on est dans une énergie de feu. A la rentrée, alors qu’il faudrait commencer à ralentir pour préparer l’hiver, entrer dans un travail introspectif, on remplit son agenda. Résultat, on va à contrario de la nature. Les arbres perdent leurs feuilles, en tant qu’humain on est également censé faire notre humus pour replanter des graines au printemps, tout donner en été et récolter à l’automne. Ce lien intime avec les saisons va de pair avec ma rencontre avec le féminin. Je me suis formée auprès de Camille Sfez psychologue et animatrice de cercles femmes. Cette expérience a renforcé mes convictions. Les 4 saisons, chaque femme les vit dans son cycle. Or notre société patriarcale et linéaire ne tolère pas les variations d’humeur, les pauses. Mais la femme est cyclique et ce n’est pas possible de tout donner en permanence. On tire sur la corde jusqu’à ce que le corps craque. Résultat, le nombre de burn out, d’infarctus augmentent chez les femmes.
Aujourd’hui, on marche sur la tête, on prend un mois de vacance en août alors que l’on est dans une énergie de feu. A la rentrée, alors qu’il faudrait commencer à ralentir pour préparer l’hiver, entrer dans un travail introspectif, on remplit son agenda. Résultat, on va à contrario de la nature.

Comment est construit le magazine ?
On entre dedans avec la rubrique « Recettes », une partie très pratique qui valorise le faire soi-même dans la lignée de ce que je fais dans mon blog et mes livres. Ensuite, on aborde une thématique médicinale avec la partie «Remèdes» pour approfondir et découvrir la puissance de guérison des plantes. Puis on clôture le magazine avec la rubrique «Rituel» avec des sujets, des rencontres plus spirituels mais qui restent très accessibles.
Comment es-tu passé du rêve à la réalité ?
Cela nous est tombé dessus. Un vrai coup de folie ! Se lancer dans la presse papier indépendante sans publicité aujourd’hui c’est franchement risqué. C’est aussi la première fois que l’on fait avec mon mari quelque chose qui part du cœur en indépendant et qui mixe les énergies féminines et masculines : le druide et la déesse. Ce magazine invite à se reconnecter aux saisons, avec les arbres, les plantes, le règne minéral. On a choisi de ne sortir que deux numéros par an au moment des portails énergétiques puissants que sont les deux équinoxes (printemps et automne). C’est un rythme qui nous convient car tout est fait artisanalement.
On a choisi de ne sortir que deux numéros par an au moment des portails énergétiques puissants que sont les deux équinoxes (printemps et automne). C’est un rythme qui nous convient car tout est fait artisanalement.
Qui sont vos contributeurs ?
Il n’y a aucun journaliste car nous privilégions une approche expérimentale. Ce sont des gens qui éprouvent les choses, qui ont une expérience puissante et intime le féminin, comme Camille Jozan-Meisel qui raconte dans le dernier numéro comment elle a célébré sa ménopause. Ce sont des gens détenteurs d’un savoir, d’un vécu, tout est quasiment écrit à la première personne. Je ne démarche pas, je puise dans mes rencontres. J’ai beaucoup lâché prise avec ce magazine pour laisser de la place à la magie, à la synchronicité.
Où trouver Druidéesse ?
Surtout sur internet, on privilégie le circuit court un clin d’œil à mon ancienne vie quand je faisais des portraits d’agriculteurs. Moins il y a d’intermédiaires mieux c’est. On le trouve au Comptoir des mots à Paris, chez des herboristes en Belgique en Bretagne, dans le bassin d’Arcachon tous les points de vente sont sur notre site, idem pour les stages et les cercles !
Le site : druideesse.fr
*Le blog de Marie : lacabane-antigaspi.com
**Les livres de Marie Cochard : Les épluchures tout ce vous pouvez faire avec, Eyrolles et Notre aventure sans frigo ou presque, Eyrolles.
[…] les grandes préoccupations sociétales actuelles : solidarité, mutualisation, mixité sociale, écologie… C’est une nouvelle façon de vivre ! Crois-tu, à titre personnel en ces nouvelles façons […]