Lykke, Hygge… Non non, on ne vous parle pas chinois mais de deux concepts sur le bonheur définis par Meik Wiking que nous avons rencontré lors de sa tournée mondiale pour la sortie de son livre “L’art de se créer de beaux souvenirs” aux Editions First. Nous avons parlé recherche du bonheur, qualité de vie et après-midi “Hyggeuses”… Rencontre
Pouvez-vous vous présenter ?
J’ai fondé l’Institut de Recherche sur le Bonheur de Copenhague. Cette idée me trottait dans la tête depuis longtemps et ne me quittait pas, j’étais persuadé qu’elle pourrait beaucoup apporter. Je me suis lancé et nous sommes aujourd’hui 9 à travailler autour de trois axes : mesurer le bonheur, comprendre pourquoi certaines personnes sont plus heureuses que d’autres et améliorer la qualité de vie des gens.
Qu’est ce qui vous a amené à écrire votre premier livre, “Le livre du Hygge” ?
En raison de mon travail. J’essayais de comprendre pourquoi au Danemark et en Scandinavie les gens avaient tendance à être plus heureux et je me suis rendu compte que la culture danoise réunissait les conditions parfaites pour une bonne qualité de vie. Le hygge fait partie de la culture danoise et est mondialement utilisé pour décrire un état agréable.
Serait-on plus heureux au Danemark spécialement ?
Je ne suis plus si sûr car je reçois des lettres du monde entier qui me parlent du Hygge. Je me rappelle de la lettre d’une femme française qui me disait qu’elle avait vécu et ressenti le Hygge toute sa vie sans savoir qu’il existait un mot pour le décrire. Elle me décrivait une après-midi avec ses enfants, des gâteaux et une tasse de thé dans son canapé en la nommant “après-midi paresseuse”. Maintenant elle l’appelle “après-midi Hyggeuse”.
Vous avez écrit un deuxième livre sur le « Lykke ». Que signifie ce concept ?
C’est une chasse au bonheur mondiale qui tente de trouver ce qui rend chacun heureux dans le monde. La France, par exemple, est le pays qui passe le plus de temps par jour à manger car le repas est une véritable activité sociale. Les autres cultures ont beaucoup à apprendre de cela.
Avez-vous une leçon de vie à partager ?
Au Danemark, on conseille une action très simple pour vous remonter le moral quand il n’est pas au beau fixe : faire une activité qui a du sens et en contact avec d’autres personnes. C’est le conseil universel le plus facile à appliquer, il fonctionne très bien !
Comment expliquez-vous le succès de vos ouvrages ?
Je pense que c’est dû au choix d’écriture accessible à chacun. Il est écrit comme une conversation, j’y mélange science et études avec des anecdotes personnelles humoristiques, comme si j’étais assis à table autour d’un dîner ! Je pense qu’il faut diffuser la science par des histoires personnelles car ce sont elles qui restent en mémoire.
Pensez-vous qu’aujourd’hui on a plus de mal à être heureux qu’auparavant ?
Aujourd’hui on a tendance à chercher le bonheur au mauvais endroit. Il ne faut pas être focus sur la recherche du bonheur mais sur le bonheur de la recherche. Considérez le bonheur comme le produit secondaire d’une autre activité. Vous voulez avoir une soirée sympa qui deviendra un souvenir agréable ? Préparez un bon dîner, invitez des amis, le bonheur en découlera. Chasser le bonheur comme un but en soi ça ne fonctionne pas, il arrive de manière indirecte. Ce n’est pas forcément plus difficile aujourd’hui d’être heureux mais c’est plus difficile d’expliquer pourquoi on n’est pas heureux.
Je souhaite que les gens comprennent que nous sommes les propres architectes de nos souvenirs ! Ces derniers vont influencer sur la manière dont on se sent et vont contrecarrer les sentiments négatifs, c’est un réservoir dans lequel puiser quand on se sent moins bien.
Vous venez de sortir votre livre “L’art de se créer de beaux souvenirs” : comment voyez-vous la suite ?
Je vais écrire un autre livre, j’ai déjà des idées. Nous avons également un projet avec l’Institut du Bonheur pour l’an prochain. Nous souhaitons ouvrir un petit musée sur le bonheur à Copenhague afin de transmettre nos connaissances !
Pour shopper “L’art de se créer de beaux souvenirs” c’est par ici !
[…] [3] Voir l’article de Aliénor de Perier : https://leprescripteur.com/meik-wiking-on-a-tendance-a-chercher-le-bonheur-au-mauvai… […]