Nouvelle érotique "La Surprise du chef" de Fabien Muller - Chapitre 2

Le Prescripteur vous présente sa nouvelle érotique, « La Surprise du chef » en trois chapitres écrite par Fabien Muller exclusivement pour vous chères lectrices… A dévorer entre deux réunions, ou tranquillou sous la couette…

« La Surprise du Chef » – Chapitre 2

Illustrations @hilairebaud

Elsa constate qu’il est déjà presque 19h et qu’il fait nuit noire. Toujours aucune nouvelle de son homme ni de sa surprise – rentrer tôt aurait sans doute était beaucoup trop surprenant pour une Saint-Valentin !

De son côté, elle a pris le temps d’enfiler une robe noire moulante, des bas et de se maquiller avec application. Elle s’est fait un pichet de Margarita afin de passer le temps. Elle ne sait pas à quoi s’attendre mais pense être prête à toute éventualité.

Elle s’admire dans le miroir de l’entrée. « Je suis à tomber », se dit-elle, satisfaite de son corps de presque trentenaire qu’elle s’obstine à sculpter depuis des années.

Tout à coup on sonne, ce qui la fait sursauter.

Elle ouvre la porte, plus par réflexe que par curiosité et se retrouve nez-à-nez avec un inconnu… déguisé en lutin.

L’homme, grand et blond, semble aussi surpris qu’elle. Il est silencieux comme un renne du père noël et porte un gros carton emballé sous le bras gauche. Il arbore de ridicules chaussures vertes à bout arrondi et possède la panoplie complète du lutin, verte et rouge, sa veste étant accrochée par une large ceinture marron.

Il est surmonté d’un bonnet, lui aussi vert et rouge, auquel pend un grelot. Qui grelotte. Elle se ressaisit alors, consciente du froid extrême qui règne à l’extérieur et fait entrer le lutin.

Lorsqu’il passe le pas de la porte, elle remarque à quel point il est grand – et bâti comme un bûcheron canadien.

Elsa comprend alors en regardant le petit cul rebondi de monsieur lutin que sa surprise vient sans doute d’entrer par la porte principale de son logement.

Elle n’a cependant aucune idée de la façon dont cela doit se passer et ne sait pas comment se comporter. Son homme ne lui a pas donné la notice.

Elle invite son invité à venir au salon et le fait s’asseoir. Elle se met en face de lui et détaille son corps appétissant, notant les muscles de ses bras qui jouent sous son déguisement ridicule, l’excitant au plus haut point.

— Une margarita ? demande-t-elle, en tentant de paraître naturelle.

— C’est pour la commande, répond-il de manière sibylline.

La commande ? « Miam », se dit Elsa non sans s’humecter les lèvres de plaisir.

Elle lui sert un verre de son cocktail et il ne bronche pas. Brave petit.

Elsa mordille pour sa part une paille en papier qui ne lui a pourtant rien fait. Son rouge à lèvres tache le bout de l’ustensile et elle joue avec une de ses mèches auburn du bout des doigts. Elle se sent comme une petite fille devant les yeux fixes et clairs du lutin.

Elle détaille désormais ses pectoraux et se dit qu’elle pourrait rester ainsi des heures, s’imaginant surfer sur les vagues que les muscles du beau blond créent sous son haut vermillon.

— Vous faites bien les cocktails, dit-il subitement, rompant le silence enveloppant qui s’était installé.

Cette petite coquetterie du vouvoiement excite Elsa encore plus.

Les minutes qui suivent s’écoulent lentement, la laissant captive d’un nuage de délice. Elle ne sait ce qui va se passer et imagine tous les scenarii possibles. Ils se finissent tous de la même façon…

Une seule idée lui occupe désormais l’esprit : se faire soulever du sol puis reposer avec détermination dans une botte de foin par un lutin aux muscles saillants.

Elle s’aperçoit alors que son verre est vide sans se souvenir l’avoir bu. Au moment où elle se lève pour refaire de la margarita, l’horloge murale du salon – héritage de la grand-mère d’Edouard – sonne, provoquant une réaction imprévisible du lutin qui se lève brusquement et percute Elsa. Son verre se renverse alors, détrempant son pantalon.

L’image de ce pantalon humide se grave sur la rétine d’Elsa…