Le Prescripteur vous présente sa nouvelle érotique, « La Surprise du chef » en trois chapitres écrite par Fabien Muller exclusivement pour vous chères lectrices… A dévorer entre deux réunions, ou tranquillou sous la couette…
« La Surprise du Chef » – Chapitre 3
Illustrations @hilairebaud
L’alcool aidant sans doute, Elsa prend cela pour un signal de départ et son bras se met à réagit de manière autonome. Ses doigts s’appliquent alors à défaire sans cérémonie la ceinture marron qui emprisonne ce corps qui ne demande qu’à s’exprimer.
Elsa se met à haleter légèrement, sans savoir si ce léger essoufflement est dû à la lutte qu’elle vient de gagner contre cette ceinture de mauvaise qualité ou au désir qui commence à la consumer.
Face à elle, il est là, le pantalon baissé, offrant une vue splendide sur son caleçon, tendu à l’extrême par sa verge qu’elle devine sous le coton.
Le lutin semble alors sortir de sa léthargie. Il s’approche puis, d’une main experte, déboutonne le haut d’Elsa, lentement, sûrement. Aucun mot n’est échangé et seule l’éclairage indirect du salon, pâle lumière orange, permet à Elsa de distinguer son compagnon d’un soir.
Une fois qu’il s’est occupé du dernier bouton, il fait glisser la robe le long de son corps. Elle est en soutien-gorge et en bas. Lui est toujours là, attentif et mutique. La nouvelle obsession d’Elsa est de soulever cette tunique à son tour, caresser son torse, être saisie par ses bras. Cependant, rien ne se passe pendant quelques secondes, ils restent immobiles, dans l’expectative. Lui paraît attendre quelque chose, puis finalement s’accroupit devant elle et défait ses chaussures (elle les avait oubliées celles-là !). La droite, puis la gauche. Il remonte alors le long de ses jambes, et saisit ses cuisses. Elle soulève légèrement son bassin, offrant fièrement son sexe.
Il écarte légèrement ses cuisses puis commence à lui lécher l’intérieur des jambes en remontant de plus en plus vers sa minuscule culotte de dentelle noire. Elsa sent son sexe devenir de plus en plus trempé. N’y tenant plus, elle entreprend d’enlever sa culotte. Cependant, il bloque ses mains et la descend lui-même avec des gestes d’une lenteur à la limite du supportable. Elle se dresse alors, le saisit d’autorité et le renverse sur le canapé. Il se relève et se positionne sur ses coudes, un sourire aux lèvres. Elsa observe ses muscles puissants dessiner de larges blocs de chair sous son déguisement.
Elle s’approche de lui en grimpant sur le sofa, simplement armée d’un soutien-gorge et d’une furieuse envie de se faire pénétrer.
Elle attrape sa tunique et la soulève brusquement. Son torse glabre et imposant lui est enfin révélé. Elle n’est pas déçue et accepte dans un grand sourire de le caresser et de lui pincer ses deux tétons à sa demande. La réaction de ses seins l’excite encore plus. N’y tenant plus, elle baisse le caleçon du mâle qui se tient en face d’elle. Son sexe, qui n’a rien à envier à un mât viking, se dresse. Elle se baisse alors pour goûter à sa douceur. Le plaisir que lui procure le simple toucher de ses lèvres mouillées sur la peau si fine de sa verge la fait fondre.
Elsa saisit alors le sexe du lutin de sa main gauche pour s’en caresser le clitoris. Elle pratique de petits va-et-vient de gauche à droite comme elle pourrait le pratiquer avec son majeur puis, d’un coup, alors que son sexe est gonflé jusqu’à l’explosion, Elsa s’empale dessus dans un râle de plaisir.
Elle chevauche désormais son partenaire blond qui est totalement allongé et la regarde, comme si elle était la déesse de l’amour, la déesse du monde, une déesse dressée sur son sexe. Se caressant de plus en plus vite le clitoris pendant qu’elle monte et descend le long de sa verge, tapant contre son bas ventre, elle sent l’excitation qui monte en elle comme une marée que rien ne peut arrêter. Elle jouit subitement sur son pénis érigé et expulse un cri libérateur.
Il la soulève alors dans ses bras et la retourne, la pénétrant en un seul mouvement. Elle s’accroche aux coussins tandis que sa tête heurte légèrement le mur en plâtre à chaque fois qu’il entre en elle. Elle ne veut plus qu’il s’arrête. Il la pénètre ainsi peut-être deux minutes ou une heure, le temps s’achève tandis qu’elle est empalée sur son extension conquérante.
Elle le sent de plus en plus dur et elle jouit une nouvelle fois tandis qu’il expulse à son tour un grognement sourd.
Il ne prononce alors qu’une seule phrase avant de s’éclipser aussi discrètement qu’un avion furtif. « Au fait, moi c’est Joël ».
Elsa met plusieurs minutes à se remettre de cette séance de sexe surprise et ramasse sa culotte en errant dans l’appartement. La porte d’entrée est restée légèrement entrouverte. Elle s’approche en enfilant un long manteau.
C’est en s’interrogeant tout de même sur l’absence de son homme à sa propre surprise qu’elle entend des bruits à l’extérieur. Elle sort une tête et aperçoit la voisine, en nuisette sous une fourrure ouverte sur son exubérante poitrine, en grande conversation téléphonique et passablement énervée
— … ça fait trente minutes que j’attends !
Elsa voit alors son homme arriver au bout de l’allée, déguisé en plombier du pauvre, visiblement fier de son déguisement comme un toutou qui ramènerait le journal après en avoir avalé la moitié.
Une révélation percute alors Elsa. Des flashs se succèdent dans sa tête : le numéro 11bis dans la neige, le lutin surprise, la voisine qui scrute l’horizon dans l’attente de quelque chose (ou quelqu’un ?), la clef de 12 qui pend le long du bras de son homme.
C’est décidément une soirée pleine de surprises.
Même si l’une d’elles n’était a priori pas pour elle.