Rien ne prédestinait Isabelle Carron à lancer sa propre marque de soins naturels et bio aux formules clean et efficaces (comme on les aime). Venue du monde de la communication, cette passionnée des plantes décide il y 7 ans de lancer Absolution. L’Histoire lui donne plus que raison…
La cosmétique était une passion ?
Je mentirais si je te disais que je rêvais de monter ma marque de cosmétique, ce n’est pas vrai ! (rires) En revanche, depuis toute petite la beauté m’intéresse, ça c’est vrai. Les plantes m’ont toujours intéressée… Ce qui était moins tendance à l’époque et plus avant-gardiste.
D’où viens-tu Isabelle ?
Je viens de la communication avec un parcours assez atypique puisque je suis passée par le commercial avant de basculer au développement. J’ai touché à tout avec beaucoup de bonheur. Cela a été une période de ma vie fatigante mais amusante. J’ai quitté ma dernière agence de manière assez classique, en me faisant virer avec toute la direction ! (rires) Cela a été difficile à vivre, mais on survit tous. J’ai décidé de changer d’orientation, j’avais fait mon temps en communication et j’ai décidé de me former en architecture d’intérieur.
Comment en es-tu venue à créer une marque de cosmétique ?
En revenant à la case départ. Au dernier moment, mes projets en architecture d’intérieur n’ont pas pu se concrétiser. Comme je devais remplir la marmite, j’ai décidé de revenir à ce que je maîtrisais, la communication, mais en montant ma propre affaire. J’ai fait quelque chose qu’on ne doit jamais faire : s’associer avec quelqu’un qu’on connait à peine et créer une agence sans un client en poche. Finalement cela a très très bien marché, nous étions en charge de nombreuses gestions de projets pour des marques de tous horizons et notamment en cosmétiques.
C’est travailler pour le compte de marques de cosmétiques qui a donné naissance à Absolution ?
C’est presque cela. Dans le cadre d’une mission, j’ai dû travailler sur un benchmarking cosmétique pour un client. En m’intéressant plus précisément au secteur, j’ai réalisé que malgré le nombre incroyable de lancements en cosmétiques, il n’y avait pas vraiment d’innovations. Je me suis posée la question de ce que je ferais si je devais créer ma propre marque de soins. J’ai creusé le sujet pour en faire un “case study” à présenter à mes clients pour les inciter à sortir du rang. Il s’est alors passé quelque chose de très curieux car mon associé et moi-même nous sommes laissés happer par le sujet. C’était impossible pour moi de penser que ma recherche et mes conclusions allaient rester un power point ! (rires)
Quelles conclusions ont constitué le cœur du lancement d’Absolution ?
On les retrouve formulées en deux mots : Creative Apothecary. Je voulais revenir aux plantes, au naturel, au bio pour proposer des formulations conçues comme des remèdes, à la manière du métier d’apothicaire. Ce travail sur la plante devait pour moi être créatif, innovant : j’utilise des ingrédients rares aux propriétés intéressantes pour la peau afin de formuler des produits simples et efficaces. Absolution, c’est entre un naturopathe et un chef en cuisine : une recette à base de plantes pour répondre aux besoins de la peau.
Formuler des produits est un métier. Comment t’es-tu formée ?
Sur le tas. Le lancement d’Absolution s’est fait dans l’inconscience ! (rires) Nous étions en 2008, timing parfait avec le crash boursier… Nous avons finalement rencontré quelqu’un prêt à nous accompagner financièrement. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré une botaniste qui m’a aidée à formuler mes 8 premiers produits. Puis j’ai pu voler de mes propres ailes.
Tu ne travailles qu’avec des produits naturels ou bio. Ce positionnement est essentiel pour toi ?
Oui car il y a une biocompatibilité entre la peau et les ingrédients bio et naturels ! La peau a tout ce qu’il faut pour gérer au mieux les agressions du quotidien. Le problème est que l’on passe notre temps à la perturber avec des produits qui ne sont pas adaptés, avec des formulations synthétiques. Proposer à sa peau des produits bio et naturels, c’est envoyer des messages qui lui sont compréhensibles car produits naturels et peau parlent le même langage. Sur des produits conventionnels, les produits et la peau ne parlent pas la même langue, ils ne se comprennent pas ! Les produits sont donc moins efficaces, d’autant plus que les actifs sont moins concentrés. Mon propos est de réparer ce qui a été endommagé avec des super ingrédients pour redonner à la peau sa capacité de gestion et de lui servir “en buffet”, les meilleurs ingrédients dont elle a besoin.
As-tu des ingrédients phares qui reviennent souvent ?
Il n’y a aucun fil rouge dans le choix des ingrédients de mes produits : ils ont tous un parfum différent du fait de leurs ingrédients différents. Bien sûr j’ai des ingrédients qui reviennent comme l’aloe vera ou le beurre de karité, mais je travaille également avec beaucoup d’ingrédients rare comme les cellules de lotus bleue ! Le travail de sourcing de notre laboratoire est essentiel : ils ont besoin de temps pour aller chercher le fournisseur éco certifié qui pourra nous procurer ce que je recherche. Et puis, on est dans le bio, il faut aussi que la récolte ait été bonne ! Des lancements de produits peuvent parfois être décalés quand un incident s’est produit à la récolte, le bio est plus instable.
De quoi es-tu le plus fière dans l’aventure Absolution ?
Je suis très fière qu’Absolution soit devenue une marque trans-générationnelle. J’ai des clientes qui ont 80 ans, des fashionista de 30 ans… La marque peut parler à des gens très différents car elle a plein de facettes. Elle peut parler aux bio addict : elles voient que dans le champ du bio, on est la crème de la crème (rires). Elles peut parler aux femmes sensibles au produits élégants car je soigne énormément le design et l’identité graphique. L’agréabilité des produits leur montre que les produits bio peuvent proposer des galéniques plaisir et de vraies sensations.
Où puises-tu ton inspiration dans la création de tes nouveaux produits ?
Je lis beaucoup sur tout ce qui porte sur la beauté mais plus largement sur la santé, sur les médecines alternatives. Nourriture, santé et beauté sont pour moi inséparables.
Combien de produits sors-tu par an ?
On sort 4 produits par an, ce qui est beaucoup pour une petite marque comme nous. Chaque année je me dis que je vais me calmer sur les développements, mais je n’y arrive pas ! (rires) C’est aussi parce que j’ai des pays qui me demandent des références particulières car chaque peuple n’a pas les mêmes besoins en cosmétiques. Je me souviens d’un soin que j’ai dû reformuler pour les pays asiatiques car il avait tendance à pelucher en milieu extrêmement humide.
Tu es présente à l’international alors ?
Tout à fait ! Je suis présente dans 25 pays. Mon premier marché reste la France puis suivent la Hollande et la Finlande, très friands de la cosmétique naturelle et bio.
Ta marque tape dans l’oeil non seulement pour ses formulations irréprochables mais aussi pour ses packaging travaillés qui ne ressemblent à aucun autre…
On ne voulait pas faire quelque chose qui accentuerait le cliché du bio, avec des packaging de couleur verte avec des fleurs. J’ai voulu proposer quelque chose d’élégant, qui me plaisait avant tout ! (rires) J’avais envie qu’on sente la main de l’homme : les dessins sont fait de manière artisanale à l’image de la formulation des produits.
Quelle mission t’es-tu donnée avec Absolution ?
C’est peut-être un peu bisounours mais quand on a des problèmes de peau, cela peut être très pesant car c’est la première chose que l’on montre aux autres, au monde. Quand on est libéré de cela, on peut se concentrer sur autre chose, s’épanouir. C’est un peu ce qu’Absolution apporte aux femmes et aux hommes, du moins je l’espère ! (rires)
**JEU CONCOURS**
Isabelle avait glissé dans la box de mars sa crème gommante pour le visage. Pour prolonger l’expérience beauté, le spa L’Echappée propose à l’une d’entre vous de gagner un soin Absolution chez lui… Pour participer, rendez-vous sur notre Instagram !