Nouvelles collections fabriquées en Tencel, un tissu produit à partir de pulpe d’eucalyptus et dissoute par solvant naturel, chaussures vegan, lessive 100% naturelle pour prendre soin de notre dressing et le faire durer plus longtemps. Un vent de transition verte souffle sur Balzac Paris ?! Depuis sa création, la marque (qu’on adore) s’engageait pour une production européenne. Aujourd’hui les fondateurs poussent le défi plus loin pour devenir, à terme, un boîte 100% responsable ! Rencontre avec Chrysoline, co-fondatrice engagée.
Balzac Paris prend un grand tournant green aujourd’hui avec notamment l’arrivée d’un responsable RSE dans l’entreprise. Quelles missions lui as-tu confiées ?
La démarche responsable fait partie de l’ADN de Balzac Paris depuis sa création ! C’est pourquoi nous avions choisi, dès le départ, de fabriquer nos pièces en Europe. En 2018, nous avons mis l’accent sur le sujet de l’environnement avec le sourcing grâce notamment à l’arrivée de Marie-Emmanuelle, notre cheffe de groupe très écolo dans sa vie perso ! Elle a insufflé sa démarche dans toute la chaîne de production. Nous n’avons pas à rougir de ce que nous avons accompli de manière artisanale et intuitive, mais nous n’étions pas formés sur ces sujets. Nous avions besoin de réponses plus précises comme par exemple le bilan carbone de l’entreprise. C’est dans ce cadre qu’Ulysse nous a rejoint sur la RSE pour cadrer les différents services et apporter une analyse chiffrée de notre impact sur l’environnement. Romain nous a rejoint à la supply il y a quelques mois avec une envie de mieux faire au niveau de la livraison et du transport : ils travaillent main dans la main sur ces sujets.
Un grand travail de sourcing de matières écolo a été amorcé. On découvre notamment le mot « Tencel » qui est la nouvelle matière première de vos robes, peux-tu nous décrire ce qu’elle a de particulier ?
Marie-Manuelle nous a alerté sur le fait que la viscose conventionnelle n’étais pas respectueuse de l’environnement. Or nous l’utilisions beaucoup pour nos pièces car cette matière a un beau tombé et est super pour les imprimés. On voulait trouver un bon compromis qui permette d’être plus respectueux de l’environnement sans pour autant brimer nos équipes créatives. On nous a proposé le Tencel : elle est produite à partir de pulpe d’eucalyptus et dissoute par solvant naturel. On a exclusivement utilisé cette matière pour nos nouvelles collections qui ont été très bien accueillies par nos clientes : la matière est plus épaisse que la viscose, elle vieillit bien et se repasse facilement. Par contre, il nous restait des rouleaux de viscose et dans notre démarche zéro déchet, on va les terminer ! Et si une nouvelle viscose plus respectueuse de l’environnement sort, on reste ouvert !
On voulait trouver un bon compromis qui permette d’être plus respectueux de l’environnement sans pour autant brimer nos équipes créatives.
On remarque aussi le choix du cuir tanné végétalement et biodégradable, du lin, du coton bio… L’idée est de n’avoir plus aucune matière première qui ne correspond pas à vos critères RSE ?
Aujourd’hui nous n’utilisons plus que 3% de polyester, une matière qui n’est pas responsable. Maintenant, on est aussi très transparent sur notre démarche : le polyester permet d’avoir des plissés et il est très apprécié des clientes. On essaie d’en utiliser le moins possible et de trouver un bon équilibre. C’est un travail de longue haleine de chercher des matières respectueuses de l’environnement : on espère embaucher quelqu’un pour cela prochainement et devenir, à terme, une marque 100% responsable !
Tu fais mention d’une lessive responsable sur ton site, de quoi s’agit-il ?
Elle est 100% naturelle, confectionnée en France à partir d’une huile issue de l’agriculture biologique et sans perturbateur endocrinien. Elle n’a pas de parfum et nos clientes peuvent ajouter une touche d’huile essentielle dedans si elles souhaitent parfumer leur linge. On est parti du principe qu’on proposait à nos clientes un mode de consommation responsable et que 40% de la vie du produit dépend de son entretien ! On a décidé d’accompagner nos clientes dans cette démarche responsable en leur proposant une lessive naturelle qui prend soin de leur linge, de la planète et d’elles ! Cela passe aussi par des ateliers dans nos bureaux pour apprendre à recoudre un bouton, bien laver son cuir, ressemeler ses chaussures…
On est parti du principe qu’on proposait à nos clientes un mode de consommation responsable et que 40% de la vie du produit dépend de son entretien ! On a décidé d’accompagner nos clientes dans cette démarche responsable en leur proposant une lessive naturelle…
Outre les matières premières et la production qui sont challengées, c’est aussi la distribution qui pose la question du gaspillage. En tant que marque 100% digitale, quelles astuces avez-vous trouvé pour limiter le « gâchis » dans l’envoi de vos colis ?
On a fait plein de chose pour ça. On a diminué le nombre de poly bags en demandant à notre logisticien de placer par exemple 20 blouses (au lieu d’une) dans un polybag pour conserver notre marchandise dans son entrepôt. Le produit est aujourd’hui envoyé chez la cliente sans poly bag. Sur le site, quand on commande une paire de chaussure, on peut choisir de recevoir ou non sa boîte en carton. A la place, les chaussures sont envoyées dans un sac en lin. Les boîtes vides sont renvoyées au Portugal et réutilisées. Tous les cartons envoyés chez nos clientes sont recyclés et recyclables et l’encre est minérale. Ces mêmes cartons peuvent être utilisés en cas de retour de marchandises grâce à un système de languette. On va par ailleurs signer un pacte avec la Fret 21 qui permet de diminuer l’impact carbone lors des envois. C’est une réflexion sur le train, le bateau… On y réfléchit en ce moment !
Quels sont les grands chantiers de Balzac Paris pour aller encore plus loin dans sa démarche green ?
On fabrique aujourd’hui des paires de chaussures vegan qui sont arrivées sur le site en mai !
Le quotidien des salariés de Balzac Paris a-t-il été impacté par vos engagements green ?
La démarche a été globale dans l’entreprise. On a vu fleurir des gourdes sur les bureaux. On a mis en place les Joyeux Recycleurs : une entreprise spécialisée dans le recyclage au bureau (papiers, bouteilles, capsules…).
A titre personnel, toi qui es maman de deux petites filles, qu’as-tu mis en place dans ton quotidien pour adopter les nouveaux gestes qui font du bien à la planète ?
A titre personnel, j’ai toujours été sensibilisée sur ce sujet par ma maman qui nous faisait toujours manger des fruits et légumes de saison. Je fais pareil avec mes filles : on mange des fraises uniquement quand c’est la saison ! Je les sensibilise aussi au plastique : je n’achète jamais un magazine emballé dans du plastique. On essaie de faire le tri dans nos déchets, même si ce n’est pas évident à Paris. Pour les produits de beauté, je suis regardante sur la composition. On a des outils aujourd’hui pour se renseigner, le consommateur devient sachant ! C’est une force pour nous et aussi une difficulté en tant que marque, car les challenges sont importants à relever. C’est pour cela qu’il faut rester authentiques et honnêtes dans nos démarches.
[…] «Les boîtes vides (de chaussures et de bijoux) sont renvoyées au Portugal et réutilisées. Tous les cartons envoyés chez nos clientes sont recyclés et recyclables et l’encre est minérale. Ces mêmes cartons peuvent être utilisés en cas de retour de marchandises grâce à un système de languette. On va par ailleurs signer un pacte avec la Fret 21 qui permet de diminuer l’impact carbone lors des envois» (Balzac Paris : la grande transition vertepar Charlotte D. (6 juin 2019), Le Prescripteur by Prescrip…). […]
[…] vous présentait cette semaine l’interview de sa co-fondatrice Chrysoline ! Balzac Paris prend un tournant green pour devenir, à terme, une marque de prêt-à-porter et […]