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Maman et entrepreneuse : les secrets de Chrysoline de Balzac Paris

Il y a de quoi être VRAIMENT jalouse : Chrysoline, 30 ans, 2 adorables petites filles, directrice artistique de la griffe de vêtements Balzac Paris, fraîchement installée dans un magnifique appart’ du 9ème. S’il y a une recette du bonheur, Chrysoline semble la maîtriser à merveille. Rencontre avec une jeune maman entrepreneuse.

Tu as créé Balzac en 2011 en parallèle de ton boulot, puis en 2014 tu as lâché ton job chez Marie-Claire pour t’y consacrer à 100%. Quel a été le déclic pour toi ?

On a créé Balzac Paris à trois en 2011 avec Charles, mon ami, et Victorien, mon mari. A l’époque, Charles bossait dans le conseil, Victorien dans un fonds d’investissement (il y est toujours) et moi effectivement chez Marie-Claire. On a commencé par confectionner des nœuds papillon sur mesure. Une parution dans Madame Figaro nous a permis de nous faire connaître puis deux événements nous ont vraiment lancés : une collaboration avec Lacoste pour confectionner des nœuds papillon à l’occasion du lancement de leur nouvelle boutique des Champs Elysées, et une collaboration du même ordre pour l’anniversaire du ELLE.fr. Ces deux collaborations nous ont permis d’avoir une petite trésorerie à laquelle on n’a pas touché avant que Charles et moi ne quittions nos boulots pour se consacrer à temps plein à Balzac. On a donc mis 3 ans avant de se lancer vraiment, on a pris notre temps. Ça a commencé ensuite par nos sweat-shirts littéraires… Gros succès car les filles achetaient une histoire plus qu’un pull.

 

Je ne veux pas être dans une logique de fast fashion où les collections s’enchaînent et ne se ressemblent pas, pour coller à la tendance éphémère d’une saison.

Tu dis que Balzac Paris est « tendance mais pas victime », qu’est-ce que tu entends par là ?

On n’est pas victime de la mode. J’ai envie que nos vêtements deviennent des basiques de dressing. Je ne veux pas être dans une logique de fast fashion où les collections s’enchaînent et ne se ressemblent pas, pour coller à la tendance éphémère d’une saison. J’ai envie de faire des vêtements Balzac de belles pièces que tu conserves et que tu ressors saison après saison. Evidemment c’est rigolo de les mixer avec des pièces très modes comme ce que peut faire un Zara ! Mais on a cet ADN littéraire qu’on veut faire perdurer dans nos différentes collections.

Qui est la fille Balzac ?

Une fille qui a besoin d’être dans l’air du temps. Elle a un rapport communautaire à la mode. Parce qu’elle peut craquer sur une pièce grâce à une influenceuse qui en a parlé. Elle est connectée. Elle aime pouvoir acheter en ligne et rendre sans frais si cela ne lui convient pas. Elle a envie de consommer du Made in Europe.

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Où puises-tu ton inspiration ?

Mes inspirations sont partout : mes amis, mes envies, leurs envies, des boards Pinterest, des magazines, la haute couture, des tissus, des pièces Balzac Paris qui sont tellement appréciées de notre communauté qu’elle nous les réclame avec de nouvelles teintes, des nouveaux tissus… Je travaille avec des stylistes et des modélistes. Je bosse main dans la main avec les filles sur des moodboards et on construit la collection ensemble.

Quels sont les best-sellers de Balzac?

La robe Sagan, la chemise Ulysse, le cardigan Marius, les sweats littéraires… les baskets Honoré qui commencent aussi à devenir une pièce culte.

Ta pièce fétiche à toi ?

Je pense que c’est le pull que je porte aujourd’hui, le pull Œdipe. J’adore sa dégaine, il est hyper douillet… La marinière est un classique dont on ne se lasse pas.

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Suffisamment douillet pour y installer Colombe. C’est un très joli prénom…

On a hésité entre Louison et Colombe. Et puis il y a eu les attentats à Paris et mon mari a dit qu’on avait bien besoin d’une petite Colombe en ces temps difficiles. Elle est née fin juillet !

Comment as-tu géré l’arrivée de ta deuxième fille dans ta vie ?

J’ai eu beaucoup de chance parce que ma grossesse s’est super bien passée et que j’ai pu bosser jusqu’à la fin. J’avais le sentiment que les filles au bureau étaient bien briefées. J’ai pu partir en vacances en juillet sereine et accoucher tranquillement. Maintenant je bosse depuis l’appartement tout en m’occupant de Colombe, et ce n’est pas du tout comme à l’époque où j’avais accouché de Garance. On n’était seulement 4 alors qu’aujourd’hui on est 12. Je suis beaucoup plus organisée, je peux déléguer davantage et profiter de mon bébé. J’ai trouvé mon rythme et cela a été essentiel pour Colombe qui est née avant terme, qui a eu des gros problèmes de reflux et qui a besoin d’être sur moi très souvent.

Tu vas reprendre le boulot bientôt ?

Oui en novembre ! D’ici là j’emmène Colombe partout avec moi. J’ai trouvé une écharpe de portage Studio Roméo super facile à nouer, on a vraiment l’impression que le bébé est bien placé. Cela me permet de garder Colombe très proche de moi tout en vacant à mes propres occupations.

Comment t’es-tu organisée pour la garde de tes petites pendant ton travail ?

Elles vont toutes les deux aller en crèche privée et une nounou viendra les chercher le soir à 17h pour s’occuper du bain et du dîner. Je prendrai le relais de retour du boulot, vers 19h. Cela me permet de profiter de mes filles sans passer, je l’avoue, par la case retour de crèche où elles sont souvent fatiguées et ont faim. C’est une période de chaos pendant laquelle tu ne peux pas t’arrêter ! (rires) Je garderai aussi le lundi soir pour aller chercher moi-même les filles à la crèche. C’est important pour moi de garder ces moments privilégiés malgré l’activité professionnelle.

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Je fais très attention à Garance, je prends le temps de jouer avec elle, de lui lire des histoires parce que je ne veux surtout pas qu’elle se sente lésée.

Comment Garance a-t-elle accueilli sa petite sœur ?

Elle est hyper cool avec Colombe mais seulement depuis qu’elle est arrivée ! Quand je ne savais pas encore que j’étais enceinte, j’ai senti un changement de comportement chez Garance, elle ne voulait plus venir avec moi à la crèche… Je pense qu’elle a senti que j’étais enceinte. Maintenant que sa petite-sœur est née, ça se passe très bien entre elles, elle lui tient le biberon parfois. Je fais très attention à Garance, je prends le temps de jouer avec elle, de lui lire des histoires parce que je ne veux surtout pas qu’elle se sente lésée. Je vais voir comment ça se passera quand Colombe commencera à faire des sourires, à rentrer en interaction avec moi. Peut-être que Garance se dira “Tiens, ça prend plus de place que d’habitude cette histoire”. Je me rappelle d’un après-midi où j’avais mis Colombe sur son tapis d’éveil et elle a commencé à faire des petits sourires, ça n’a pas plus à Garance. Mais c’est normal, à moi de ne pas alimenter de jalousie en famille !

Tu viens d’une grande famille, tu as envie de perpétrer la tradition familiale ?

Oh oui ! J’en veux 4 ! Mon mari en veut 3, mais… C’est toujours la femme qui décide (rires). On partage beaucoup les taches avec Victorien, un quatrième enfant sera l’occasion de peut-être prendre un vrai congé maternité et me poser. Je veux vraiment avoir une grande famille, je vois à quel point c’est un bonheur d’avoir eu des sœurs et de continuer à les voir aujourd’hui.

Cela ne t’a pas donné des envies de créer une ligne de vêtements pour enfants ?

Non, car mes sœurs Clémentine et Céline le font déjà super bien ! On a fait des sweat-shirts pour enfant déjà mais on s’arrêtera là. Je me vois davantage faire des collab’ avec mes sœurs. Le métier est super compliqué, il y a plein de tailles… Elles sont beaucoup plus expertes que moi !
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Tu parviens à te préserver des moments pour toi seule ?

Non, pas du tout. Je suis abonnée au ELLE, il s’accumule sur ma table de chevet…

C’est quoi la routine beauté d’une maman qui n’a pas le temps ?

Très peu de choses ! J’ai les cheveux très fins, donc je prends le temps de faire un soin sous la douche. J’utilise un super shampoing de la marque Rahua 100% naturel pour cheveux coloré, il ne mousse pas, mais j’ai enfin compris que ce n’était pas nécessaire pour son efficacité, bien au contraire ! L’autre jour j’étais à Lille chez ma mère et elle s’est occupée des filles le temps que je prenne un vrai bain… J’en ai profité pour me faire un gommage pour le corps avec le Rose du Maroc au Sucre de chez REN. Mais en vérité, ce n’est pas l’arrivée de mes filles qui a changé ma routine beauté, j’allais déjà à l’essentiel : eau micellaire et hydratation pour éviter les imperfections. Je suis fan des produits de pharmacie et plus particulièrement La-Roche Posay avec son eau micellaire et sa crème Effaclar Mat, c’est idéal pour ma peau fragile.

Pour tes filles, tu fais attention aux produits que tu utilises ?

Oui, surtout pour elles. Je privilégie les produits de pharmacie aussi. Garance a de gros problèmes d’eczéma depuis toute petite, elle a la peau atopique, hyper sèche. Elle, pour le coup, a une vraie routine beauté : tous les soirs, c’est crème hydratante Avène à haute dose.

Concernant ton maquillage, tu es très minimaliste ?

Je mets depuis toujours un peu de poudre, la terra cota de Guerlain, comme mam’. Elle dure super longtemps et donne un teint naturel. Je mets aussi un peu de blush et quand je sors une pointe de mascara.

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Comment vois-tu le futur de Balzac ?

On a déjà sorti notre nouveau site en septembre. Le but est de le faire traduire en anglais pour rassurer notre clientèle étrangère qui achète déjà en ligne ! On distribue déjà pas mal en Belgique, en Suisse et en Angleterre, on expédie en Espagne, aux EU, en Chine… De plus en plus d’étrangères sont intéressées par la marque et demandent à comprendre l’information du site, ce qui passe par une traduction. On est en train d’agrandir l’équipe. On réfléchit aussi à un café littéraire sur Paris dans les années à venir… Mais on souhaite vraiment aller pas à pas, Balzac a marché en prenant son temps, on n’a pas envie de changer ce rythme.

Tu viens d’emménager dans un tout nouvel appartement.…

Oui, on vient de s’installer dans le 9ème. J’ai chiné pas mal de mes meubles. Le petit canapé du salon est un AMPM acheté aux Aubaines à Lille, c’est un espace qui recense les meubles AMPM qui ont des défauts ! Cela permet d’obtenir ces pièces à -50, -70% ! J’ai réussi à avoir pas mal de choses comme ça. Sinon je vais beaucoup chez Emmaüs. Il nous manque encore un canapé, je dois encore accrocher mes tableaux mais globalement, on est presque installé !

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J’aimerais que mes filles connaissent le bon air. Quand il fait beau et un peu froid, j’aimerais pouvoir leur mettre une écharpe autour du cou et les laisser jouer dans un grand jardin.

Tu es Lilloise d’origine. Tu as envie de remonter au pays ?

Oui… Y’a pas photo. La qualité de vie est magique. Paris c’est canon, mais avec des enfants c’est une logistique. J’habite au 3ème sans ascenseur, alors il faut que je monte mes deux bébés dans les bras. La crèche c’est toujours une galère, même si j’ai beaucoup de chance d’avoir accès à une crèche privée. J’aimerais que mes filles connaissent le bon air. Quand il fait beau et un peu froid, j’aimerais pouvoir leur mettre une écharpe autour du cou et les laisser jouer dans un grand jardin. Ce qui sera le cas dans 3 – 4 ans je pense !

Pourquoi pas la banlieue parisienne ?

Lille c’est la banlieue ! On est à 1h de Paris. (rires)


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