Typhaine a.k.a. Cuillère à Absinthe, a commencé par nous dire qu’elle n’était pas une « vraie blogueuse », que la cosmétique ne l’intéressait que depuis 2 ans, que sa routine beauté restait ultra-minimaliste… Alors vous nous connaissez, on a creusé le pourquoi du comment.
Tu as 25 ans et cela fait deux ans seulement que tu apprécies la cosmétique ?
J’ai mis du temps à m’intéresser à la cosmétique parce que pendant longtemps j’ai eu beaucoup de boutons d’acné. J’ai essayé des tas de traitements dermatologiques et rien à faire. J’avais le visage très abîmé. Je n’avais pas de plaisir à me faire belle parce que ma peau ne suivait pas et que j’avais toujours peur de ne pas lui appliquer les bons produits. Et finalement, il n’y a pas de secret, je suis repassée à la pilule que j’avais arrêtée pour le stérilet. Maintenant j’ai quelques imperfections occasionnelles mais qui restent très gérables et j’ai beaucoup plus envie de prendre soin de moi et de me maquiller.
Ton premier souvenir beauté, il ressemble à quoi ?
Ma maman n’était pas très féminine – même si je n’aime pas du tout cette expression !! Du coup je n’ai pas vraiment de souvenirs beauté forts. En revanche je me souviens qu’elle laissait des palettes de fards à paupières en fouillis sur l’étagère de sa salle de bain. C’était plein de couleurs.
Maintenant que tu as réglé tes problèmes de peau, quelle est ta routine beauté ?
Il faut savoir que j’ai une peau qui a vraiment besoin d’être hydratée. Alors le matin j’applique une lotion sur mon visage et ensuite j’aime bien utiliser le serum désaltérant pour peau désydratée de la gamme vino-source de Caudalie. Ensuite je mélange mon fluide hydratant à ma cc crème light – car j’ai la peau assez claire. Ce qui est cool, c’est qu’elle a un indice de protection intégré. Les deux viennent aussi de Caudalie, de la gamme vino-source, je l’aime bien en ce moment.
Pour ta routine du soir, tu privilégies quels produits ?
Je me démaquille systématiquement. Et ensuite j’utilise un soin de chez Sanoflore, le Baume de rosée Ré-hydratant : il a une texture baume-en-gel qui fonctionne un peu comme un masque la nuit tout en restant super léger comme une crème.
On remarque que ton joli make-up est minimaliste…
Comme je te le disais, j’ai vraiment mis du temps à me maquiller. J’ai attendu 15 ans avant de toucher à un crayon pour les yeux ! Mais j’ai tout de même mes basiques : le mascara effet faux cils de Yves Saint Laurent que j’applique uniquement sur le bout de mes cils car ils sont déjà très longs ! En ce moment j’ai une passion pour les paillettes argentées, j’en ai achetées un petit pot chez Monki et je m’amuse à m’en appliquer sur les paupières.
Tu es passée par toutes les colorations, comment tu fais pour garder tes cheveux en bonne santé ?
J’ai la grande chance d’avoir des cheveux qui poussent très vite et qui sont restés en très bonne santé malgré les colorations. Je les ai eus blond platine, ensuite châtain-gris pour récupérer ma couleur, maintenant ils sont plutôt roux ! Sur un shooting, on m’a conseillé une brume hydratante sans rinçage de la marque Végétalement. Je ne la connaissais pas auparavant, en plus son nom est presque caché sur le pack tout marron… C’est une marque qui ne cherche pas spécialement à insister sur son côté naturel (alors qu’elle l’est !), comme si c’était pour elle une évidence de proposer des produits sains, et j’aime bien l’idée !
J’avais l’impression que m’intéresser aux cosmétiques, c’était coller à cette image marketing faussée de la femme fatale qui ne me correspondait pas du tout !
Tu insistes beaucoup sur le fait que tu t’es intéressée à la cosmétique tard… C’est exclusivement lié à ton ancien problème d’acné ?
Non, c’est beaucoup plus profond que cela. Disons que je suis passée par plusieurs phases. Au début, je me suis forcée à aimer la cosmétique, pour coller au modèle ambiant du féminin. Ensuite, j’ai été dans le rejet total, et maintenant je l’accueille. Quand j’étais jeune, je ne me sentais pas comme une « vraie » femme. Je hais le terme de « garçon manqué », mais c’était un peu ça l’idée. Je n’étais pas attirée par la beauté, je refusais qu’on me mette dans une case. J’avais l’impression que m’intéresser aux cosmétiques, c’était coller à cette image marketing faussée de la femme fatale qui ne me correspondait pas du tout ! Maintenant que je suis plus sûre de moi, que je m’assume telle que je suis, j’ai une approche décomplexée de la beauté et je m’amuse beaucoup plus !
C’est qui pour toi la « vraie » femme ?
Pendant longtemps, c’était la femme véhiculée par la plupart des médias. Celle à laquelle je ne voulais surtout pas ressembler. Pour moi, la « vraie » femme n’est qu’une invention. Il n’y a que des vraies femmes, au pluriel.
Assez improbable dans l’univers du blog, tu as commencé à animer une émission de… radio ! Il y a une routine beauté propre à ce média sans image ?
Il faut savoir qu’il fait super chaud pendant l’enregistrement des émissions. Il faut donc privilégier une routine qui tient le coup ! Et un look léger.
Le blog mode m’a un peu enfermée. La radio me libère.
Pourquoi être passée du blog à Radio Pépins ?
Je ne lâche pas mon blog, loin de là, mais je me sens limitée par lui, c’est un peu un combat entre lui et moi. Il faut savoir que je me considère un peu comme « une fausse blogueuse ». Je ne pensais pas faire carrière dedans. Je cherche d’ailleurs encore ma voie, je touche un peu à tout et je me laisse beaucoup porter par la vie. La radio, c’est quelque chose que j’ai décidé d’entreprendre seule avec mes deux acolytes que j’ai rencontrés lors d’une interview ! Le feeling est bien passé et je me suis lancée dans Radio Pépins pour parler de choses que mon blog n’aurait pas pu accueillir.
Comme quoi ?
Des sujets un peu plus poussés. Ce qui fonctionne bien sur mon blog, c’est ma passion pour la mode. Mais celle que j’ai pour les gens, les graines de talent, les pépins qui ne demandent qu’à devenir des fruits mûrs trouvent difficilement leur place sur Cuillère à Absinthe ! Ce qui est génial avec Radio Pépins, c’est que je peux parler de tout, accueillir des personnes montantes et échanger sur des sujets qu’ils n’abordent pas forcément dans le cadre de leur métier.
Tu as un pépin en tête ?
Je pense à Lazy Kat, à qui j’ai posé une question autour de la maternité, tout en insistant sur le fait qu’on n’est pas toutes obligées d’avoir envie d’être mère ! Cela me permet de faire passer mes petits messages féministes et engagés sur un média qui s’y prête davantage que mon blog aujourd’hui. Le blog mode m’a un peu enfermée. La radio me libère.