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Conte de Noël érotique – Une fête particulière de Fabien Muller (Chapitre 2)

Le Prescripteur vous présente son conte de Noël érotique, « Une fête particulière » en trois chapitres écrite par Fabien Muller exclusivement pour vous chères lectrices… A dévorer entre repas de réveillon (ou pendant, si c’est l’ennui total…) ! Pour celles qui ont lu le début de la nouvelle dans Le Prescripteur papier de décembre, la suite du chapitre 2 démarre sous la deuxième image !

Chapitre 2 – Une fête particulière de Fabien Muller

Illustration de Piment Martin.

Le Chapitre 1 dispo ici.

Il y a des profils énigmatiques et puis il y a le profil d’Elixir_78. Son profil est au mystère ce que Naomi Watts est à la classe. Une sorte de mètre étalon.

On aurait peine à savoir à quoi elle ressemble, ses goûts en termes de cuisine, de cinéma ou bien d’hommes. Son profil ne suggère rien, car pour tout dire, il est vide. Une seule photo – celle de profil –, trois petits points pour seul texte de présentation, elle sait manier le suspense. J’entreprends d’entamer un dialogue avec mon inconnue.

  • Ainsi donc, je vous ai trouvée.
  • Voilà.
  • Vous avez donc bien compris ce que je cherche.
  • Oui.
  • Si vous deviez le reformuler ?
  • Une compagne pour les fêtes.

Cette fille a un talent à n’en point douter. Appelons ça concision.

Nous organisons un premier contact afin d’être incollables l’un sur l’autre puis je ferme mon laptop avec autorité (en tout cas, il ne moufte pas). Ce noël-ci sera mémorable. Peut-être.

***

Elle est là. Devant moi.

Ou au-dessus. Dur à dire considérant le fait qu’elle fait dix bons centimètres de plus que moi. Je regarde ses chaussures. Plates. Va falloir que j’essaye les talons.

Elle me suit sans un bruit dans le salon puis s’assoit sur le canapé sans que je l’y invite. Je le regarde et lui trouve un côté insaisissable. Était-elle cambrioleuse ou avion furtif dans une vie précédente ?

Elle est grande – donc –, brune aux cheveux longs, les yeux clairs même si je ne saurais être affirmatif sur leur teinte. Son visage est rond, quasi poupin. Un mélange subtil de jeunesse et d’assurance silencieuse.

J’essaye de soutenir son regard et note qu’elle est affectée d’un léger strabisme. Je baisse les yeux avant elle et tombe nez-à-nez (si je puis dire) sur ses seins.

Etrangement, je n’avais noté en la faisant entrer que ses mouvements gracieux et je m’interrogeais sur la crédibilité de notre couple aux yeux du monde. Maintenant que je vois ses seins voluptueux, je me dis que cela fera l’affaire. L’image que ma famille a de l’humanité, c’est celle d’un monde où l’on choisit les hommes pour l’argent et les femmes pour leur plastique. Cela n’explique pas pourquoi, elle, elle m’aurait choisi, mais c’est un début.

***

Cela fait quelques minutes qu’elle me parle d’elle mais je n’imprime rien. Comme si ce qu’elle disait disparaissait une fois les mots entrés dans ma boîte crânienne. Est-ce un sortilège qu’elle utilise pour ne laisser aucune trace ? Serait-elle un peu sorcière ?

Elle a des mouvements amples et lents, évoluant dans un espace-temps probablement différent du mien.

A un moment de la discussion, je me dis que cela ne va nulle part et l’interrompt.

  • Vous… commencé-je.
  • On va peut-être se tutoyer, histoire d’être crédible.
  • Oui… tu as raison. Tu as des tatouages ?

Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête en disant ça. C’est venu subitement, comme un mal de crâne ou une envie de sexe.

Son visage s’illumine d’un sourire et elle descend la bretelle gauche de son haut noir, révélant dangereusement la naissance de ses seins.

J’essaye de me concentrer sur ses yeux – qui se situe, Dieu merci, à une distance raisonnable de sa poitrine, même si mon envie d’être raisonnable est en chute libre.

Elle se retourne et me montre son épaule dévoilée.

  • C’était mon premier.

Cette jeune femme a la plus jolie peau que l’on puisse faire. Je me retiens de ne pas la croquer et fais mine de m’intéresser à ce petit dragon qui crache des cœurs.

  • Oui, c’est un peu cul-cul mais j’avais 17 ans.
  • Alors moi, c’était à 20, je trouvais que la cicatrice de mon appendicite n’était pas très jolie et j’ai fait ce tribal, dis-je en soulevant un bout de mon t-shirt.

Elle pose alors délicatement ses doigts sur le bas de mon ventre et suit la courbe de l’encre avec son index. Ce contact électrise littéralement ma peau. Je vois dans ses yeux qu’elle sent mon trouble.

  • Bon, ben, il faut que je te montre les autres si on veut toujours être crédibles, enchaîne-t-elle.

Elle dénoue les lacets de sa basket, puis enlève sa socquette et relève légèrement son pantalon, exhibant ainsi un minuscule dragon enroulé sur lui-même et qui expulse une flamme unique enroulant l’intégralité de la cheville. Mon trouble grandit en voyant le bas de son mollet.

J’ai toujours eu une passion pour les jambes féminines. D’aussi loin que je me souvienne, la vue de la courbe de ces muscles m’a toujours mis dans des états proches de la syncope. J’ai longtemps rêvé adolescent des jambes de ma professeure de mathématiques qui devait être marathonienne à n’en point douter (en tout cas, je lui ai beaucoup couru après dans mes rêves et je confirme n’avoir jamais réussi à la rattraper).

Je sens mon corps qui commence à m’échapper et je soulève entièrement mon t-shirt et l’enlève à moitié pour lui montrer le fil barbelé qui entoure mon biceps droit.

Elle sourit, m’attrape l’avant-bras afin de se mettre debout et baisse le haut de son pantalon en relevant légèrement son haut.

Ce n’est plus un dragon cette fois-ci mais une phrase écrite verticalement.

« Forever dwelling in darkness »

  • … demeurant pour toujours dans les ténèbres, chuchoté-je pour moi-même.

Tout à coup, sans que je ne la voie faire un mouvement particulier, son pantalon fluide glisse le long de ses jambes, révélant un string noir en dentelles. Elle tente de le saisir au vol mais se déséquilibre et atterrit sur moi. Il m’est alors difficile de masquer mon sexe durci sous l’étoffe de mon propre pantalon. Elle me sourit. Ne sachant que faire, je ne bouge pas et sens mon sexe gonfler encore plus.

Le temps arrête sa course, l’air lui-même se durcit et nous restons ainsi quelques secondes, ne sachant trop comment nous sortir de cette situation. Elle entreprend alors, sans un mot, de nous sortir de ce mauvais pas en déboutonnant ma braguette. Elle extrait alors mon sexe dressé et le dirige vers sa bouche. Je fonds littéralement lorsqu’elle ouvre ses lèvres et accueille ma raideur avec ce que je perçois comme étant de la délectation.

Sentant mon excitation grimper en flèche, je la relève et l’embrasse dans le cou, là où sa peau semble m’appeler depuis plusieurs minutes. Je l’aide à se débarrasser de son haut et tombe en admiration devant la plus belle paire de seins qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps.

Elle me renverse alors sur le canapé et se défait de sa culotte qu’elle laisse glisser dans un mouvement d’une sensualité exquise. J’ai à peine le temps de noter la délicieuse toison qui surplombe son entrejambe qu’elle s’approche dangereusement de ma bouche. La beauté du spectacle qui s’offre à moi me submerge et je plonge ma langue entre ses cuisses, naviguant avec passion entre ses lèvres et mordillant doucement son clitoris. Elle réagit en se frottant lentement, presqu’au ralenti, sur ma langue offerte. Cette danse dure peut-être dix secondes ou une heure, je ne saurais le dire mais subitement elle recule sensiblement, laissant ma langue orpheline et saisit mon sexe dressé vers le ciel. Elle monte alors sur moi sans aucune hésitation comme si nous nous connaissions depuis des années. Mon sexe entre en elle en un seul mouvement.

Les poils de son sexe semblent alors onduler par vagues. Elle monte et descend en un rythme de plus en plus frénétique et pousse un cri d’extase tandis que ce qui me paraît être des mois d’abstinence forcée se déverse en elle telle une libération.

Envie de lire la suite et fin de ce conte de Noël érotique ?

Le chapitre 3 est dispo ici.

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