« Demain c’est loin » raconte (et chante !) Camille Esteban

Deuxième extrait de son futur EP à venir en mai, Camille Esteban nous livre « Demain c’est loin », un son d’une étonnante actualité, bien qu’il ait été écrit avant le début de la crise sanitaire ! On en a profité pour échanger avec elle sur sa passion pour la musique et la scène qui lui manque…

On évoque beaucoup l’influence de ton père dans ta culture musicale. Que te faisait-il écouter petite ?

Oui, mon père joue un rôle dans mon influence musicale car il écoute de tout et on se partage souvent de la musique. Petite, il pouvait me faire écouter un album des Gipsy King puis du Bob Marley, en passant par du Lenny Kravitz, Lauryn Hill, Black Eyed Peas… même du Rap français comme Disiz, Mc Solaar etc .. c’était très varié !

Quels styles musicaux t’ont tout de suite attirée ? Raconte-nous un peu les posters que tu collais dans ta chambre… 

J’adorais le reggae et le rap mais je me rappelle écouter en boucle les Black Eyed Peas, tous les morceaux étaient pour moi des classiques. Bon avant ça, j’ai eu ma période Billy Crawford, L5 avec les cassettes même ! J’avais des posters d’artistes que j’arrachais de magazines Fan hyper kitsch… Puis le premier album qu’on m’a offert, c’était celui de Diam’s « dans ma bulle » et j’ai compris que j’adorais l’urbain. Elle avait ce don de passer de chansons marrantes sans forcément de message engagé, à des chansons dures et elle n’avait pas de filtre dans ce qu’elle disait. Elle n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait, dans ses textes. 

Tu as participé à The Voice en 2017 qui a été un tremplin pour te lancer dans la musique. Que retiens-tu de ce moment charnière de ta vie ?

The Voice était l’une de mes meilleures expériences, on ne va pas se le cacher. Mes premiers cours de chant, ma première émission télé… C’était un peu comme une colo de vacances. Je me suis fait de très bons amis et puis ça m’a permis de me professionnaliser après. J’ai été mise au devant de la scène avec un message fort (une chanson de Diam’s d’ailleurs) et c’est tout ce que je voulais. Marquer les esprits et en profiter pour faire connaître mon projet après mon passage. The Voice, c’était aussi un ascenseur émotionnel, on ne dort pas beaucoup, on stresse, on a beaucoup d’amour d’un coup et puis la défaite laisse un goût amer ^^.

Je fais ce qu’il me plaît. Je ne mets pas de limite dans mon art. J’ai pas envie de m’interdire quoi que ce soit. Mon univers est ouvert, solaire et il touche à beaucoup de styles.

Aujourd’hui, il est difficile de classer ton style : tu touches à tout, ne t’interdis rien. Comment décrirais-tu ton univers ? 

Longtemps, j’ai pensé que ça allait être un problème pour construire une carrière car les gens veulent identifier l’artiste et son univers et puis c’est plus facile quand on rentre dans une case. Puis, je pense maintenant que ça m’est égal. Je fais ce qu’il me plaît. Je ne mets pas de limite dans mon art. J’ai pas envie de m’interdire quoi que ce soit. Mon univers est ouvert, solaire et il touche à beaucoup de styles. J’aime mélanger l’urbain à la pop/variété et rajouter un côté « latino ». 

On a écouté ton nouveau single Demain C’est Loin : on dirait une chanson de confinée !! Pourtant, il parait que tu l’as écrite avant le COVID ?

Ah cette période (bénie) est bien lointaine ! Oui, j’ai écrit ce morceau avec Sylvain du groupe « Boulevard des Airs » il y a un moment, puisque les premières mélodies datent de fin 2018. Puis courant 2019, les mots se sont posés dessus et c’est toujours d’actualité !! Bon demain c’est loin, c’est le cas de le dire car en ce moment j’avoue ne jamais voir le bout du tunnel avec toute cette ambiance… Mais j’essaie quand même de positiver et de me dire que je suis en bonne santé et qu’on va bien s’en sortir un jour !

On attend la sortie de ton EP en mai, dont ce morceau est le 2ème extrait. Quelles couleurs aura cet EP ?

Oui ce morceau est le deuxième extrait de mon prochain EP. Il aura des couleurs urbaines / pop / latines. J’ai écrit 3 morceaux seule et deux morceaux où je me suis faite aider par Sylvain et par Maska (Sexion D’assaut). Les chansons ont toutes été composées avec Biggie Jo (un génie des sonorités). Dans cet EP, j’ai voulu m’ouvrir l’esprit, j’ai privilégié le travail d’équipe et il est dans l’ensemble bien solaire. Je parle de moi et je raconte des histoires aussi. Et on me dit dans l’oreillette qu’il y a une drôle de collaboration dont je suis là plus fière. 

Quelle hâte de reprendre… et de présenter mes chansons. Sortir un projet et ne pas pouvoir le partager avec un public en face… c’est bien trop frustrant !

Si tu devais remonter sur scène ce soir (rêvons un peu), ce serait où ?

Je dirais à l’Accor Hôtel Arena (Bercy). J’étais invitée sur cette scène par le groupe Tryo pour leurs 25 ans, avant de commencer le premier confinement et j’avoue que c’était l’un de mes rêves. Alors je réponds ça calmement car j’ai toujours un pincement au coeur (mais cette date est reportée, croisons les doigts!). Sinon, je me vois bien aussi faire un petit concert guitare/voix avec Jilali et Romain (mes deux musiciens) et peu importe le lieu, ça pourrait être dans un bar comme dans un festival en extérieur. Quelle hâte de reprendre… et de présenter mes chansons. Sortir un projet et ne pas pouvoir le partager avec un public en face… c’est bien trop frustrant !

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