Actrice, danseuse, chorégraphe, prof de danse, Emmanuelle Bouaziz est une vraie pile électrique qui court partout et qui enchaîne les projets tous plus géniaux les uns que les autres. Grâce au Covid et aux changements de rythme qu’il entraine, on a réussi à trouver un trou dans son emploi du temps – et sa passion pour la danse est communicative.
Bonjour Emmanuelle Bouaziz ! Est-ce que tu peux te présenter très rapidement pour nos lectrices qui ne te connaitraient pas ?
Oui je peux ! Bonjour ! Je m’appelle Emmanuelle Bouaziz, je suis actrice danseuse chanteuse et chorégraphe, et j’interprète Alma dans la série Clem sur TF1.
Tu avais l’air de travailler sur 1000 projets à la fois avant le covid, comment vis-tu ce changement de rythme ?
C’est pas super ! Non en vrai c’est nécessaire de se poser et de prendre du recul sur les choses.
Mais ne pas pouvoir faire ce pour quoi on est fait, ce qui nous anime le plus, c’est vraiment pas évident. Ni économiquement ni psychologiquement d’ailleurs. Mais j’ai foi en l’avenir et je sais qu’on va rebondir bientôt ! En revanche il va falloir être prêt à prendre un virage différent.
On t’a vue sur scène, au cinéma, à la télé… Si tu ne devais choisir qu’une seule chose, ça serait quoi ?
Je peux pas ! On me pose souvent cette question, le travail n’est pas le même et les sensations sont si différentes et si fortes chacune que je suis incapable de choisir.
Tu as un truc d’actrice qui te sert particulièrement dans la danse ?
Pour moi chaque mouvement a une histoire à raconter. Alors je vis mes émotions avec mon corps. Grâce à la musique aussi qui compte énormément pour moi. Je me laisse envahir par tout ça et j’essaie de donner une interprétation juste à tout ce que je danse.
Un truc de danseuse qui te sert en tant qu’actrice ?
Je bouge, je sais que mon visage et ma tête ne sont pas coupés du reste de mon corps. Je suis une actrice dite physique du coup, mon corps entier est engagé quand je joue.
Et si on te dit là, tout de suite, que tu peux réaliser le projet de tes rêves, ça serait quoi ?
Une série américaine de comédie musicale produite par Reese Witherspoon et réalisée par Damian Chazelle! Haha.
5 questions auxquelles répondre du tac-au tac :
Ta danse préféré c’est :
La danse de la joie.
La femme qui t’inspire le plus c’est :
Reese Witherspoon, et ma mère.
Ta scène préférée dans Clem c’est :
Le duo que nous avons dansé avec Agustín Galiana en Saison 10. Et puis on va pas se mentir, c’était un challenge de me mettre littéralement à nue devant des millions de téléspectateurs en saison 11 ! Check !
Ton meilleur souvenir de comédie musicale c’est :
Chanter L’autruche d’Emilie Jolie à L’Olympia.
L’engagement qui te tient le plus à cœur c’est :
L’éducation, le respect et la gentillesse.
Est-ce qu’il y a un truc que tu tiens particulièrement à enseigner aux élèves de tes cours de danse (en plus de la danse bien sûr) ?
Je suis très à cheval sur la précision. Et surtout la précision musicale. Et dans tout ça il y a une notion de plaisir.
La danse c’est une exploration permanente et un acharnement si on veut faire bien les choses. C’est douloureux. Il faut répéter, refaire et refaire, se casser la gueule, se relever, recommencer. Il faut être accroché c’est une passion dévorante.
Mais quel plaisir quand on réussit sa technique, qu’on se transcende dans une chorégraphie, qu’on se laisse emporter par la musique et les pas qui s’enchainent. C’est inexplicable et impalpable. Dans tout ce carcan de contraintes et c’est ça le grand paradoxe de la danse, il y a une liberté inégalable.
Et un conseil qui te vient de la pratique de la danse à destination des non danseurs ?
Dansez. Encore et encore. Peu importe le style, la technique tout ça on s’en fout, écoutez votre corps, faites vous plaisir et vous grandirez en dansant ! C’est la joie, la tristesse, la colère, la pudeur, l’ouverture sur soi, et sur les autres, le partage. La danse c’est la vie. La danse change la vie.