Un jour, on pourra réserver son coiffeur à domicile un lundi à 7h30, ou une manucure un dimanche à 21h, ou… Ou écouter l’histoire de Florence et Caroline, les fondatrices de l’appli Simone, et réaliser que tout cela est maintenant à portée de mobile. Rencontre.
Comment vous êtes-vous rencontrées toutes les deux ?
Florence – On s’est rencontré par une amie commune. C’est moi qui cherchait à m’associer. J’ai tout de suite senti que, seule, je n’arriverai pas à pousser très loin mon projet. J’ai donc demandé à des amis s’ils avaient la perle rare à me présenter pour me suivre dans mon aventure. Je ne voulais surtout pas travailler avec un ami ou un proche, pour ne pas tout mélanger. 15 jours plus tard, une amie commune me mettait en relation avec Caroline sur Facebook et puis on s’est présenté comme deux grandes filles autour d’un café ! (rires)
Comment t’es venue l’idée Florence de monter un tel projet ?
Florence – J’étais enceinte à l’époque et je faisais régulièrement venir une professionnelle chez moi pour une manucure à domicile. J’avais également une culture digitale très forte, j’utilisais beaucoup de Uber, je travaillais pour les Galeries Lafayette sur le développement du e-commerce… La philosophie de mon boulot c’était “le service doit aller vers le client”. Toutes ces infos se sont mélangées pour arriver à l’idée que nous, les femmes, nous devions encore nous déplacer pour nos principaux services de beauté. Tout s’est emboîté et est née l’idée de créer une appli qui donne accès à tous les services de beauté à domicile.
Et toi Caroline, tu as suivi Florence les yeux fermés ?
Caroline – Pas les yeux fermés ! (rires) Je ne connaissais pas Florence, je ne savais pas si nos personnalités allaient matcher. Le pari était également osé car aujourd’hui je passe plus de temps avec Florence qu’avec mon propre mari et mes enfants ! J’ai donc été très attentive à sa personnalité et à ses motivations. Je pense qu’une aventure entrepreneuriale est impossible si on ne part pas avec la même vision du projet. Est-ce qu’on avait envie de faire la couverture de Capital et devenir milliardaires ? Ce sont des questions qui se posent ! Heureusement, il n’y avait pas d’ego trip dans notre approche, c’est cela qui m’a plu.
Tu venais aussi du digital ?
Caroline – Oui, du e-commerce. Personnellement je n’étais pas du tout du domaine de la beauté et je trouvais cela challengeant de se plonger dans une problématique féminine autre que le rôle de la mode car je bossais pour Sarenza !
Vous avez décidé de lancer dans un premier temps l’application uniquement sur iOS, pourquoi un tel choix ?
Florence – On a arbitré et choisi de concentrer nos efforts sur un device pour proposer une application irréprochable avec une excellente expérience utilisateur. Simone, c’est faire venir des professionnels chez soi pour un soin beauté, cela relève de l’intimité, nous n’avions pas le droit à l’erreur.
Caroline – On préférait être excellente sur un device pour ensuite décliner l’application. On n’a qu’une seule fois l’occasion de faire bonne impression, faut pas se planter !
Quel a été l’accueil de l’appli Simone du grand public ? Engouement ou galères du début ?
Caroline – Les deux ! Il y a eu un engouement pour la nouveauté du service et les galères de lancement.
Florence – La presse a super bien accueilli le projet. On a eu un article dans le ELLE qui s’intitulait “J’ai testé le UBER de la manucure”. Cela a entraîné un trafic assez impressionnant et on a pu rapidement fidéliser nos clientes.
Qui fait quoi dans votre duo ?
Florence – On pense souvent que la combinaison idéale c’est une personne qui va être le métier et l’autre qui sera la technique. Mais Caroline et moi on a un peu le même profil ! On est toujours dans une course de relai, quand l’une s’essouffle, l’autre prend la relève.
Caroline – Après un partage des tâches s’est fait naturellement : on s’est chacune glissée là où on était le plus l’aise. Florence est plutôt produit, moi je suis plutôt communication. Et les trucs qu’on trouve chiant, on se les partage ! Moi je fais la compta et Florence l’analytics ! (rires)
Vous parliez tout à l’heure de valeurs communes. Qu’est-ce qui vous a vraiment rassemblé autour de l’appli Simone ?
Florence – Faciliter la routine beauté des femmes en proposant un service dans l’air du temps. Prendre du temps pour soi contribue à l’estime de soi ! On sait aussi avec Caroline qu’on est une génération qui fait beaucoup de choses à la fois. Grâce à l’appli Simone, tu n’es pas obligée de poser une demi journée pour te faire faire un soin. Le service vient à toi, quand tu le souhaites.
Caroline – Quand tu sors de l’esthéticienne, tu te sens fraîche, légère, personne ne le voit mais toi tu le sens ! On n’a pas inventé un algorithme qui sauve la faim dans le monde, mais l’appli Simone participe à un équilibre de la femme. Toute proportion gardée, on enlève la pénibilité de ces temps passés à organiser, prévoir… En trois clics, la réservation est faite !
Vous comptez 20 000 utilisatrices. Vos services se diversifient… A quand l’épilation à domicile ?
Florence – C’est vrai que Caroline y avait tout de suite pensé ! Moi j’étais moins fan mais je réalise que c’est un vrai besoin. On y viendra !
Comment voyez-vous le futur de l’appli ?
Caroline – Horizon 1 an, c’est s’étendre en France. Pour l’instant on touche Paris et la proche banlieue. Et en temps 2, c’est un secret ! (rires)
Florence – Sans faire de spoiler, c’est vrai qu’à terme on aimerait pouvoir proposer la vente de produits cosmétiques pour prolonger l’expérience de nos clientes. C’est une demande de nos utilisatrices qui nous fait beaucoup réfléchir…
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