Fanny Maurer est une make up artist rock, fan de mode et d’arts, et qui fascine encore plus la beauty sphère depuis ses collabs avec de grandes maisons de beauté. Rencontre :
Elle est l’une des maquilleuses françaises les plus talentueuses du moment et on la reconnaît aussi grâce à son look de déesse à la fois « badass » et glamour. Un peu dans la mouvance d’une Kat Von D, ses tatouages multiples et sa fraîcheur teintée d’un zeste d’insolence en font une personnalité assez énigmatique dans le monde de la beauté où elle a su imposer ses jeux de couleurs fascinants et son art de mixer des matières avec beaucoup de naturel. On était donc super contentes de faire enfin la connaissance de Fanny et de découvrir une artiste touchante, inspirée, et au caractère bien trempé :
J’ai une approche du maquillage qui tient plus de la création que de la mise en beauté. Quand je crée, je me vide la tête et dès que je maquille, je considère en effet cela comme un moyen d’expression. Plus que le tattoo.
Fanny, qu’est-ce qui t’a conduit à devenir make-up artist ?
J’étais modèle il y a un petit moment de cela. J’ai été maquillée et ça m’a transcendée. Je me suis dit que c’est ce que je voulais faire. Quelque temps plus tard, j’ai été sollicitée pour un édito dans le Magazine Elle et j’ai demandé à la maquilleuse si je pouvais l’assister. Elle m’a rappelée…j’étais partie dans le monde du maquillage !
Ton corps est une véritable œuvre d’art, considères-tu que le make-up soit, comme les tatouages, un véritable moyen d’expression ?
J’ai une approche du maquillage qui tient plus de la création que de la mise en beauté. Quand je crée, je me vide la tête et dès que je maquille, je considère en effet cela comme un moyen d’expression. Plus que le tattoo.
D’ailleurs, je ne suis pas sûre de considérer le tatouage comme tel… j’aime les corps tatoués, j’aime tous les styles incroyables que l’on peut trouver dans le tattoo, de la même façon qu’en peinture ou en illustration. Mais comme je reçois l’art de quelqu’un d’autre, je n’exprime pas « mon » art au travers de mes tattoos… je ne considère pas non plus mes tattoos comme une thérapie… Je suis comme ça, je n’ai pas d’explication ! Il ne s’agit pas non plus de retranscrire des messages personnels. Je suis vraiment et simplement passionnée par l’art.
Est-ce que tes tatouages ont déjà été un frein dans ton boulot de make up artist ou dans la vie de tous les jours, ou est-ce plutôt le contraire ?
Absolument jamais dans la vie pro. J’imagine que le comportement qui accompagne le tatouage est important. Par contre dans la vie de tous les jours, comme les femmes pas tatouées je pense, ce n’est pas toujours évident. J’adore passer mes étés loin de Paris !
Je sais que tu es une femme engagée, que tu es vegan. Tu as collaboré avec des marques comme Clarins, qui s’impliquent dans des causes éthiques, environnementales mais aussi dans le social auprès des femmes et des enfants, est-ce que cela était essentiel pour toi ?
Evidemment. J’ai été séduite par tous leurs engagements et leur fidélité à toutes ces causes ! J’aime aussi que les marques de beauté fassent toutes ces choses sans en parler tous les 3 matins… c’est beau d’agir de façon naturelle et sincère. Mais j’ai aussi besoin d’être séduite par la qualité des produits que je dois utiliser !
Quelle est la Fanny’s touch ? Ce qui pourrait caractériser ton travail ?
Je pense que ce qui caractérise mon travail, ce sont les teints frais, glowy, les maquillages graphiques ou déstructurés. J’aime utiliser des matières grasses et travailler en asymétrie tout en créant des choses qui ne sont pas violentes pour nos yeux.
J’aime utiliser des rouges à lèvres en blush par exemple. Surtout lorsque l’on a décidé d’en porter sur ses lèvres. C’est une belle façon détournée d’unifier son teint. Ou encore du rouge à lèvres sur les paupières, je m’en sers souvent comme base.
J’ai eu l’occasion de te voir en séance maquillage et j’ai adoré ta façon de détourner certains produits. Peux-tu nous donner quelques tips ?
Haha, oui c’est ma spécialité ! On n’ose pas assez et parfois le résultat est très inattendu.
J’aime utiliser des rouges à lèvres en blush par exemple. Surtout lorsque l’on a décidé d’en porter sur ses lèvres. C’est une belle façon détournée d’unifier son teint. Ou encore du rouge à lèvres sur les paupières, je m’en sers souvent comme base.
Est-ce que tu peux sortir de chez toi sans maquillage ?
Tout dépend pourquoi je sors. Si c’est pour un diner ou rejoindre des ami(e) s, je sors maquillée. Mais si je rejoins un(e) ami(e), chez elle ou lui, je peux sortir sans.