Entre sable et eaux salées, chaleur et rencontres impromptues, nos petits minous ont besoin d’attention pour éviter tous les changements saisonniers qui peuvent perturber notre microbiote vaginal pendant la saison chaude. Alors adieu, cystites, mycoses, vaginoses et autres petites surprises dont on se passerait bien ! Cette année, on chouchoute nos foufounes !
Le microbiote, une armée de petits soldats dans nos culottes
Un peu bizarroïde ce nom, et pourtant on l‘entend beaucoup lorsqu’on évoque la flore intestinale. Car il s’agit là du même principe. Comme notre système digestif, notre vagin abrite un écosytème très complexe, garant de son bon fonctionnement. Peuplé de 100 millions à un milliard de bonnes bactéries (les lactobacilles représentent 80% de la flore) par millilitre de sécrétions vaginales, il protège la cavité vaginale contre de nombreuses infections microbiennes et certaines sexuellement transmissibles.
Evoluant sans cesse pendant notre vie, en fonction des règles, des grossesses, ménopause ou même du stress et de traitements médicaux, il convient de le garder équilibré pour empêcher la prolifération des mauvais microbes.
Les pires ennemis de nos foufounes
En général :
- Les traitements antibiotiques qui ont tendance à éliminer toutes les bactéries y compris les bonnes et donc peuvent favoriser le développement de champignons (les fameux Candida Albicans des mycoses).
- Les variations hormonales (la flore vaginale est sous la dépendance des hormones. Les bonnes bactéries protectrices ne peuvent se développer que si notre taux d’oestrogènes est suffisant).
- Une hygiène intime pas très adaptée.
En été :
- La chaleur et l’humidité.
- La déshydratation.
- Les changements d’hygiène.
- L’épilation totale.
- Le sable et le sel.
- Une vie sexuelle plus active.
Entre les maillots mouillés qu’on oublie de retirer, les températures élevées qui nous font macérer dans nos vêtements, le fait qu’on ne boive pas assez, nos toilettes intimes pas adaptées, nos minous à fleur de peau puisque souvent moins protégés par les poils qu’on a éradiqué avant la plage, sans parler des effets irritants du sable et du sel ou de nos libidos un peu à la fête, les conditions pour l’installation de petites irritations, champignons et même infections urinaires sont optimales…
Les bons tips pour un été tranquille
Une toilette intime bien faite
Trop souvent, on n’utilise pas les bons produits. Le mieux est de choisir des soins sans savon, doux et surgraissants pour garantir une hydratation naturelle de nos foufounes. On bannit les antiseptiques au quotidien ! On bannit d’ailleurs aussi les douches vaginales, c’est-à-dire lavant l’intérieur du minou ! La nature a bien fait les choses et notre vagin se nettoie très bien lui-même avec ses propres sécrétions. Et si on choisit de partir en expédition, des lingettes bio font le job à merveille !
En cas de prise d’antibiotiques
Si l’on est obligée de prendre des antibios, par exemple en cas de cystite, on demande à son médecin de les compléter avec un traitement de probiotiques qui viendra rééquilibrer la flore pour éviter tout désagrément.
Après chaque bain de mer ou de piscine
On retire son maillot pour limiter la prolifération des levures (mauvaises bactéries). On boit pour s’hydrater et on ne se retient pas quand une petite envie de pipi arrive subrepticement afin d’éviter les infections urinaires, souvent provoquées par des bactéries venues de l’intestin.
Une épilation « raisonnable »
S’épiler trop ou complètement fragilise cette zone déjà très délicate en la privant d’une protection naturelle.
Des culottes au poil
Les bons sous-vêtements d’été sont en coton et uniquement en coton. Les mycoses adorent le synthétique qui retient humidité et chaleur…
Pendant nos règles, les nouvelles protections périodiques Bio et les culottes de règles permettront d’éviter de respecter nos foufounes durant ces quelques jours sensibles en ne les mettant pas en contact avec des substances irritantes et en leur promettant plus de douceur, de propreté et de fraîcheur. Ces nouvelles culottes qu’on peut choisir selon son flux et qui sont réutilisables pendant des années, sont d’ailleurs souvent anti-bactériennes aussi !
Une bonne gestion de notre flore
Quand on se sait sensible aux mycoses, vaginoses et autres, on pense à faire une cure de probiotiques avant de partir en vacances et à emporter des tampons ou des ovules de lactobacilles au cas où.
Des câlins responsables
Pour être à l’aise et éviter les infections sexuellement transmissibles, on pense évidemment préservatifs systématiques et en cas d’inconfort avec son chéri, on utilise les nouveaux lubrifiants naturels.