Après quelques années au fond de nos placards, la sandale Méduse a fait son grand retour aux pieds des modeux de tous âges. Plongée dans l’histoire d’une petite chaussure de plage devenue un grand classique.
Sea, Sand… and Sun
La sandale Méduse apparaît en France en 1946, en même temps que les congés payés. Elle y demeure pour toujours associée, dans l’idée de vacances en famille, au bord de la mer et en toute liberté. Elle s’impose rapidement comme une alternative aux chaussures de plage en cuir, matière qui à l’époque manquait en production. Son bout arrondi, sa bride et ses picots la rendent à la fois pratique et ludique. Un premier modèle, baptisé opportunément Sun, propose trois couleurs indémodables : bleu, blanc et rose.
77 ans plus tard ( !), la Sun demeure un incontournable de la marque, et fait depuis quelques saisons un retour remarqué aux pieds des branchés, qui n’hésitent pas à l’associer à des chaussettes pour arpenter les pavés. Olivier Rousteing, le très couru directeur artistique de Balmain, s’en est même servi comme inspiration pour sa collection Printemps-Eté 2020.
Le monde médusé
Dès sa création, la sandale Méduse suit les grands courants de la mode. Elle est particulièrement prisée des japonais, fans de son aspect gélatineux auquel elle doit son nom, de ses couleurs tellement « kawaï », et de son adaptabilité (la tendance « chaussettes en dessous » vient de chez eux) qui lui permet de la jouer « chic décalé », même avec une robe de soirée ! On la retrouve également aux pieds des groupes de musique K-Pop sud-coréenne. Elle connaît aussi un beau succès aux États-Unis, où elle est tout simplement renommée par traduction « jelly shoe ».
La sandale Méduse : un repêchage in extremis
En 2003, la société La Sarraizienne, à laquelle appartient alors Méduse, doit déposer le bilan. C’est le groupe familial Humeau-Beaupreau qui récupère les moules et marques de la célèbre sandale. Fort d’une expérience de plus de 100 ans et 5 générations dans la fabrication de bottes, sandales et sabots en PVC et de chaussures enfant (Bopy), il relance Méduse en 2010.
La direction du groupe souhaite privilégier le made in France et préserver son savoir-faire d’injection de chaussures en plastique dont il est le dernier représentant, tout en pratiquant une politique du juste prix et en prenant des engagements de sécurité sanitaire et d’environnement. Des objectifs ambitieux mais pas impossibles, dont la sandale Méduse devient l’ambassadrice fashion : 400 000 paires sont produites par an, la marque se dote d’un nouveau logo étoilé et brillant tout en conservant des prix attractifs (18€ pour la Sun adulte, 15€ pour l’enfant). Les sandales iconiques sont rapidement complétées par une gamme de bottines et de bottes de pluie dans le même esprit.
Et le plastique, ça pique ?
Face au danger que représente le plastique jetable, le PVC des sandales Méduse est durable sur 15 ans et recyclable jusqu’à 7 fois. De plus, les déchets de production plastique sont à 100% recyclés puis réintégrés en interne, ce qui a valu au groupe Humeau-Beaupreau de remporter le challenge de l’innovation éco-tic. Le projet se poursuit en 2020 avec une étude sur le recyclage des produits en fin de vie.
Une deuxième menace, la nocivité possible du plastique pour la peau et la santé, a également été traitée de front, avec une suppression des phtalates des sandales Méduse il y a 15 ans complétée par un engagement auprès de 6 autres industriels du secteur dans le projet Innoshoe qui garantit des chaussures sans danger. L’implication s’étend à l’ensemble de la chaîne de production, comme le précise Anne-Céline Humeau, PDG du groupe :
All inclusive
Ces engagements sur la santé, l’environnement et le made in France permettent à la sandale Méduse de s’imposer comme un accessoire moderne et ludique, qui s’adapte à tous les âges, les goûts et les couleurs. En femme, homme ou enfant, en paillettes ou en transparent, elle nous emmène vers un été qu’on aura bien mérité. A vos Méduse, prêts, partez !