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Les bijoux tout nus de Fanny Boucher, créatrice de Bangla Begum

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Un sein à l’auriculaire, une paire de fesses antique au majeur, une déferlante de pierres colorées aux oreilles… Bienvenue dans l’univers culotté et coloré de Fanny Boucher, créatrice de la marque de bijoux Bangla Begum. Fanny nous a raconté les débuts de sa marque, son apprentissage du métier en Inde, sa première pièce la bague Boob, son succès fou, son pouvoir de bijou totem… Une rencontre inspirante où l’on a parlé sororité dans l’univers de la création.

Raconte-nous la genèse de Bangla Begum : quand tout a commencé ?

Cela fait très longtemps, presque 15 ans, que je pense à Bangla Begum ! J’habitais en Inde à l’époque, et je travaillais au Rajasthan avec des artisans bengalis, c’est-à-dire de l’autre bout de cet immense pays. C’est eux qui m’ont tout appris, sans me dire grand chose d’ailleurs, en me laissant les regarder. Ensuite, de retour à Paris, je me suis vite sentie enfermée dans le monde du bijou classique. Tout y tourne autour du mariage, de l’amour (ou d’une certaine représentation de celui-ci) ou alors le bijou n’est qu’un simple ornement. Moi, j’avais envie de raconter d’autres histoires avec mes bijoux. D’élargir un peu le champ des possibles. 

As-tu eu une appréhension avant de te lancer ? 

Non, j’avais une vision forte. Ca ne voulait pas dire que j’étais sûre de réussir.

Je savais ce que je voulais dire et comment je voulais le dire.

creatrice de bangla begum

As-tu trouver un soutien fort et sorore auprès de femmes de ton entourage dans cette aventure entrepreneuriale ?

Oui, et non aussi ! J’ai vu de tout. Et j’ai plus vécu le soutien des femmes de mon entourage comme la validation d’une vision partagée que comme un soutien coûte que coûte parce qu’on est amies. Après, il s’est formé autour de la bague Boob quelque chose qui relève de la sororité, oui. Les femmes qui la portent font partie d’une sorte de club, même si j’ai du mal avec ce mot !

Bague Boob, à partir de 520€

Justement l’une de tes pièces emblématiques est la bague BOOB qui est une ode à la femme, c’est d’ailleurs la toute première pièce que tu aies sortie. Raconte-nous son histoire…

J’ai d’abord imaginé la bague Boob comme une façon de me moquer (gentiment) des gens qui portent des chevalières. Or quel meilleur contrepied à ce bijou si classique qu’un sein ?

fanny boucher, créatrice de bangla begum

Et puis quand les premiers prototypes sont arrivés de l’usine, j’ai réalisé que cette bague était beaucoup plus que ça. C’était un bijou puissant. Un symbole, une arme, ou comme me l’a dit un jour une cliente, un totem.

Comment décrirais-tu l’univers de Bangla Begum, fait de couleurs, de pampilles et de folie ?

Je ne sais pas décrire mon univers, je sais juste l’exprimer !

Quelles sont les pièces iconiques de ta marque dont tu aimerais nous parler ?

Je peux parler pendant des heures de chaque détail de chaque bijou donc ta question est dangereuse… En plus, les pièces que je trouve iconiques ne sont pas forcément celles que je vends le plus !

Disons que parmi celles qui sont un immense succès, les boucles d’oreilles Palermo sont une sorte de mélange idéal entre la couleur, l’asymétrie, les brillants et l’histoire (elles portent le nom d’une ville italienne que j’aime beaucoup et sont un hommage à mon personnage préféré dans les films Le Parrain !).

Parmi les pièces un peu plus folles mais aussi un peu moins accessibles, il y a la chevalière Marcellus, pour laquelle nous avons modélisé des fesses tirées de la statuaire antique : l’un des postérieurs les plus célèbres du monde antique appartient à Marcellus le Jeune, exposé au musée du Louvre à Paris. Un travail d’un an, qui a nécessité de nombreuses maquettes et prototypes, mais à l’arrivée, des fesses sublimes !

Ces dernières habillent-elles sans cesse tes mains, oreilles, cou.. ?

Oui, je suis mon propre arbre de Noël. 

Tes bureaux sont situés dans un endroit magique et art déco… Comment l’as-tu trouvé et en quoi est-il un espace d’inspiration et de créativité pour toi ?

Je l’ai trouvé par hasard, sur seloger.com ! Et oui, j’ai beaucoup de chance de venir travailler dans ce lieu magnifique tous les jours… C’est aussi notre showroom : vous pouvez nous rendre une petite visite sur rendez-vous.

Qu’est-ce que signifie pour toi la sororité et quelle place la sororité a-t-elle dans ta vie ?

J’ai deux soeurs merveilleuses dont je suis très proche, la sororité a d’emblée une place immense dans ma vie ! Ensuite, il y a en effet beaucoup de femmes dans mon entourage, souvent des femmes de caractère, qui me donnent de la force et des idées.

On a remarqué un lien de sororité fort avec Lisa Gachet, une autre créatrice de talent, qui parle souvent de tes bijoux. Comment vous êtes-vous connu ?

J’ai connu Lisa il y a plus ou moins 10 ans, j’ai fait un bijou pour elle – une « alliance de fête foraine » pour tout te dire ! On est devenues amies, et notre amitié couvre tous les domaines. Y compris le domaine professionnel et créatif.

Avec Lisa, on fait des ping-pongs d’idées, on échange des chiffres, on se recommande des fournisseurs. C’est ma hotline business.

fanny boucher, créatrice de bangla begum

Notre amitié je crois est un reflet de nos vies, où le personnel et le professionnel sont entièrement un, et est nourrie par une admiration réciproque qui je crois est le ciment des couples (lol), y compris amicaux.

La sororité dans l’univers de la création te semble-t-elle essentielle ou difficile à atteindre ?

Elle est essentielle, oui ! Difficle à atteindre, je ne sais pas…

Je crois qu’être généreuse est à la portée de tout le monde !

fanny boucher, créatrice de bangla begum

Quel est le dernier souvenir de grand moment de sororité que tu as connu avec Bangla Begu?

J’ai fait une fête chez moi récemment où des amis ont ramené des amis. En partant, une poétesse russe m’a dit qu’elle avait regardé pendant toute la soirée toutes ces femmes porter des bijoux extraordinaires avant de réaliser qu’ils étaient de moi. Elle m’a dit qu’elle voulait elle aussi faire partie de cette société secrète. J’ai trouvé ça un doux moment de sororité silencieuse. 

Et Bangla Begum, ça veut dire quoi ?

Bangla Begum, littéralement, veut « lady du Bengale », mais c’est aussi un nom de famille. C’est le nom du personnage imaginaire sur lequel ma marque est basée. C’est ma meilleure amie imaginaire et j’invente le contenu de sa boîte à bijoux.

J’ai choisi ce nom parce que c’est en Inde que j’ai commencé ma carrière dans le monde des bijoux et j’ai découvert la joaillerie avec des karigars bengalis. Je voulais rendre hommage à cette tradition. Bien que mes produits et ma direction artistique n’aient rien d’indien ou de bengali, je voulais qu’un aspect de ma marque reflète le début de ma carrière et les personnes avec qui j’ai appris la joaillerie.

Retrouvez tout l’univers Bangla Begum de Fanny Boucher.
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