De Burning Man à Ibiza, l’ukrainienne Kate Zubok est derrière les platines depuis 9 ans, assurant les premières parties des plus grands. Cet été, malgré un contexte qui s’annonce difficile, sera le sien, on en est certaines. Go Kate!
Comment décrirais-tu ton style musical en 3 mots?
Expressif, mélodique, introspectif
Où t’écouter cet été?
Je devais jouer dans ce super festival en Ukraine qui s’appelle “Wave”… Malheureusement il a été annulé… En revanche je serai à Paris pour un nouveau festival en juillet qui s’appelle “If trees could talk” ( “Si les arbres pouvaient parler”) qui aura lieu les 1er et 2 juillet à Meudon. Et dans des clubs dans le Sud de la France, en Israël, à San Francisco, à Milan… et peut-être de nouveau à Burning Man, qui sait ?
Est-ce que tu joues différemment dans un festival par rapport à un club?
Tout dépend du moment, du public et de son énergie, de l’atmosphère du lieu, et bien sûr de l’humeur et des vibrations que j’ai envie de partager. Si je joue au milieu de la nuit, ce sera plutôt des vibes techno mélodiques et un peu dingues pour danser. Mais si c’est le coucher du soleil en extérieur, je mettrai plutôt des morceaux positifs et énergisants pour que le public profite pleinement de ce moment.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de festival en tant que DJ?
J’en ai quelques-uns qui sont inoubliables. L’un des plus mémorables est au festival Burning Man en 2018. Alors enceinte de deux mois et demi, j’étais sur une moto avec mon mari. La nuit était froide mais lumineuse car remplie d’étoiles. Nous écumions le désert de Black Rock où le festival avait lieu, désespérément à la recherche du bus Robot Heart où je devais jouer !
Un autre encore à Burning Man, cette fois à l’été 2016, mais dans le campement mobile arty du bus Zoo, au lever du soleil. Il y avait tellement de poussière, et jouer sur ce bus en mouvement était un challenge, mais tellement excitant aussi ! Les gens couraient après la musique en nous suivant sur leur moto à travers le désert…
A Paris?
Un événement où j’ai assuré la première partie de Solomun (l’un des plus importants DJs au monde actuellement ndlr) devant 9000 personnes! C’était une expérience très particulière, on sentait l’énergie du public grimper en flèche quand la foule entière se mettait à crier de plaisir sur la musique.
Et en Ukraine tu en as forcément…
Oui, et c’est mon meilleur souvenir. Le festival “Z-Games” dans le Sud de l’Ukraine où j’assurais la première partie de Jamie Jones (encore un très grand nom de l’électro ndlr). Le public m’a demandé de jouer de nouveau après lui au lever du soleil ! C’était incroyablement beau, entre le paysage du soleil se levant sur la mer et l’extraordinaire public ukrainien qui était à fond !
Et ton meilleur souvenir dans le public ?
Kazantip, forcément ! Cet endroit est unique et magique, le meilleur festival auquel j’ai jamais assisté jusqu’à maintenant. Il est également bien surnommé “La République du Bonheur”. C’est là-bas que j’ai réalisé que ma place était derrière les platines. C’est là aussi que j’ai rencontré mon mari. Malheureusement, je n’ai pu y aller qu’une seule fois, et c’était la dernière où il avait lieu sur cette merveilleuse plage de sable blanc. Avant qu’une grande révolution appelée “Maidan” et Poutine ne s’emparent de la Crimée…
Est-ce que tu as déjà emmené ta fille assister à une de tes performances (avec le casque de protection approprié) ?
Oui bien sûr ! En fait, elle a assisté à son premier festival… dans mon ventre, quand j’ai joué à Burning Man en 2018 ! Elle a également été baptisée à… Ibiza. La cérémonie a été suivie de 3 soirées avec une centaine d’amis venus du monde entier ! Et puis elle m’a accompagnée en Thaïlande au festival “Wonderfruit” où j’ai joué alors qu’elle n’avait que 9 mois ! Mais oui, ne jamais oublier de protéger les oreilles très sensibles de votre enfant !
Quel est ton morceau de l’été 2022 ?
Tout l’album de WhoMadeWho sorti début mai est une bombe ! Et surtout leur morceau en collaboration avec Rampa qui s’appelle “UUUUU”, il fait un bien fou !
Quel serait ton line up de rêve ?
Honnêtement, j’ai déjà eu la chance de réaliser beaucoup de mes rêves en jouant avec
Agoria, Amê, Adriatique, Black Coffee, Blondish, Guy Gerber, Christian Loffler, Maceo Plex, Mano Le Tough, Solomun, Jamie Jones, WhoMadeWho, HVtoB, Trentemoller, Rampa, &Me.
Il ne manque plus qu’Adam Port et Dixon !
Je serai toujours heureuse de partager les platines avec quelqu’un qui y met son coeur et son âme.
Kate Zubok
Quels sont tes rituels beauté (intérieure et/ou extérieure) avant de monter sur scène?
Le meilleur rituel beauté – ou plutôt santé – que je connaisse, c’est une petite sieste avant de jouer ! Si tu entretiens ta santé et ton équilibre intérieurs, ça te rend belle à l’extérieur.
Mon rituel intérieur est une méditation, même si elle ne consiste qu’à ne pas bouger, fermer les yeux un instant et inspirer puis expirer lentement plusieurs fois. Cela m’aide à chaque fois que je me sens submergée par mes émotions et ça me permet de garder les pieds sur terre.
Pour suivre Kate Zubok : Instagram @katezubok | Soundcloud KATE ZUBŌK
Merci @feelgoodvinyl à Paris pour leur accueil pour notre shooting avec Kate !
[…] te décris comme ayant été une enfant timide, comment la musique t’a-t-elle aidée à prendre confiance en toi et devenir la femme que tu es aujourd’hui […]