Elle nous faisait déjà mourir de rire sur son Instagram à nous montrer tous les bonhommes cachés qu’elle voient dans les objets de son quotidien… Préparez-vous à une belle surprise le 22 mai sur Téva : Marie Papillon signe Marie et les choses, une série en 50 épisodes de 2 minutes dédiée à sa passion pour la paréidolie (entre autres) ! Marie nous raconte ce projet super cool…
Quand on te suit sur Instagram, on découvre ta passion pour la paréidolie. Est-ce que cela remonte à ton enfance ?
Oui, c’est quelque chose qui remonte à mon enfance ! Depuis petite, je vois des visages dans les objets de mon quotidien. Mais je n’en parlais pas, comme dans Marie et les choses. Donc je n’ai pas été suivie par un psy pour cela ! (rires) Je m’inventais des histoires dans les bonhommes que je voyais. Je considère vraiment ça comme une faculté, un pouvoir. Je suis pas « atteinte de » paréidolie, c’est une force.
Et puis récemment, je me suis dit que peut-être d’autres gens voyaient comme moi des bonhommes dans les objets. J’ai eu envie de partager ça avec ma communauté. J’ai commencé à faire des stories avec mes petits voix pour faire parler les objets… Les gens ont commencé à me tagguer avec leurs objets… Et puis ça a pris de l’ampleur !
L’idée de Marie et les choses est né pendant le confinement. Le contexte s’y est prêté particulièrement ?
Tellement ! Pendant le confinement, on commençait tous à devenir un peu fou, j’ai eu plus le temps d’observer ce qui m’entourait et de parler aux objets autour de moi ! (rires) J’ai fait beaucoup de stories sur le sujet et ma communauté m’envoyait plein d’objets à eux qui leur tenaient compagnie pendant le confinement. Bien évidemment, j’en ai parlé avec ma productrice Hortense qui me trouvait complètement dingue avec ce truc, et elle m’a dit qu’on devait en faire une série . C’est comme ça que j’ai écrit ma vie mais fictionnée.
Pour l’occasion, tu as organisé un grand casting auprès de ta communauté. Tu as récupéré des objets à eux ?
Je ne savais pas comment faire participer mes abonné.e.s à ce projet alors que c’était grâce à eux que j’avais eu l’idée de faire une série ! Je me suis dit que j’allais faire un casting d’objets, car finalement, ce sont eux sont les acteurs principaux du film ! (rires) J’ai passé une annonce sur mon Insta, on m’a envoyé le profil de près de 400 objets ! Les gens ont vraiment joué le jeu en accompagnant la photo de leur objet d’un un pitch : « Bonjour, je m’appelle Arthur la ceinture, j’ai jamais fait de cinéma, mais c’est mon rêve… ». On en a sélectionné 50 (agrafeuse, petite accroche murale, réveil…) selon la possibilité de pouvoir se les faire envoyer facilement ! On nous avait quand même envoyé la candidature d’une plaque d’égout ou encore d’un tronc d’arbre… ! (rires) Rassembler ces objets pour le tournage m’a donné l’impression d’avoir ma communauté avec moi, car les objets ont une énergie.
Par l’humour, tu abordes des sujets forts : le sexisme ordinaire, l’homosexualité, les questions de genre ou la vieillesse et l’importance de prendre soin de nos anciens. C’est important pour toi de t’engager dans ton travail ?
C’est important pour moi au quotidien, même dans mes relations. Mais je ne suis pas dans une démarche d’injonction, je voulais surtout partager mon expérience, mes ressentis face à des situations pour créer un espace de dialogue et d’échanges accessible. Je m’éduque beaucoup sur plein de choses en ce moment et j’ai trouvé ce moyen-là pour faire passer des messages qui me touchent au quotidien.
Marie et les choses présente 50 épisodes de 2 min. Cela impose un style d’écriture particulier. Comment as-tu trouvé l’exercice ?
C’est super compliqué de passer un message sur très peu de temps, sans caricature ni cliché. Mais curieusement, je faisais déjà cet exercice sur Instagram dans mes stories de 15 secondes. J’ai retrouvé cet exercice de concision dans ce nouveau travail d’écriture.
Ce projet est une co-réalisation avec Julie Gabi. Comment s’est passé votre travail à deux ?
Julie a tout de suite adhéré au projet. Je lui ai annoncé le pitch de 50 épisodes à tourner en 15 jours et elle m’a dit banco ! Pendant le tournage, on pouvait rester 10 minutes sur un objet, faire les voix et partir en fou rire… Elle a été une co-réal’ incroyable qui m’a laissé la place de m’exprimer.
Côté casting, comment as-tu choisi les actrices et acteurs qui t’entourent ?
J’ai remarqué Mélodie Vaxelaire, ma petite amie dans la série, sur un défilé sur Insta. Elle n’avait jamais joué, mais je la trouvais solaire ! Et puis c’était important pour moi de représenter la communauté LGBT. On s’est rencontré, et ça s’est super bien passé, elle a tout de suite compris le truc de la série. Et curieusement j’ai écrit un personnage qui est vraiment le sien.
Olivier Marchal joue mon papa. On a développé une super, ça a été une rencontre incroyable. J’avais envie pour la série d’avoir un papa maladroit mais en même temps qui essaie de s’éduquer, de comprendre sa fille, hyper tendre et parfois lourd ! Olivier a des filles qui ont mon âge, c’était super touchant de bosser avec lui.
J’avais remarqué Alexandra Roth, ma meilleure amie dans la série, dans La Belle Equipe. Je trouve que c’est une actrice qui dégage quelque chose de fou !
Et puis il y a aussi des guests, Camille Combal sur le sujet du sexisme ordinaire, Stéphane Bern dans un épisode de remontée dans le temps, Dodo pour parler de la vieillesse et de la solitude, Claude-Emmanuelle, une femme transgenre incroyable, Lââme… Et je n’en dis pas plus pour garder quelques surprises !
L’équipe de ce projet est très féminine. Est-ce un choix délibéré de ta part ?
Mon équipe est à 90% féminine, avec des nanas aux postes clefs souvent réservés aux hommes ! Et vous verrez le résultat, ça change rien ! C’était aussi important pour moi de pousser mon projet sur TEVA, la chaîne des femmes, soutenue par des femmes.
Marie et les choses sort le 22 mai, un petit mot pour nous donner envie d’aller tout regarder ?
Faites attention si vous regardez cette série, vous allez voir des bonhommes dans des objets partout !
[…] ceux qui se posent encore la question, Marie Papillon, c’est son vrai nom ! Accompagnée de sa fidèle acolyte Bibi, elle nous a rendu visite au studio […]