Fondé il y a 8 ans par deux sœurs, Nancy et Nadia, Nach Bijoux propose des créations en porcelaine colorées qui honorent la nature et ses animaux. Tête de léopard au doigt, boucles d’oreilles pélicans, collier lapin… Tout est imaginé depuis leur atelier à Toulouse et produit ensuite en Thaïlande où les doigts de fées de petits artisans peignent à la main ces créations délicates. Rencontre avec Nadia depuis leur showroom aux allures de jungle enchantée !
Ta sœur et toi avez fondé Nach Bijoux, des créations en porcelaine. Etonnant !
Notre papa était spécialiste de la miniature en porcelaine depuis plus de 30 ans. Il créait des petites figurines d’animaux qui étaient beaucoup collectionnées il y a quelques années. Nous avons repris ce savoir-faire pour imaginer une ligne de bijoux.
Comment vous est venue l’idée de faire de ces miniatures un bijou ?
C’est arrivée par hasard car notre père avait créé la miniature d’un léopard. On l’adorait avec ma sœur, alors on lui a demandé d’en fabriquer deux avec deux petits trous pour les monter sur un collier. On a porté ce collier et les gens autour de nous ont trouvé ça très mignon et original. On a pressenti qu’il y avait quelque chose à faire.
Quelles sont les premières pièces que vous avez développées ?
On a imaginé une première collection de bracelets, de bagues, de boucles d’oreille et de colliers avec ce fameux léopard. On est allé la présenter au salon BIJORHCA pendant 4 jours. On avait pris le plus petit stand qui existait, un espace de 4 mètres carré, la taille d’une smart ! (rires) On a eu un monde fou sur le stand, plein de commandes. On ne connaissait pas du tout le marché, on a lâché nos job et on a appris sur le tas.
Aviez-vous toutes les deux l’envie de monter quelque chose ensemble depuis longtemps ?
On avait envie de créer quelque chose ensemble, oui. Notre père était assez inquiet au départ qu’on lâche nos jobs pour un projet incertain. Moi je bossais dans un laboratoire français à Bangkok et Nancy bossait en freelance en tant que graphiste. On a monté ce projet en secret pendant 1 an et ce salon a été le déclic.
Tous les petits détails tels que les yeux, les moustaches, les poils des animaux… tout est réalisé avec un pinceau fin.
Les pièces sont imaginées à Toulouse et fabriquées en Thaïlande. Raconte-nous comment cela s’organise.
Le dessin de la première pièce, sa sculpture et sa création sont réalisés par Nancy à Toulouse. Ensuite, elles sont produites en Thaïlande car tout est fait à la main. Tous les petits détails tels que les yeux, les moustaches, les poils des animaux… tout est réalisé avec un pinceau fin. C’est un très long travail très minutieux.
La porcelaine est une technique complexe. Décris-nous son processus…
Il y a 3 cuissons successives de la pièce qui durent 12h, montées à très haute température. Le travail d’une pièce peut prendre entre 4 et 6 jours, tout dépend de la complexité du modèle et de ses motifs. On utilise des moules décomposés en plusieurs parties qui peuvent s’utiliser environ 50 fois. La première étape consiste à lisser les pièces démoulées, puis une première cuisson intervient pour permettre la manipulation de la pièce pour l’étape de la mise en couleur. On appelle cela un biscuit. La pièce est plus rigide, on peint plus facilement dessus. Intervient ensuite la deuxième cuisson, puis il peut y avoir une deuxième étape peinture et une troisième cuisson selon les couleurs que l’on souhaite obtenir. Il est toujours difficile d’anticiper le résultat final, on a souvent des surprises à la sortie du four ! On fait beaucoup d’essais avant d’arriver au résultat parfait.
Dans quelle mesure vos créations sont-elles fragiles ?
La porcelaine résiste bien au choc. Il faut juste éviter de la faire tomber sur un matériau de même densité, c’est-à-dire le carrelage, le marbre, etc. La porcelaine est la terre la plus noble. Pour les bagues, c’est normal de les cogner, mais pour les casser, il faut vraiment frapper fort ! Le seul risque, c’est lorsqu’on l’enlève dans la salle de bain ! Il faut simplement être prudente et bien les ranger.
Du léopard, vous êtes passé au chat, au hérisson, au pélican… Comment choisissez-vous vos animaux ?
On a surtout essayé de se mettre à la place de nos consommatrices. Les animaux de compagnie sont arrivés rapidement, puis les oiseaux, les perroquets… Puis des animaux plus rock comme les rhinocéros, les crocodiles et puis bien sûr le thème félin qui est très présent dans nos créations.
Quels sont les animaux les plus farfelus que vous ayez intégrés à vos créations ?
La chouette, le hérisson… On a essayé un peu tout ! Avec le recul, je me dis qu’on est parfois partie un peu trop loin, on a déjà fait un sanglier ! (rires)
On ne cherche pas à faire des caricatures mais à rendre hommage à la nature.
Où puisez-vous toute votre inspiration ?
La patte artistique, c’est Nancy ! Je n’aurais jamais pu monter Nach sans elle, elle a énormément de talents. Mais comme elle n’est pas très bavarde, je vais parler pour elle. Elle s’inspire de notre enfance passée dans l’atelier de notre père, on a toujours été entourées d’animaux. Elle s’inspire aussi de ses voyages et de photos animalières. Elle essaie de ressembler le plus possible à l’animal réel, retranscrire de vraies positions. On ne cherche pas à faire des caricatures mais à rendre hommage à la nature, même si on s’autorise de temps en temps quelques fantaisies comme la licorne !
Quel est votre modèle best-seller ?
La bague léopard.
Nach, c’est aussi de la maroquinerie, du prêt-à-porter et des collab’ ! On a remarqué celle avec Castelbajac…
Depuis 5 saisons, on a lancé le prêt-à-porter, c’est un marché très challengeant ! On a sorti l’enfant qui a beaucoup plu, les paniers et les sacs. On a sorti des éventails pour cet été en collaboration avec la belle marque japonaise d’éventails traditionnels Ibasen qui en fabrique depuis 400 ans. Pour Castelbajac, nous avons imaginé une collection qui réunissait nos deux univers en travaillant sur le thème du pelican et du léopard avec leur signature colorielle. On est super contente du résultat.
On fait beaucoup de sourcing pour challenger nos fournisseurs et rester proche de notre message qui honore la nature.
Votre univers met à l’honneur la faune et la flore. Intégrez-vous une dimension éthique à votre démarche ?
On n’utilise au maximum dans le prêt-à-porter des matières naturelles comme le coton bio, le lin, la soie, le mohair. Pour rester raisonnable dans notre offre de prix, on a fait quelques concessions en intégrant de la viscose dans certaines pièces. On essaie de trouver le bon équilibre ! Pour la collection de l’été prochain, on va utiliser des tissus issus de bouteilles de plastique ramassées dans les océans. On étudie la possibilité de créer nos sacs en cuir vegan. On fait beaucoup de sourcing pour challenger nos fournisseurs et rester proche de notre message qui honore la nature.
Ou peut-on trouver vos créations en dehors de votre eshop ?
Aujourd’hui on travaille beaucoup avec des revendeurs qui représentent 80% de notre activité. Le reste se passe effectivement directement sur notre e-shop. Mais la grande nouvelle, c’est qu’on a ouvert notre première boutique à Cannes cette année ! Cela s’est fait sur un coup de tête : un partenaire à Cannes qui vendait super bien Nach m’a appelé pour me dire qu’un local se libérait. On a foncé et maintenant il y a la toute première enseigne Nach avec la collection de bijoux, d’accessoires et de prêt-à-porter. Le lancement a été un vrai succès, on ne s’attendait pas à ce que cela prenne aussi bien dès le premier mois ! Cela nous donne envie d’ouvrir ailleurs…
La jeune branchée accessoirise sa tenue, la grand-mère peut faire un total look.
Comment décrieriez-vous votre cliente ?
Elle peut être une ado ou une mamie ! Notre marque fonctionne beaucoup au coup de cœur et touche tous les âges même si notre cœur de cible a entre 25 et 40 ans. La jeune branchée accessoirise sa tenue, la grand-mère peut faire un total look. C’est très varié, on adore !
Quelles pièces Nach aimes-tu particulièrement porter ?
J’aime la collection félin et perroquets avec ses belles couleurs estivales ! Je porte très souvent la petite bague avec les deux têtes de léopard qui se font face. Etonnamment, je suis assez discrète en bijou, peut-être parce que je baigne dans cet univers. Après j’ai un petit bébé de 6 mois qui m’arrache les boucles d’oreilles. Donc je suis plutôt prudente en ce moment ! (rires)
Bonjour
Pouvez vous m’indiquer comment me procurer le pendentif bleu du collier en porcelaine tigre avec une larme jaune … malheureusement la larme est tombée et c’est cassée …
Merci pour votre aide
Cdlt
Sls