Elle oscille entre peinture et dessin, dessin et sculpture, fabrication de meubles, de luminaires, puis s’essaie à la fabrication de bijoux. Juste pour elle, elle crée une bague avec des perles vintage trouvées aux puces (elle aime ces objets qui ont une âme, trouvés dans les brocantes). Ses amies adorent, lui en réclament, puis les amies de ses amies, et là commence l’aventure… Pascale Monvoisin.
Cela pourrait paraître anecdotique, mais c’est dans les nuages que Pascale Monvoisin a passé sa première vie professionnelle. En tant que chef de cabine dans une compagnie aérienne plus exactement. Une façon de prendre l’air aussi souvent que possible, de découvrir de nouveaux horizons et c’est là que ça devient cohérent ! Car en visitant le monde, Pascale a aussi développé sa sensibilité à l’art, son goût prononcé pour les émotions culturelles dans les musées et les galeries. Elle y découvre de futures inspirations, se lie d’amour avec la fougue d’un Basquiat ou les collages hétéroclites d’un Rauschenberg. Cette frénésie de création lui donne envie d’y goûter à son tour.
La beauté des contrastes
Des créations de Pascale Monvoisin se dégage une sensualité prégnante. On sent un rapport intense à la matière. On imagine cet amour des pierres qu’elle se plaît à faire s’encanailler avec des matières moins précieuses, plus brutes. Tout comme l’or qu’elle marie sans souci à de vrais coquillages. Dans une si subtile insolence, les contrastes deviennent une force. Tous les bijoux de Pascale semblent vouer à se fondre avec leurs propriétaires. Comme déjà patinés par le temps, ils aspirent à continuer leur voyage avec eux, sans bruit, sans ostentation mais avec beaucoup, beaucoup de grâce et d’élégance. Rencontre avec une créatrice qui sait dompter les dissonances.
Pascale, tu as commencé par exercer un travail très différent de ce que tu fais aujourd’hui. Quel a été le déclic pour lancer ta première ligne de bijoux ?
Etonnamment, ça a été une continuité assez naturelle. J’ai toujours fabriqué, assemblé des objets, j’aime le rapport à la matière, et je rapportais de mes voyages des inspirations et des matériaux… Un jour j’ai acheté un lot de turquoises, et en rentrant je me suis fabriquée une bague. Mes amies m’en ont demandé, et ça a commencé comme ça !
On retrouve beaucoup de pierres, d’or, des matériaux nobles conjugués à des choses plus brutes comme des coquillages dans tes créations, d’où vient ton inspiration ?
L’inspiration est partout, tout le temps. L’art en général, les bijoux anciens, des sensations de voyages… Et les détails sont très importants : c’est la main de l’artisan sur un serti qui rend la pièce vraiment unique, comme je l’imagine.
Pour moi le rapport au bijou n’est pas ornemental : j’aime qu’il soit chéri, comme un petit trésor. Chaque femme a sa façon particulière de s’approprier une pièce, une pierre.
On a l’impression qu’une fois posés sur la peau, tes bijoux se fondent totalement avec les personnes qui les portent. Cette dimension de bijou-talisman est-elle importante pour toi ?
Pour moi le rapport au bijou n’est pas ornemental : j’aime qu’il soit chéri, comme un petit trésor. Chaque femme a sa façon particulière de s’approprier une pièce, une pierre.
Comment expliques-tu cette tendance de pièces beaucoup plus fines et « seconde peau » de la joaillerie actuelle ?
Honnêtement, je suis assez peu sensible aux tendances. Je me laisse porter par mes envies, d’ailleurs dans mes collections, on trouve des anneaux fins et des pièces gri-gri délicates, mais aussi des pierres plus volumineuses, de grosses chaînes de montre avec des cristaux…
Quel est le profil de la femme Pascale Monvoisin ?
J’aime penser que c’est une femme sensible et forte à la fois. Elle sait ce qu’elle veut, elle est indépendante : ce sont des valeurs qui me parlent. Des femmes spontanées surtout, qui ne s’impose pas de limites.
Comment vois-tu évoluer ta marque ?
Je fourmille de projets et d’idées, alors j’essaye d’être ancrée le plus possible dans le présent, pour ne pas m’éparpiller !
Le bijou que tu préfères et que tu portes tout le temps ?
La bague que j’ai créée en collaboration avec l’association Sauvade, sur laquelle est gravé le prénom de mon chien Marcel. Les bénévoles de l’association travaillent d’arrache-pied pour faire adopter des petits chiens et chats abandonnés. C’est une cause qui m’est très chère. Je ne quitte jamais cet anneau à la symbolique très forte.
Ta routine et tes marques de beauté favorites ?
J’ai une routine beauté très simple. Un joli teint, le reste est accessoire pour moi. J’ai découvert le centre d’esthétique Jeanne de Busset et ma peau adore. Je suis très fan également des produits Tata Harper, pour leurs choix de pigments et leurs compositions 100% naturelles.
Un endroit dans le monde pour créer ?
Partout ! L’important n’est pas ce qu’il y a autour de moi, si seulement j’arrive à me mettre dans ma bulle.
Un endroit pour t’évader ?
Ma Normandie.
Un tip beauté ou bien-être à confier à nos lectrices ?
Mon équilibre passe par des mouvements de Qi Gong tous les matins, ça m’aide à trouver mon focus pour la journée. Dans la vie, je trouve essentiel de ne pas chercher à être quelqu’un d’autre, et surtout, être dans le plaisir le plus possible.
Retrouvez les créations de Pascale Monvoisin chez White Bird, 38 rue du Mont Thabor, 75001 Paris.