Sarah et moi sommes installées dans les grands canapés de sa Maison place des Victoires, quand son oeil affuté repère un défaut dans la pose de ses appliques. Rien n’est laissé au hasard dans ce temple du bon goût. Rencontre avec un mythe de l’architecture d’intérieur qui nous révèle son secret beauté…
Tu ne laisses rien au hasard ?
En décoration, j’ai des tocs et c’est comme ça ! (rires). Je forme les gens qui m’entourent à un souci extrême du détail. C’est pour moi ce qui fait toute la différence.
Peut-on dire que tu es tyrannique ?
Une tyrannique gentille ! (rires) Il faudrait demander aux personnes qui travaillent avec moi, mais je suis très constante dans mon humeur. Je ne gueule jamais, je veux simplement que les choses soient bien faites.
Comment en es-tu venue à l’architecture d’intérieur ?
Par ma mère ! J’ai grandi dans la décoration et c’est elle qui m’a transmis le virus. Après mes études où j’ai touché à la philosophie, au théâtre et à la communication, j’ai rejoint le cabinet d’architecture d’intérieur de ma mère. J’y ai bossé pendant 2 ans, puis j’ai travaillé aux côtés de François Schmidt avant de lancer mon propre cabinet. J’avais 27 ans.
Tu es la première architecte d’intérieur à avoir déposé sa propre couleur. Elle est essentielle dans ton travail ?
Il y avait bien le bleu Klein, pourquoi pas le bleu Sarah Lavoine ! (rires) C’est vrai que c’était osé mais la couleur est si importante dans mon travail que cela a pris tout son sens.J’aime faire des associations de couleurs pour mes projets qui me permettent, par des jeux d’opposition au noir, bon ami en décoration, de mettre en valeur des rouges, des bleus, des oranges…
Ton travail préalable ressemble-t-il aux cercles chromatiques de Sonia Delaunay ?
Son travail est extraordinaire, je m’en inspire beaucoup. Mais je n’ai pas une approche scientifique des associations de couleurs, je suis dans une démarche esthétique pure, plus intuitive.
Je ne gueule jamais, je veux simplement que les choses soient bien faites.
Le confort est essentiel à tes yeux, ce qui n’est pas toujours le cas chez les décorateurs…
Je privilégie le confort avant tout. Je ne cherche pas un intérieur magazine, je veux créer des cocons dans lesquels les gens se sentent bien, où ils sont heureux de vivre.
C’est cette idée du confort qui a guidé la création de ta marque de déco éponyme ?
Tout à fait. J’ai commencé par dessiner pour des projets des appartement résidentiels, des bureaux, des hôtels… La Maison Sarah Lavoine est née de l’envie de démocratiser mon travail. Elle se nourrit des chantiers que je conçois comme des labos d’expérimentation et d’exploration esthétique. J’adapte ensuite les créations réalisées pour les chantiers afin qu’elles deviennent des pièces accessibles pour le grand public.
A Noël, tout est possible, quel est le projet d’architecture que tu rêverais que l’on te confie ?
Je rêve de réaliser un chantier dans les Caraïbes car j’aimerais lier l’utile à l’agréable ! (rires) Un projet de Resort me plairait beaucoup. Je m’éclate dans les aménagement d’hôtels car on me donne souvent carte blanche.
2018 approche, qu’aimerais-tu que l’on te souhaite pour la nouvelle année ?
Un développement à l’étranger car j’ai très envie d’exporter la marque au Japon, en Corée… Je lance aussi une ligne de vêtements intemporels. Selon moi, on porte presque les même vêtements toute l’année, c’est l’épaisseur de nos chaussettes qui varie ! (rires) J’ai donc créé quelques pièces indémodables conçues avec des matières nobles comme le cachemire pour un dressing épuré. Je ne suis pas dans la logique infernale de six collections par an, les nouveautés sortiront au gré de mon inspiration et j’espère pouvoir la faire grandir à mon rythme.
Parlons beauté…
Pour toi, qu’est-ce qu’une belle salle de bain ?
C’est avant tout de beaux matériaux. Du grès, du marbre avec des veines presques organiques, des matières vivantes qui ont une âme, des créations artisanales comme les zelliges (ndlr : mosaïque de carreaux de faïences colorés réalisées à la main). C’est aussi une belle lumière, si possible naturelle, sinon c’est dur de se regarder dans la glace tous les matins ! (rires) Et évidemment une baignoire. Quand je prends un bain, j’y reste longtemps, pénarde. C’est un moment à soi pour se chouchouter.
Tu es l’ambassadrice de Galénic. Qu’est-ce qui te plait dans leurs cosmétiques ?
On a la même vision de la création et de la beauté dans des domaines très différents. Humainement, cela a aussi été une vraie rencontre avec leur fondatrice Sarah. Galénic prend le temps dans le processus de création pour élaborer les meilleures formules, leur laboratoire travaille à révéler la beauté naturelle et c’est ce qui me plait. Je n’aime pas les cosmétiques aux parfums trop forts et les textures lourdes. Leurs crèmes sont très agréables, les textures légères et les parfums délicats.
Sous quelle forme Galénic s’est-elle introduit dans ta routine beauté ?
J’aime beaucoup la Lotion de Soin Aqua Infini qui réveille ma peau chaque matin et booste l’efficacité des soins que je lui applique ensuite. Et il y a aussi cette crème géniale, le Diffuseur de Beauté à la poudre de rubis qui me donne un éclat de lumière extra. (ndlr : celle que vous trouverez dans la box de décembre !)
Si tu avais plus de temps, quel geste beauté prendrais-tu plus le temps de réaliser ?
Je ferais peut-être plus de masques…
Je ne te sens pas très convaincue…
Non, c’est vrai ! (rires) J’essaierais plutôt de passer plus de temps avec mes enfants.
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Découvrez la crème fétiche Galénic de Sarah Lavoine dans la box de décembre !
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