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William Lebghil dans Yves : « Je sortais mon texte devant un frigo »

Yves, c’est la nouvelle satire de notre époque réalisée par Benoit Forgeard, présentée à Cannes. Le pitch ? William Lebghil, aka Jerem, est un rappeur raté. Il accepte de tester un frigo intelligent, Yves, qui va prendre progressivement le lead sur sa vie. Rencontre avec l’acteur qui propose un regard drôle et totalement décalé sur l’invasion de l’intelligence artificielle dans notre quotidien !

Qu’est-ce qui t’a plu à la lecture du scénario de Yves ?

J’avais jamais lu un scénario pareil ! Il m’a complètement excité. D’un coup, en lisant, j’avais des images en tête qui étaient inédites qui me faisaient marrer et pour ma part, c’est assez rare de rire à gorge déployée en lisant !

Connaissais-tu son réalisateur Benoît Forgeard ?

On avait tourné ensemble en 2011 lors d’un court métrage avec Gaspard Proust. On habitait dans la même rue, on s’est croisés à plusieurs reprises puis on s’est un peu perdus de vue mais j’avais gardé un souvenir très fort de Benoît. C’est quelqu’un qui me fait énormément rire. Je rêvais secrètement de faire un film avec lui et Yves s’est présenté.

Yves, le personnage principal, est un frigidaire. Comment avez-vous organisé le tournage avec lui ?

Il y a avait pas mal de paramètres à prendre en compte. Au début, on ne savait pas comment procéder pour jouer les scènes. Est-ce qu’on prend quelqu’un sur le plateau pour dire les répliques à haute voix, ou est-ce qu’on pré-enregistre des répliques qui sortent de Yves ou troisième solution que nous avons adoptée : est-ce qu’on prend un acteur sur le plateau avec un retour, qui fait directement parler Yves La troisième option était selon moi la meilleure ! Je sortais mon texte devant un frigo intelligent et très crédible !

On ne peut pas ignorer les émotions que nous donnent nos appareils connectés.

Ce film est une satire du monde moderne envahi par l’intelligence artificielle. De quel oeil vois-tu cette évolution ?

Je vois cette évolution avec un peu de méfiance. Ces film-là sont un peu visionnaires, comme 2001 L’Odyssée de l’espace, c’est un mauvais présage. Et en même temps, c’est marrant et c’est ce vers quoi la société tend. On ne peut pas ignorer les émotions que nous donnent nos appareils connectés. J’ai des émotions avec mon téléphone : si je le perds, je panique, ce sont des objets qui nous sont précieux ! C’est drôle de souligner cela au travers d’un film comique.

Pour toi, quelle est la morale de ce film ?

La morale, je ne sais pas. C’est ce que Benoît dit, c’est une satire de notre époque avec beaucoup d’humour. C’est une main tendue vers la machine qui termine par une scène assez étonnante… dont le tournage a été extrêmement sérieux et chorégraphié, mais je n’en dis pas plus.

Le casting du film est super sympa puisque tu partages l’affiche avec Philippe Katerine et Dora Tillier. L’entente a été bonne ?

On a créé de super liens. On est très bienveillants les uns envers les autres. C’est ça que j’admire chez Benoît, c’est sa capacité à s’entourer de gens qui lui ressemblent et qui créent une bonne énergie sur le plateau, qui ont compris son idée. Le tournage a été très joyeux et en même temps très sérieux ! 

Moi j’adore chanter mais je le fais surtout sous la douche !

Dans ce film, on te découvre des talents de rappeur ! Quel a été ton entraînement ? 

J’ai travaillé avec un rappeur qui s’appelle Tortoz et un producteur de rap qui produit les albums de Disiz la Peste. C’était génial. Moi j’adore chanter mais je le fais surtout sous la douche ! Je me suis rendue compte à quel point c’est compliqué de chanter le rap, c’est très musical. On a l’impression que les rappeurs ne sont pas vraiment des chanteurs et en fait si ! Ils ne poussent pas la note mais il y a une vraie musicalité. Quand on se retrouve derrière le micro on se dit « Pas si simple » ! (rires)

Tu écoutais du rap avant le film ?

J’écoutais Ayam au collège, mais sinon pas trop pour être honnête ! Avec Yves, j’ai découvert plein de rappeurs que j’adore : Kanye West, les rappeurs belges comme Roméo Elvis…

Je peux avoir un petit côté bout-en-train dans la vie !

Parlons de ta carrière, on te voit principalement dans des films de comédie !

On me propose moins de drame que de comédie, mais moi j’adore ça. C’est ce qui me motive le plus. J’y trouve mon compte. Je peux avoir un petit côté bout-en-train dans la vie ! (rires)

Quel projet rêverais-tu qu’on te propose ?

J’adorerais faire de la motion capture. J’aimerais faire vivre quelque chose qui ne me ressemble pas du tout ! J’aurais adoré jouer Gollum dans Le Seigneur des anneaux, tu vois !  

Quels sont tes projets pour la rentrée ?

Je serai au théâtre en septembre à la Cartoucherie dans une pièce qui s’appelle Vie et mort d’un chien. Elle a été écrite par l’un de mes meilleurs potes que j’ai rencontré à l’école il y a 10 ans. 

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