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Yann Arthus Bertrand à la semaine du cinéma Positif à Cannes !

C’est un rendez-vous que Le Prescripteur ne manque pas depuis 3 ans déjà : la semaine du cinéma positif se tient en parallèle du Festival de Cannes pour promouvoir le cinéma à impact positif sur la société et décerner, elle aussi, une prix d’honneur, parrainée par Thierry Frémot. Sur place, nous avons pu rencontrer Yann Arthus Bertrand, lors de la présentation de son film Legacy.

Illustration Hilaire Baud.

Yann Arthus Bertrand, qu’est-ce que cela représente pour vous de présenter Legacy à la Semaine du cinéma Positif au Festival de Cannes ?

Je suis ravie ! Mon film a déjà été beaucoup vu car il est passé à la télé, il ne peut pas être mis en sélection officielle. Je suis donc ravie que la Semaine du cinéma positif m’ait invité ! C’est la première fois qu’il est projeté sur grand écran !

Vous avez travaillé avec M6 pour votre film Legacy. Comme cela s’est passé ?

Très bien, ils m’ont fait confiance ! Home avait fait 9 millions de téléspectateurs sur France Télévisions et à l’origine il avait été refusé par la chaîne car jugé trop pessimiste. Alors c’est vrai que je ne suis pas un grand optimiste aujourd’hui, je dis des choses dérangeantes comme que les COP ne servent à rien ! Les gens ont besoin d’espoir mais finalement, ils regarde tout de même mes films ! (rires)

Quel a été le moteur pour réaliser Legacy ?

C’était assez évident. Je fais des films engagés et j’en réalise un ou deux par an. Mais je sens que Legacy que je n’aborderai plus la question de l’environnement et de l’écologie de cette manière dans mes prochains films.

Legacy n’est pas un film de fin de vie, mais je pense qu’aujourd’hui que j’ai tout dit. Je ne vois pas ce que je pourrais rajouter en plus de cela !

Yann Arthus Bertrand

Là je travaille sur un film sur la biodiversité en France, sur l’amour (les liens sociaux le terroir…), l’immigration et les réfugiés…

J’ai entendu dire vous travailler sur un projet avec les 150 qui ont travaillé sur la loi climat…

On a commencé un film sur la Convention Citoyenne, ses coulisses, la façon dont les 150 ont été embarqués dans ce projet.

Ce qui est formidable, c’est que tous les gens qui n’y connaissaient rien à l’environnement avant de participer à la Convention Citoyenne pour le Climat sont devenus encore plus radicaux que moi en 17 week-ends.

Yann Arthus Bertrand

Ca m’a fasciné, j’ai voulu faire un film là-dessus. Ces gens-là sont devenus de vrais militants, ils essaient de convaincre leurs familles, leur entourage, leur partron. J’ai trouvé géniale cette unité citoyenne à la fin de la convention et cette solidarité.

Le politique n’est que le miroir de ce que nous sommes. Quand la base n’est pas assez convaincue, on y arrive pas au niveau politique.

On sent dans votre travail une grande admiration pour les femmes. Quel lien faites-vous entre femme et écologie ?

Elles ont plus de courage que les hommes je trouve, car elles subissent une oppression dans notre société actuelle.

Tous les grands héros de l’environnement, les vraies combattantes sont à 90% des femmes !

Yann Arthus Bertrand

Il y a moins d’envie d’égo, de réussite personnelle, il y a un amour de la vie chez les femmes je trouve, sans faire de discussion de comptoir.

Quels sont vos coups de coeur cinématographiques à Cannes cette année ?

J’en ai eu deux issus de la sélection « Le Cinéma et le Climat » : le film de Flore Vasseur est incroyable, j’ai pleuré d’émotion ; et La panthère des neiges. C’est un film très spirituel sur la beauté du monde. Il y a une sorte d’harmonie incroyable. Tesson apporte une dose d’humour fulgurante.

Vous êtes sachant sur la question de l’écologie. Comment rester optimiste ?

L’idée ce n’est pas de donner de l’espoir, mais de vivre les yeux ouverts.

Yann Arthus Bertrand
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