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Bérangère McNeese : « HPI est venu casser les codes de la série TV »

A l’affiche Des Gens Bien, la série franco-belge diffusée sur ARTE dont les derniers épisodes de la saison 1 viennent d’être révélés, et de HPI, la série qui cartonne sur TF1, Bérangère McNeese revient sur les coulisses de tournage, et nous raconte comment elle jongle entre son métier d’actrice et réalisatrice…

Bérangère, tu joues dans la série franco-belge « Des gens bien » dont les derniers épisodes ont été dévoilés il y a quelques jours : qu’est-ce qui t’a particulièrement plu dans le scénario, à l’heure où les projets séries ne cessent de se multiplier ?

Immédiatement à la lecture, c’est son ton ! Cette série a une patte entre l’humour belge et un quelque chose d’un peu frères Cohen, américain, étrange… Les personnages sont assez haut en couleurs et en même temps très nuancés. C’est ce qui m’a plus immédiatement ! Ce qui est assez fou, c’est qu’il arrive des choses tragiques à un couple et ce qu’on joue est drôle ! Et puis la série s’inscrit je trouve dans l’actualité : plein de gens se trouvent dépasser par un monde qui n’est pas pour eux !

Quelles sont les séries que tu regardes ?

Je suis fan de Succession, ça a l’air tellement jubilatoire d’y jouer ! Et récemment, je me suis fait toute la série Les Soprano que je n’avais jamais vue ! Il y a un fond de tragique et en même temps tout s’inscrit dans un quotidien.

Ce qui me touche dans un script, c’est quand les personnages ne sont pas manichéens.

Bérangère McNeese pour Le Prescripteur

Quels souvenirs gardes-tu du tournage Des gens bien ?

C’était hyper intense ! C’est une co-production franco-belge, et je suis belge : j’ai retrouvé des techniciens avec lesquels j’avais déjà travaillé. C’était ambiance colo, j’en garde un souvenir assez incroyable. Il régnait sur le plateau une ambiance familiale, pleine confiance. J’ai vraiment eu ce sentiment qu’il fallait que je profite pendant le tournage, qu’il se passait quelque chose d’unique. Et puis il y avait un casting incroyable qui a créé une galerie de personnages très coloré, à la belge, avec François Damiens, India Hair, Corinne Masiero… J’aimerais tellement qu’il y ait une saison 2 !

Tu es de retour sur TF1 avec la saison 3 de « HPI » qui est un véritable carton. Comment t’es-tu retrouvé dans la peau de Daphné Forestier, ton personnage ?

Par casting ! C’était un peu étonnant car je savais que je passais des essais pour une série policières sur TF1, mais il me manquait des éléments pour bien comprendre le scénario. Je me souviens avoir eu une révélation au visionnage des premiers épisodes réalisés par le premier réalisateur d’HPI, Vincent Jamain.

Il y a une tendance à la télévision d’avoir des série très codées : HPI est venu casser les codes de la série TV et le public a accroché. Cela donne envie de faire des choses différentes !

Bérangère McNeese pour Le Prescripteur

N’as-tu pas peur de faire la saison de trop face à un tel succès ?

Disons que je fais partie du commissariat, je m’amuse beaucoup ! Je n’ai pas le rôle d’Audrey Fleurot qui porte la série ! On se dit tous qu’il ne faudrait pas faire la saison de trop… Mais c’est tellement un bonheur de retrouver, saison après saison, les mêmes acteurs, les mêmes lieux… Et puis mon personnage a beaucoup évolué, particulièrement dans la saison 3 : je l’aime beaucoup car sur le papier c’était la geekette très propre sur elle, fascinée par ses supérieurs, et elle est en train de dévoiler un côté plus sauvage dès qu’elle sort du commissariat. Je l’aime parce qu’elle est nuancée.

On va te retrouver au cinéma en juillet dans le nouveau film du réalisateur de « Dikkenek » : « Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée » d’Olivier Van Hoofstadt. Sens-tu que les films ont une certaine parenté ?

Le contexte est très différent puisque l’histoire raconte toute autre chose : le personnage principal incarné par Artus est sur le point d’avoir une promotion dans sa compagnie ferroviaire et il va être contrôlé dans un train par sa propre compagnie… En revanche, ce qui est similaire à Dikkenek à mon sens, c’est cette quantité d’acteurs secondaires incroyables. Le film est une série de sketches qui se suivent, wagons après wagons. Et je pense qu’en ça, la construction est similaire.

J’ai reconnu également le réalisateur barré de Dikkenek sur le plateau ! (rires) Il laisse une énorme liberté aux comédiens : tant qu’on le fait rire : tout est ok ! C’est un terrain de jeu génial.

Bérangère McNeese pour Le Prescripteur

Tu as reçu le Magritte du meilleur court-métrage pour la réalisation de « Matriochkas » : réalisation ou jeu, de quel côté balance ton cœur ?

J’aime faire les deux, c’est un équilibre génial dans la vie et le métier. Je suis porteuse de projets et je n’ai pas besoin qu’on me donne du travail, et puis je peux donner vie à ces projets en les jouant. L’un nourrit l’autre à fond !

Quel a été l’incidence de ce prix sur ta carrière ?

J’avais commencé la réalisation en autodidacte, et recevoir cette reconnaissance de la profession a été un super coup de projecteur sur mon travail. Par la suite, j’ai eu plus de portes ouvertes pour proposer d’autres récits et développer d’autres choses… A suivre !

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