« Atteindre l’aube est une lettre d’amour à ma grand-tante Georgie. Femme fantasque, femme adorée, inspiratrice, Georgie dont la présence et la voix me manquent tant depuis qu’elle n’est plus là. » Après Ressac et Je serai le feu, Diglee, autrice et illustratrice, sort ce mois-ci aux éditions La Ville Brûle son troisième roman : Atteindre l’aube. Au décès de Georgie et contre l’avis de sa famille, Diglee décide de déterrer les secrets de sa grand-tante adorée en cherchant dans ses lettres, photos anciennes et boîtes secrètes ce qui pourrait lui permettre de cerner les contours de celle qui fut désespérément insaisissable… Un livre puissamment féministe qui dénonce les passions destructrices et prône « les histoires d’amour calmes, complices et sans drame. »
Diglee sort sa troisième œuvre littéraire : Atteindre l’aube
Ce 12 mai dernier, Diglee, autrice et illustratrice, sortait son troisième roman : Atteindre l’aube, aux éditions La Ville Brûle. Après Ressac, un récit sensible et puissant sur son désir de prendre le large, et Je serai le Feu, un recueil de poésie féminine qui rassemble 50 poèmes de poétesses trop souvent oubliées, Diglee revient avec un tout nouveau roman magnifique, sensible, poétique, et poignant.
Une lettre d’amour à sa grand-tante Georgie
Lettre d’amour adressée à sa grand-tante dont elle était proche, Diglee nous dépeint une femme fantasque, indépendante, célibataire et sans enfant, partie au bout de 88 printemps, en laissant derrière elle secrets, mystères non élucidés et magie envolée…
Pour écrire cette lettre fictive, j’ai déployé tout l’arsenal obscur de la mémoire, recoupé des enregistrements, dépecé mes archives, interrogé les vivants. Entre elle et moi, mais aussi entre mes arrière-arrière-grand-mères et elle, entre elles-toutes et moi, se sont mis à exister des ponts.
Diglee, autrice d‘Atteindre l’aube
Dans une démarche minutieuse d’enquêtrice, et ce, contre l’avis de sa famille, Diglee explore les archives familiales pour percer le mystère d’une grand-tante qui n’ouvrait jamais sa porte si vous veniez chez elle à l’improviste. En fouillant dans son passé, en remontant le fil de ses aïeules, Diglee part à la rencontre des femmes puissantes qui constituent sa lignée et découvre l’empreinte subtile mais réelle qu’ont laissé sur elle leur destin romanesque…
Diglee dénonce le mythe des passions destructrices
C’est aussi un voyage qui m’a emmenée bien plus loin que je l’imaginais au départ, sur des rivages parfois dangereux, et m’a conduit à m’interroger sur la place des hommes, des pères et des amants dans ma vie, et sur l’amour, tout simplement.
Diglee, autrice d‘Atteindre l’aube
Le travail d’écriture de Diglee, qui à l’origine n’avait pas vocation à être publié, emmène l’autrice vers une réflexion plus profonde sur son rapport aux hommes. Bercée depuis sa tendre enfance par l’idée (patriarcale) que la passion destructrice est la plus belle des expériences amoureuses, Diglee ouvre les yeux sur la possible empreinte de ses aïeules sur ses histoires d’amour toxiques et déchirantes.
Un tableau s’est alors dessiné, au centre duquel trônait l’astre destructeur de la passion.
Diglee, autrice d‘Atteindre l’aube
Atteindre l’aube : un plaidoyer pour « les histoires d’amour calmes, complices et sans drame. »
Ce livre est aussi le récit d’une femme qui a déconstruit son rapport aux hommes et à l’amour par l’exploration de son histoire familiale. Une femme qui a changé. Il y a la Diglee des premières pages, et celle qui écrit les lignes du dernier chapitre : une mue émouvante et un message lancé aux femmes et aux jeunes filles qui me fait penser au tendre appel de Nancy Huston : « Il nous faut apprendre à aimer les doux ».