Tous les ans, dans toutes les mers et océans de la terre, ce sont 25000 tonnes de produits chimiques issus de filtres solaires qui sont déversés. Résultats : des récifs coralliens abimés voire détruits, une faune marine malmenée et on peut imaginer les dégâts que ces actifs peuvent faire sur nos organismes. Certaines marques ont décidé de s’engager en nous proposant des formules protectrices mais préservant aussi l’écosystème marin !
L’impact réel des solaires
Quand on apprend que 20 minutes après avoir étalé notre crème sur le sable, 25% sont déjà dilués dans l’océan (environ 1L de produit déversé chaque seconde dans le monde), que selon le WWF, 70% des récifs coralliens mondiaux sont menacés, alors qu’ils ont parfois mis des milliers d’années à se former et que 25% ont déjà subi des altérations irréversibles. Et quand on sait aussi qu’environ 2 millions d’espèces différentes ont besoin de ces organismes pour vivre et qu’un quart des poissons y grandissent…on prend plus la mesure de l’enjeu n’est-ce pas ?
Alors bien sûr, la pollution, la pêche outrancière et le réchauffement climatique ont aussi une responsabilité majeure dans ce constat accablant, mais les actifs chimiques que nous déversons à chaque fois que nous prenons un bain de mer, ne font qu’accentuer une situation plus que préoccupante.
Pour être encore plus limpide
Ces dernières décennies, les massifs coralliens ont été détruits de :
- 40% à Hawaï et sur la Grande Barrière
- 85% dans les Caraïbes
- 99% dans les Florida Keys
Les mécanismes de destruction
Au contact de l’eau, de la lumière du soleil et de l’oxygène, les filtres chimiques utilisés dans la plupart des solaires fabriquent des quantités de substances nocives, comme le péroxyde d’hydrogène. Il en résulte :
- Le développement d’infections qui détruisent la zooxantelle, une microalgue qui vit en symbiose avec le corail et lui permet de se développer, ce qui mène à sa mort en fin de course.
- La présence d’actifs chimiques dans les tissus des mammifères marins et des poissons.
- L’inhibition de la croissance du phytoplancton.
- La présence de substances chimiques dans le sable qui empêche la nidification des tortues.
- La modification de l’ADN du corail.
- La disparition d’espèces de coraux, oursins et étoiles de mer.
- La création d’une pellicule de surface qui gêne les échanges air-eau…
Comment agir ?
On a plein de façons d’agir de manière plus responsable, mais pour commencer, on peut :
- Moins s’exposer et surtout plus aux heures critiques (12h-16h). On consomme ainsi moins de crème.
- Oublier tous les produits à base de « nasties », filtres chimiques comme l’oxybenzone et l’octinoxate, les parabènes, l’octocrylène ou encore tous les perturbateurs endocriniens, nuisibles aussi à notre santé.
- Essayer les filtres minéraux à base d’oxyde de zinc (ZnO) et de dioxyde de titane (TiO2). Ils sont non allergènes, ne laissent pas pénétrer les UV dans la peau, mais attention : surtout pas sous la forme de nanoparticules, qui arrivent à franchir toutes les barrières biologiques (la peau en première ligne !) et peuvent donc achever un corail en moins de 96 heures.
- On privilégie aussi les ingrédients biodégradables, sans silicone et nonhydrosolubles, pour que les organismes vivants ne puissent pas les assimiler.
Les conseils de Raphael Vannier, de la marque Seventy One Percent, pionnière française des solaires safe et clean, pour nous et pour la planète :
Raphaël, a-t-on de nouvelles données récentes sur l’impact des solaires sur les océans ?
Pas à ma connaissance, ou tout du moins pas de données indépendantes qui pourrait servir de base « open source » à l’ensemble des acteurs de l’industrie. Aujourd’hui il est très difficile de démêler le vrai du faux autour des sujets solaires pour deux raisons majeures que sont la vulgarisation du sujet par les médias et les marques, ainsi que l’objectivité relative de certains résultats financés par certains grands groupes.
A-t-on d’ores et déjà des retours sur l’utilisation de crèmes préservant les océans ?
Que l’on soit bien claire, aucune crème ne préserve les océans ! Le produit parfait n’existe pas. Nous limitons notre impact. Il me semble que le marché du solaire est en pleine mutation et que nous ne profitons que de très peu de recul.
Fait-on encore de nouvelles découvertes scientifiques pour faire évoluer ces formules océan-friendly et les rendre encore plus safe ?
Oui ! C’est un combat quotidien et un avantage certain pour les « indy brands » comme Seventy One Percent qui profitent d’une agilité d’exécution et de reformulation plus importante que les gros acteurs de l’industrie. On n’arrête pas le progrès ! En revanche, le manque de moyen pour faire certains tests ralentit l’innovation chez les Indies.
Dans un monde idéal, nous pourrions nous fédérer autour d’un objectif commun en partageant librement les recherches, observations et résultats de chacun ! Créer de la valeur autre que la performance financière. C’est sans doute assez naïf pour certains, de mon point de vue, c’est avant-gardiste.
Pour conclure et sans parler des enjeux plaisirs et sensorialité, il faut aussi intégrer dans nos réflexions les sujets de l’impact environnemental et solidaire à travers les opérations, la logistique, les packagings, la stratégie RSE (responsabilité sociétale des entreprises, dont environnementale) dans son ensemble … La formule ne suffit pas.
Quel est le public le plus réceptif à cette prise de conscience, vos clients les plus fervents ?
Chaque personne ayant une relation spirituelle avec la nature ! Chez Seventy One Percent nous considérons que nous sommes nature. Notre mission est de proposer des produits engagés et désirables pour séduire et sensibiliser le plus grand nombre.
Est-on aussi bien protégé par une formule océan ou reef-friendly que par des filtres classiques à SPF équivalents ?
La protection n’est pas la même. Le calcul de l’indice de protection non plus d’ailleurs, mais l’efficacité est indiscutable une fois que tous les tests ont été réalisés par des toxicologues indépendants. Notre conviction est qu’à chaque usage correspond un produit et une formule différente.
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