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Entretien « All Inclusive » avec Amelle Chahbi

« All Inclusive », comédie française réalisée par Fabien Onteniente, sort demain en salle ! Aux côtés de Franc Dubosc, Josiane Balasko, François-Xavier Demaison, on retrouve la pétillante Amelle Chahbi que nous avons eu le plaisir de cuisiner sur les coulisses du tournage. Rencontre avec cette comédienne entière aux 1000 projets artistiques…

Tu es à l’affiche du Film « All Inclusive », une comédie française réalisée par Fabien Onteniente sortie aujourd’hui. Comment t’es-tu retrouvée dans le casting ?

C’est Josiane Balasko qui a soufflé mon nom au réalisateur. Il cherchait le rôle de Sonia. J’étais tellement heureuse de la retrouver sur le tournage après avoir travaillé avec elle sur la mise en scène de mon spectacle…

Comment vous êtes-vous rencontrées toutes les deux ?

J’ai toujours été fan d’elle et j’ai demandé à mon producteur Richard Caillat de la contacter au petit bonheur la chance. Il produisait mon seul en scène et je cherchais quelqu’un pour mettre en scène mon spectacle. Je savais que Josiane n’avait encore jamais fait ça. Elle a regardé mes vidéos sur Internet. On s’est rencontrées au théâtre, elle m’a fait monter sur scène. Elle m’a demandé de quoi je voulais parler dans mon spectacle. Quand j’ai commencé à lui expliquer, j’ai compris qu’elle commençait déjà à imaginer la mise en scène. Elle m’a donné rendez-vous le lendemain à 14h au théâtre et on a commencé à bosser. C’est ça Josiane, elle est directe. Normalement on négocie, on discute, on signe des contrats et ensuite on se met au travail. Elle, elle n’est pas comme ça. Quand un projet lui plaît, elle n’y va pas par quatre chemins.

C’est ça Josiane, elle est directe. Normalement on négocie, on discute, on signe des contrats et ensuite on se met au travail. Elle, elle n’est pas comme ça. Quand un projet lui plaît, elle n’y va pas par quatre chemins.

Pourquoi voulais-tu absolument travailler avec elle ?

Pour l’artiste. Pour la femme comme vous la connaissez. Pour sa connaissance de la comédie. Elle connait sa musique, son propos. Elle m’a fait travailler mon spectacle pour lui donner un vrai message de fond. C’est quelqu’un de cash et très fidèle. On a gardé un lien fort après cette aventure, nous sommes devenues amies : elle m’a ouvert les portes de sa maison. Je suis allée manger chez elle, j’ai vu ses proches, sa famille, ses chiens !  (rires) Pour mes costumes, elle m’a conseillé une styliste qui travaille avec elle depuis des années. Pour apprendre mon texte, elle m’a présenté une de ses amies répétitrices. Je me suis retrouvée avec des nouvelles copines de 60 piges !

Finalement une comédie, c’est beaucoup plus sérieux que ce qu’on peut imaginer. Ça bosse beaucoup, beaucoup, beaucoup.

Comment s’est passé le tournage de « All Inclusive » ?

C’était absolument géniale. Nous avons passé deux mois en Guadeloupe dans une ambiance familiale. Nos familles sont d’ailleurs venues nous rejoindre. On a rencontré les amis, les enfants, les papis et les mamies des autres comédiens, c’est rare de vivre ça.

« All Inclusive » est une comédie à gros budget. Comment as-tu vécu cette expérience nouvelle pour toi ?

J’étais très intriguée d’assister à un tournage d’une grosse comédie avec de gros acteurs comme Frank Dubosc, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, François-Xavier Demaison… Cela m’intriguait. J’avais envie de connaître la petite cuisine qui se cache derrière. Finalement une comédie, c’est beaucoup plus sérieux que ce qu’on peut imaginer. Ça bosse beaucoup, beaucoup, beaucoup.

Aller au boulot en tongs et paréo, je valide !

On a repéré Camille Lavabre dans le casting que nous avions interviewée il y a quelques mois. Tu la connais personnellement ?

On s’est vraiment liées d’amitié sur le tournage avec Caroline Anglade, Maïwenn et Camille. On se voit beaucoup depuis. Camille vient de l’humour, elle est Miss Météo, comme je l’ai été ! On a énormément ri sur le tournage avec toute cette bande de filles. Et puis, aller au boulot en tongs et paréo, je valide ! (rires)

« All Inclusive », c’est une bouffée de soleil à prendre en plein mois de février !

Que dirais-tu à nos lectrices pour qu’elles aillent voir le film au cinéma ?

Il sort alors que ça caille. C’est une bouffée de soleil à prendre en plein mois de février ! Cela parle de tous ces clubs de vacances, pas chers et tout compris, qu’on a pu connaître avec ces personnes qui se retrouvent là-bas avec leur joie et leur peine.

Être humoriste, c’est se remettre en question sans cesse. Alors évidemment on essuie pas mal de bides avant de trouver la bonne idée. Dans ces cas-là, on retourne avec sa copie à la maison et on recommence.

Tu sembles très attachée à la comédie…

J’ai commencé par le stand up. Se marrer c’est tout de même le kiff. Et on en profite toujours pour faire passer des messages : comme j’écris beaucoup, je fais souvent des 5 – 10 minutes pour mes spectacles, que je vais ensuite tester sur une scène libre. Être humoriste, c’est se remettre en question sans cesse. Alors évidemment on essuie pas mal de bides avant de trouver la bonne idée. Dans ces cas-là, on retourne avec sa copie à la maison et on recommence. Dès que j’ai une émotion, je l’exprime par l’humour. Je l’ai fait pour parler du racisme entre minorités par exemple. On peut parler de tout mais ça se travaille.

Qu’es-tu en train d’écrire en ce moment ?

Je viens de finir d’écrire une pièce de théâtre. Je ne te donne pas son nom car je ne l’ai pas encore déposé ! (rires) Je cherche le casting et j’espère la jouer à la rentrée prochaine.

Il y a quelques années, c’était compliqué d’être une femme humoriste, on considérait que les nanas n’étaient pas drôles.

Tu participes au documentaire «  Rire ou séduire, faut-il choisir ? » réalisé par Nathalie Dupuis. Parle-nous de ce projet qui sort ce mois-ci…

J’y témoigne de mon expérience aux côtés d’autres artistes comme Mathilde Seigner, Charline Vanhoenacker, Constance… Franck Dubosc aussi témoigne. Il y a quelques années, c’était compliqué d’être une femme humoriste, on considérait que les nanas n’étaient pas drôles. Il y avait des femme humoristes qui avaient réussi à percer comme Muriel Robin, mais elles étaient davantage sur un registre de garçon manqué. Au fur et à mesure, on a vu plus de femmes, avec des codes plus féminins, arriver sur la scène des humoristes. Je pense à Florence Foresti, Blanche Gardin… On casse les clichés bien ancrés.

As-tu un rêve ?

Oui ! Réitérer mon expérience de réalisation de film. Je termine un scénario. Aller au bout de cette deuxième aventure en tant que réalisatrice, c’est mon rêve. Je travaille avec mon acolyte de toujours, Noom Diawara, sur un projet de série. C’est super difficile mais ça ne nous fait pas peur ! J’espère que ça plaira et qu’on le tournera à la prochaine rentrée scolaire.

Photos Solenne Jakovsky pour Le Prescripteur.

 

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