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La Fashion Week en quelques clics – FW17 Milan

Le meilleur (et parfois le pire…) des défilés à portée de clavier pour une place en front row assurée ! Focus sur la FW de Milan. Au programme : Dolce & Gabbana fait venir des familles entières sur le podiums, Miuccia Prada rappelle haut et fort son engagement féministe (de longue date), sans oublier l’invasion les pink pussy hats… On vous résume tout.

FW-MILAN-D&G

Le plus friendly : Dolce & Gabbana

Le duo infernal de la mode italienne a encore vu juste avec son dernier défilé. En regroupant 140 fidèles de la marque, mannequins ou non, accompagnés de leur mère, de leur moitié, voire même de leurs (nombreux) enfants, le show a créé l’événement, tant sur le podium que sur les réseaux sociaux. « La personnalité est ce qui compte le plus pour nous. », affirmait Stefano Gabbana en coulisses. Effectivement, on a moins remarqué les vêtements que la diversité d’identités : âges, tailles, genres, peaux, tous ont défilé avec le même sourire et la même fierté. Des jeans troués aux robes en dentelle noire en passant par les robes de chambre et les pantoufles brodées (si si !), chacun a eu l’opportunité de choisir son look qui a ensuite été retaillé sur-mesure par les deux créateurs.

Et même si la collection dans son ensemble donne l’impression d’un joyeux capharnaüm, tout a été pensé dans les moindres détails par le duo italien, qui sait comme personne allier le business et l’amitié, les followers de 7 à 77 ans (12 millions quand même !) et le second degré, sans oublier une forme d’engagement devant lequel on ne peut que s’incliner. Viva D&G !

@dolcegabbana

 

FW-MILAN-PRADA

Le plus féministe : Prada

Si certains avaient pu oublier que Miuccia Prada, avant d’être la reine de la mode italienne, fut diplômée en sciences politiques, membre du Parti Communiste italien et ouvertement engagée dans le mouvement des droits des femmes dans les années 70, cette collection Automne-Hiver 2017 était là pour le leur rappeler. Car au-delà de la mode, ce sont des réflexions et des idées que Miuccia Prada souhaite transmettre aux femmes qu’elle habille. La collection nous fait voyager des décénnies 50 à 70, années d’émancipation progressive des femmes en Europe, tout en soufflant le chaud et le froid sur des libertés toujours menacées à travers les looks présentés : un soutien-gorge en crochet apparaît sous un manteau épais, des boots en fourrure complètent des robes fluides, le luxe des plumes d’autruche ornant les jupes et les sacs cohabite avec des casquettes Gavroche. L’alliance fragile de ces contraires, tout comme le clash volontaire des couleurs et des matières, rappelle à chaque passage que la mode peut (et devrait ?) être un combat contre des diktats, stylistiques ou politiques. Face à tous ceux qui se revendiquent aujourd’hui « féministes », Miuccia Prada rappelle brillamment qu’elle l’a toujours été, et surtout qu’elle continue le combat. Forza Prada !

www.prada.com

 

FW-MILAN-VERSACE

Le plus sharp : Versace

Si on devait chercher des réponses aux rumeurs sur la prochaine retraite de Donatella Versace (elle laisserait sa place à Riccardo Tisci, qui arriverait de chez Givenchy…), elles seraient à trouver dans ce (dernier ?) défilé, qui rassemblait impeccablement tout ce qui fait l’essence de Versace : un hommage à l’âge d’or de la maison, les années 90, mais intelligemment actualisé. Tout y est : la précision des lignes, des tailleurs aiguisés et fendus juste ce qu’il faut, des références sportswear avec ou sans logo (parfois il y en a quand même un peu trop, des logos…), des robes du soir de sirène… Et surtout l’omniprésence du noir, entrecoupé de pointes de Stabilo jaunes, oranges et bleues, qui ornent les sacs comme les pointes des cheveux des mannequins, coupées au rasoir pour l’occasion. Une collection qui fait passer un message clair sur la vision qu’a Donatella Versace de la féminité : forte, sexy et affichée. Et qui montre aussi en 20 ans le travail accompli, sur le podium comme dans la vie. Respect.

www.versace.com

 

Et on n’a pas résisté…

pussyPussy-2

À partager le final du défilé Missoni, où designers et mannequins se sont retrouvés sur le podium coiffés de bonnets roses en forme d’oreilles de chat ; une façon cute/lol de faire passer un message plus sérieux d’unité via le hashtag #pinkpussyhats. Les membres de la famille Missoni sont ensuite venus saluer avec le bandana blanc de #tiedtogether au poignet, un mouvement parti de New York et qui a fait son chemin au sein d’une Fashion Week de Milan décidément très engagée. Paris saura-t-il lui succéder… ?

@missoni

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