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Festival de Cannes – « How to have sex » : le film dédié aux victimes d’agressions sexuelles de Molly Manning Walker

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Lauréat de la section parallèle Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023, « How to have sex » est le premier long-métrage de la réalisatrice britannique Molly Manning Walker. Coup de cœur de la rédaction pour son engagement fort, ce film inspiré d’une agression sexuelle dont la réalisatrice a été victime à l’âge de 16 ans dénonce la culture du viol et traite de la question grave et essentielle du consentement.

« How to have sex » : le premier long-métrage de Molly Manning Walker inspirée de sa propre agression sexuelle

Lauréat de la section parallèle Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023, « How to have sex » est le premier long-métrage de la réalisatrice britannique Molly Manning Walker qui y dénonce la culture du viol. Victime elle-même d’une agression sexuelle à l’âge de 16 ans, Molly décide de s’en inspirer pour réaliser un film fort et puissant autour de la question du consentement, tout particulièrement au début de nos vies sexuelles.

« How to have sex » : l’histoire de trois jeunes amies décidées à perdre leur virginité

Afin de célébrer la fin du lycée, Tara, Skye et Em s’offrent leurs premières vacances entre copines dans une station méditerranéenne ultra fréquentée. Le trio compte bien enchaîner les fêtes, cuites et nuits blanches, en compagnie de colocs anglais rencontrés à leur arrivée, qui occupent le balcon voisin de leur chambre d’hôtel. Pour la jeune Tara, ce voyage de tous les excès a la saveur électrisante des premières fois puisqu’elle est encore vierge et compte bien ne plus l’être à la fin des vacances. Face au tourbillon de l’euphorie collective et aux pressions sociales autour de la découverte de la sexualité, est-elle vraiment libre d’accepter ou de refuser chaque expérience qui se présentera à elle ? C’est toute la question soulevée par la réalisatrice Molly Manning Walker.

Je voulais écrire quelque chose qui traite de la pression exercée sur les jeunes pour qu’ils aient des relations sexuelles. Je voulais m’assurer que le film soit raconté du point de vue des filles, sans les juger. Un film qui capture à la fois la meilleure et la pire période de votre vie.

Molly Manning Walker, réalisatrice de « How to have sex »

Dans une ambiance de déglingue festive permanente, se tisse autour de Tara une toile de laquelle il sera difficile de s’échapper : montrer qu’on est cool, sexy, open… pour ne pas passer pour une frigide. Dire oui, ou en tous cas ne pas dire non… Le consentement de Tara est bien au cœur de toute la trame narrative.

Molly Manning Walker aborde les questions graves du consentement et du viol

Nous devrions être libres de boire et de porter ce que nous voulons sans être agressées.

Molly Manning Walker, réalisatrice de « How to have sex »

Elle avait bu ? Elle l’a cherché. Il avait bu ? Ce n’est pas de sa faute. Voilà l’un des exemples glaçant de la culture de viol qui imprègne nos sociétés et dont sont souvent victimes les jeunes filles au tout début de leur vie sexuelle.

Molly Manning Walker, dans son film, ne souhaite pas montrer ces scènes d’agressions que les femmes connaissent trop, comme elle le déclare à l’AFP à Cannes. En se focalisant sur les émotions de Tara interprétée par l’actrice Mia McKenna-Bruce, Molly nous raconte l’histoire d’une jeune fille abusée sous le regard de tous, qui peine à mettre des mots sur ce qu’elle a vécu.

J’espère qu’il déclenchera une plus grande conversation sur le consentement et les relations sexuelles épanouies. J’espère que nous commencerons à parler du plaisir féminin et de la manière d’enseigner aux jeunes adultes comment avoir des relations sexuelles. 

Molly Manning Walker, réalisatrice de « How to have sex »

« How to have sex »: lauréat de la section parallèle un Certain Regard au Festival de Cannes 2023

Vendredi 26 mai dernier, Molly Manning Walker devenait la lauréate de la principale section parallèle du Festival de Cannes Un Certain regard. Une consécration pour la jeune réalisatrice de 29 ans qui a déclaré sur scène à la remise de son prix : « Ce film a été le moment le plus magique de ma vie ». Un pas de plus vers la guérison peut-être.

Crédit photo – Nikolopoulos Nikos

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