Si vous avez cru apercevoir une silhouette totalement dénudée sur le toit de l’Opéra Garnier, vous n’avez pas rêvé… Sonia Sieff a déshabillé sans complexe ses copines et ses muses un peu partout en France.
Elle a été à bonne école, le regard aiguisé très tôt par celui de ses parents, eux aussi photographes : Barbara Rix and Jeanloup Sieff – le cliché immortel d’Yves Saint Laurent, outrageusement beau et nu, c’est lui ! – avaient leur studio juste à côté de l’appartement familial du 17 e à Paris. Depuis le 1 er mars, la Galerie A. accroche à ses cimaises les nues de Sonia Sieff, qui composent aussi son premier livre, préfacé par l’écrivain Boris Bergman.
Alba, Camille, Cécile, Charlène, Élodie, Joséphine, Loulou, Marine, Hélène, Oda, Pauline, Yaz ou Zoé. Célèbres et inconnues. Elles sont 32 en tenue d’Eve, sans aucun artifice pour se cacher qu’un pan de mur ou le trouble d’une porte vitrée. Quand la photographe leur permet de dissimuler un sein c’est pour mieux mettre en valeur le triangle (ombrageux, fourni ou étroit) de leurs Bermudes féminins, une paire de fesses offertes au milieu d’un massif de fleurs, ou sur un rocher, fouettées par le vent.
A travers la focale de Sonia Sieff, Les Françaises sont fatales, fières de leurs courbes, qu’elles soient pulpeuses ou androgynes. Plus souvent brunes que blondes, laiteuses ou dorées, elles portent effrontément leur poitrine généreuse ou leurs petits seins de bakélite qui s’agitent… Puissance et féminité réunies.
Les Françaises, Rizzoli, 176 p., 49 euros.
Galerie A. Exposition jusqu’au 29 avril 2017. 4, rue Léonce Reynaud, 75116 Paris. Entrée libre.
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