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Kimberose : « J’ai été élevée dans cet amour de la musique. »

Kimberose :J’ai été élevée dans cet amour de la musique. le prescripteur back on my feet photographe lucie sassiat

Back on my feet, Sober, Warning signs…  Autant de tubes que vous avez forcément entendu à la radio, interprétés par la voix soul et jazzy, aux sonorités presque Winehouse, de… Kimberose ! Avec la fin de son groupe et la sortie de son tout premier album en solo intitulé OUT, Kim affirme sa volonté d’avancer seule, et surtout de suivre ses rêves. Rencontre. 

Kimberose, tu chantes depuis toute petite. Est-ce une passion que tu t’aies découvertes seule ? 

Pas seulement ! Je pense que cela vient aussi de mes parents. Quand j’étais jeune, j’avais le droit d’écouter de la musique non stop super fort ! Mon père aimait jouer de la guitare, il chantait juste, j’aimais ces moments où nous chantions tous les deux. Ma mère était danseuse, et elle a gardé un amour pour la musique qu’elle écoute tout le temps. J’ai été élevé dans cet amour de la musique. Et puis j’ai découvert ma voix toute seule ! A l’école, j’étais le jukebox ! (rires) Je me rappelle d’un copain au collège qui avait du mal à s’endormir et qui m’appelait pour que je lui chante des chansons…

Tu as découvert la soul et le jazz tard. Quel.les artistes t’ont particulièrement inspirée ?

La première fois que j’ai découvert ce genre musical, c’était avec Try a Little Tenderness d’Otis Redding : ça m’a bouleversée. Aujourd’hui écouter du Billie Holiday me hérisse encore les poils… Quand on pense que cette femme noire a interprété en 1939 Strange Fruit, une chansons sur l’esclavage, quelle claque. Ella Fizgerald m’a beaucoup marquée, tout comme Etta James aussi, qui est pour moi une femme qui incarne une forme de puissance que j’admire…

Tu voulais être profileuse ! Pourquoi finalement la musique ?

En réalité, j’ai toujours voulu être chanteuse ! Et arrivée à l’adolescence, j’ai commencé à être fascinée par les histoires de tueurs en série, par la psychologie humaine. Je suis allée en fac de psycho et c’est là que j’ai rencontré Anthony et Alex, ceux avec qui j’ai monté un groupe par la suite ! Je crois un peu au destin, tout était écrit.

Kimberose J’ai été élevée dans cet amour de la musique. le prescripteur by the sun photographe lucie sassiat
Kimberose – Crédit photo Lucie Sassiat pour Le Prescripteur

Raconte-nous tes tout débuts avec Anthony et Alexandre ? 

C’est drôle parce qu’ils étaient dans ma promo, on ne se parlait pas tant que ça et puis un jour, on a décidé d’aller à la mer ! Sur le chemin, ils ont commencé à parler musique… Et au fur et à mesure des discussions, j’ai découvert qu’ils faisaient de la musique dans leur coloc et qu’ils organisaient des sessions de jam. J’ai voulu essayer et ça a matché ! 

Après quelques années en groupe, tu décides de te lancer en solo en 2021, pourquoi ?

Pour être très transparente, le groupe ne se passait plus si bien. Je partageais ma vie avec Anthony, on a eu un enfant ensemble… Et au niveau musical on n’allait pas toujours dans le même sens.

J’ai été maman à 22 ans et très jeune, j’ai dû laisser un peu de côté mes rêves. Cette décision de me lancer seule est ma façon d’être un peu plus égoïste, d’assumer cette part de ma personnalité.

Kimberose

Ça m’a fait peur de quitter le groupe, mais je ne regrette pas cette décision : j’ai déjà appris énormément en me confrontant à moi-même et au monde de la musique, en tant que femme qui dirige seule son projet. 

Pourquoi avoir appelé ton premier album en solo OUT ?

OUT signifie beaucoup de choses pour moi : quitter le groupe et continuer seule, plus libre ! Et aussi un clin d’œil à une personne qui m’est très chère et qui a fait son coming out au moment où j’écrivais mon album… C’est une manière de la remercier de s’être confiée à moi, de m’avoir fait confiance. J’ai été très touchée.

Tant de tubes squattent notre playlist : Back on my feet, Sober, Warning signs… As-tu une chouchoute ? 

C’est très difficile car ça fluctue en fonction de mes moments de vie. Mais en ce moment, c’est By the sun.

On trouve deux tubes avec Sofiane Pamart sur ton album : pourquoi lui ?

C’est une des premières personnes avec qui j’ai décidé de travailler quand je me suis lancée seule. Il a un talent fou. J’ai tout de suite senti quelque chose de très fort chez lui. Et puis musicalement, nous avons eu un coup de foudre ! Le premier jour de notre travail ensemble au studio, on a écrit plus d’une dizaine de chansons ! C’est devenu un ami. 

Tu as chanté en français avec Grand Corps Malade. C’est une expérience que tu souhaites réitérer ? 

Je reste très attachée à l’anglais mais j’avoue qu’en ce moment, je lis beaucoup de poésie. Je trouve le français tellement beau… C’est une langue que je parle tous les jours mais bien l’écrire, c’est une tannée ! (rires) J’ai envie d’écrire davantage en français mais c’est un vrai challenge que je me lance…

Kimberose J’ai été élevée dans cet amour de la musique. le prescripteur  photographe lucie sassiat
Kimberose – Crédit photo Lucie Sassiat pour Le Prescripteur

Tu es en ce moment isolée en pleine montagne pour écrire…

Oui, les voyages sont des choses qui me marquent : que ce soit en positif ou négatif ! C’est une manière d’ouvrir mon coeur et mon esprit. Je peux écrire chez moi mais parfois, j’ai besoin d’un nouvel air. J’ai une vie normale de maman que j’adore, mais pour la vie de Kimberose, j’ai besoin d’autres choses pour m’inspirer.

Que nous réserves-tu pour la suite ?

J’ai resigné avec mon label, j’écris des chansons, j’essaie de voyager le plus possible… Mais je ne veux pas trop en dire, car je suis superstitieuse ! (rires) 

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