Et si nos grands-mères avaient tout compris ? C’est en tout cas ce que défendent Pauline Laurent et Flore des Robert, co-fondatrices de La Bonne Brosse, qui remet au goût du jour… le brossage de nos cheveux ! Ces deux entrepreneuses passionnées par la beauté, et engagées pour un mode de consommation durable, ont mis au point la brosse à cheveux idéale qui, par simple brossage quotidien, assainit le cuir chevelu, fait briller, donne du volume, divise par deux la consommation de soins capillaires et espace les shampoings. Oui, tout ça.
Pauline, Flore, vous avez fondé ensemble La Bonne Brosse : d’où vous connaissiez-vous ?
Flore – On était copine à l’école ! On vient toutes les deux de l’univers de la beauté. On a occupé des postes qui avaient le même nom sur le papier, mais nous sommes très complémentaires. Je ne sais pas si c’est le COVID ou la crise de milieu de vie, mais on a commencé à se demander comment nous pourrions faire de la beauté autrement.
Pauline – On bossait trop, on voyageait énormément. C’était le monde d’avant… On a commencé à se poser la question d’à quoi ressemblerait notre business si on devait monter un projet toutes les deux…et puis Flore avait une obsession ! (rires)
Flore – Oui, j’ai eu des grosses galères de cheveux. Chute importante, pellicules, post-partum, stress… Après des mois à tenter moultes produits capillaires, et à complexer sur le sujet, j’ai fini par aller chez Biologique Recherche consulter Véronique Julien, coiffeuse et spécialiste capillaire. Elle m’a dit d’arrêter tous les produits que je me mettais sur le cuir chevelu et de m’acheter… une brosse !
Le brossage est le b.a.-ba d’un cuir chevelu sain et de cheveux en pleine santé.
flore des robert, cofondatrice de la bonne brosse
Elle m’a conseillée ce qu’elle considérait à l’époque comme la meilleure brosse du marché : une Mason Pearson à 150€. Au bout de 3 semaines, j’ai retrouvé mes cheveux.
C’est à ce moment-là Flore que tu as commencé à t’intéresser au marché de la brosse à cheveux ?
Flore – Oui, à l’époque je me brossais les cheveux aux doigts, et j’ai été bluffée par les bienfaits d’un brossage quotidien sur mes cheveux. J’ai réalisé à ce moment-là qu’aucune marque française ne proposait de brosse haut de gamme, alors que la France est tout de même le pays de la beauté !
J’ai commencé à m’intéresser au marché et à me demander comment créer un objet désirable, français et haut de gamme. Et Pauline m’a suivie dans cette aventure.
Quels sont les bienfaits du brossage quotidien que tu as observés rapidement ?
Flore – Mon cheveux était plus gainé, discipliné, lisse et brillant. J’ai aussi gagné en volume et pu espacer mes shampoings ! En brossant des racines jusqu’aux pointes, on débarrasse la chevelure des impuretés qui s’y accumulent sans avoir recours au moindre produit, on répartit le sébum qui cesse de s’accumuler à la racine (effet cheveux gras) et on espace ses shampoings !
Brosser ses cheveux est tout aussi indispensable que le démaquillage du visage le soir.
flore des robert, cofondatrice de la bonne brosse
Pauline – Et puis c’est un très beau geste, intime et féminin qui était très important auparavant dans la routine des femmes. On a toutes en tête ces images de femmes, assises devant leur « coiffeuse » (justement !) en train de se brosser longuement les cheveux…
Comment expliquez-vous que nous ayons perdu ce geste ancestral que vous souhaitez aujourd’hui remettre au goût du jour ?
Flore – Il y a eu un boom des produits capillaires et un déploiement d’argumentaires marketing qui ont rendu ce geste désuet. Et pourtant, replacer cette étape au cœur de notre routine de soin capillaire est essentiel.
Pauline – Se réapproprier les rituels de brossage, c’est reprendre en main la beauté de ses cheveux et la préserver pour longtemps. Et puis, ce que j’adore dans le geste du brossage, c’est cette façon de reconnecter avec ses cheveux. Le fait de les toucher, de les caresser : c’est un geste très naturel qui fait du bien dans tous les sens du terme.
Les femmes ont souvent un rapport conflictuel avec leurs cheveux : avec la Bonne Brosse, souhaitez-vous les réconcilier avec eux ?
Flore – C’est vrai qu’il y a un vrai rapport d’amour et de haine très présent entre les femmes et leurs cheveux. On l’observe quotidiennement avec nos clientes. Pas une femme qui vient à notre rencontre nous dit qu’elle aime ses cheveux !
Pauline – Il faut avoir en tête qu’il y a un historique de bataille féministe autour des cheveux.
C’est un sujet bien plus profond que ce que l’on peut imaginer au premier abord. Chez les femmes racisées par exemple, il y a beaucoup de souvenirs de douleurs liés au démêlage, au lissage… Avec La Bonne Brosse, on a eu envie avec Flore de penser un outil qui allait faire du bien.
Pauline Laurent, co-fondatrice de la bonne brosse
Vous proposez à l’heure actuelle 4 types de brosses. Comment choisir celle qui nous convient le mieux ?
Flore – En faisant notre test en ligne ! Car évidemment un cheveu épais et bouclé n’a pas les mêmes besoins qu’un cheveux fin et lisse. Plus concrètement, nous proposons 4 brosses différentes :
- La n°1 L’UNIVERSELLE : en poil de sanglier uniquement, pour le soin et la brillance
- La n°2 L’INDISPENSABLE : en poil de sanglier et picots de nylon, pour le soin et le démêlage, elle va proposer une stimulation un peu plus forte que la n°1.
- La n°3 L’INDISPENSABLE DOUCEUR : pour les cuirs chevelus sensibles, on a rajouté une petite boule au bout des poils de nylon.
- La n°4 LA MIRACLE : 100% vegan avec ses poils de nylon, parfaite pour démêler ses cheveux et masser son cuir chevelu.
Pauline – Idéalement, il faudrait avoir deux brosses : l’une en poil de sanglier (n°1, 2 ou 3 selon le profil cheveux) et l’autre 100% nylon pour démêler les cheveux après la douche, le poil de sanglier n’aimant pas l’eau !
Le design de la Bonne Brosse est particulièrement remarquable (j’adore !) ! En quoi est-elle fabriquée ?
Flore – Merci, on a travaillé avec un designer pour imaginer une brosse esthétique et intemporelle !
Elle est fabriquée en acétate de cellulose, habituellement utilisé dans la lunetterie de luxe. C’est une matière issue de la fibre de bois, et biodégradable.
flore des robert, cofondatrice de la bonne brosse
C’est l’ancêtre du plastique, et il a été inventé dans le Jura pour remplacer la corne utilisée dans la fabrication des peignes à l’époque !
Pauline – Pour te donner un exemple, les très beaux boutons de veste Chanel sont en acétate de cellulose. Cette matière a une brillance naturelle, elle se patine et vieillit très bien !
C’était assez osé de vous lancer sur le marché de la brosse à cheveux qui, a priori, n’a pas de réachat !
Flore – C’est vrai que lorsqu’on lance un business, on se pose très rapidement la question du réachat. Mais c’est justement ce qu’on a trouvé cool ! Créer un objet que l’on garde toute une vie et que l’on peut transmettre à sa fille ou petite fille, c’est magnifique.
Pauline – Cela collait aussi avec notre engagement pour une beauté durable !
Nous avions à cœur de produire des objets durables qui nous apprennent à prendre soin de nos cheveux sans surconsommation de soins capillaires. C’est le geste « slow beauty » par excellence !
Pauline Laurent, co-fondatrice de la bonne brosse
Le prix de vos brosses est de 128€ pour le grand modèle, et 95€ pour le format voyage. En quoi ce prix est justifié selon vous ?
Flore – C’est vrai que notre brosse est plus chère que ce que l’on peut trouver aujourd’hui en grande surface. On a été habituées à acheter des brosses à cheveux à 8 ou 12€… Mais la qualité n’est jamais au rendez-vous. Chez La Bonne Brosse, nous avons souhaité proposer un produit haut de gamme et made in France. La fabrication française avec l’un des derniers brossiers de France a un coût, et c’est un choix que nous assumons pleinement. Nous assurons à nos clientes des brosses en poils de sanglier véritables, et surtout, nous leur garantissons d’utiliser la racine de ces poils, là où ils sont les plus riches en kératine ! Chaque fibre a des tailles différentes pour aller séparer les cheveux mèche par mèche.
Pauline – Finalement, s’acheter une brosse coûte le prix de deux rendez-vous chez le coiffeur ! (rires) Et il est possible de payer en trois fois sur notre site.
Nous sommes radicales sur le service client : nos clientes ont 14 jours pour nous renvoyer leur brosse si celle-ci ne leur convient pas !
Pauline laurent, co-fondatrice de la bonne brosse
Comment doit-on prendre soin de sa brosse à cheveux pour la garder toute une vie ?
Pauline – Il ne faut pas les écraser dans une valise car cela risque de déformer les fibres !
Flore – Et bien sûr, il faut la nettoyer après chaque brossage. En ce qui concerne la brosse en poils de sanglier, il suffit de retirer les cheveux et autres poussières coincés entre ses poils et picots et sur le coussin pneumatique, à l’aide d’un peigne ou d’une brosse à brosse. Une fois par mois, vous pouvez nettoyer plus en profondeur votre brosse à cheveux à l’aide d’un chiffon humide en le passant entre chaque poil afin de la nettoyer délicatement et d’éliminer toutes les poussières qui se trouvent à l’intérieur. Il suffit ensuite de laisser votre brosse à cheveux sécher naturellement à l’air libre, les poils vers le bas. En revanche, évitez de tremper entièrement votre brosse à cheveux dans l’eau pour préserver la qualité des follicules de la brosse en poils de sanglier !
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