C’est devenu un rituel : on ne commence pas notre journée de boulot sans se lire le dernier message publié sur @amours_solitaires. C’est carrément devenu la drogue de Laure, notre directrice artistique. Une dose d’amour et de doux sentiments qui réchauffent les coeurs et donnent la pêche pour la journée ! Derrière ce compte, une nana incroyable : Morgane Ortin, en tête du palmarès des Femmes Influentes 2018. Rencontre avec celle qui milite pour la Révolution l’Amour.
Extrait de l’interview publiée dans Le Prescripteur (papier) n°24 sorti le 1er novembre.
Quels ont été les premiers messages publiés sur @amoursolitaires?
Les miens, publiés de manière anonyme. Je venais de tomber amoureuse de quelqu’un qui porte le prénom de l’amour, Roméo. On s’envoyait de très beaux messages. J’avais peur de les oublier, alors je faisais des captures écrans qui étaient en train de se perdre dans ma pellicule. J’ai décidé de les publier de manière anonyme sur Instagram en créant @amours_solitaires en dix minutes de manière très spontanée !
Pourquoi l’avoir appelé Amours Solitaires ?
Parce que j’adorais la chanson de Lio Amoureux solitaires ! (rires) J’ai été très surprise de recevoir des messages de gens qui me m’envoyaient leurs propres textos d’amour. Comme j’en recevais de plus en plus, j’ai commencé à partager mes préférés sur l’Instagram puis à ouvrir officiellement la contribution à la communauté. J’étais à mille lieux d’imaginer que des centaines et des centaines de personnes me confiraient ces messages si intimes.
On peut tous se reconnaître dans les messages partagés. Comment l’expliques-tu ?
C’est vrai qu’il y a cette contradiction entre intime et universel qui éclate au grand jour. C’est la beauté du sentiment amoureux, il est universel.
Il y a très peu d’émojis dans les messages que tu partages. Tu les enlèves ?
Pas du tout ! Le discours amoureux a visiblement peu besoin d’émojis, on leur préfère la puissance des mots. Les émojis sont plutôt utilisés dans les sextos ! (rires)
A quel moment as-tu senti qu’amours solitaires allait devenir ton projet entrepreneurial ?
Au fur et à mesure de mes prises de paroles sur Amours Solitaires, je me suis rendue compte qu’un vrai discours et un réel engagement se dessinait tout seul. J’ai eu envie d’aller plus loin pour casser les fausses vérités autour du sentiment amoureux.
A quelles fausses vérités t’attaques-tu ?
Tu sais, on entend encore aujourd’hui des choses comme “la technologie nous aliène”, “on ne communique plus que par l’image”, “les jeunes ne savent plus écrire”… Et moi ça m’agace tellement tellement tellement ! On ne s’est jamais autant écrit qu’aujourd’hui : les sms, le mails, les discussions instantanées… Le support a simplement changé. C’est ce qui a motivé la création d’amours solitaires. Et pour être honnête, c’est vrai que je n’aurais jamais imaginé trouver un tel niveau d’écriture chez toutes les personnes qui m’adressent leurs messages. Mais dès qu’il s’agit d’amour, tout le monde devient poète. C’est assez fou !
Avant le sexe était tabou, maintenant c’est le sentiment. Avec Amours Solitaires, je souhaite montrer toutes les facettes du romantismes : poétiques, sexy, marrant… et libérer la parole des femmes et des hommes, pour qu’ils osent dire ce qu’ils ressentent sans penser que c’est un aveu de faiblesse.
Tu parles d’une Révolution de l’Amour. Qu’entends-tu par là ?
Je souhaite remettre le sentiment sur le devant de la scène. Avant le sexe était tabou, maintenant c’est le sentiment. Avec Amours Solitaires, je souhaite montrer toutes les facettes du romantismes : poétiques, sexy, marrant… et libérer la parole des femmes et des hommes, pour qu’ils osent dire ce qu’ils ressentent sans penser que c’est un aveu de faiblesse. C’est ce que j’appelle la Révolution de l’amour. Il y a un engagement féministe derrière tout cela qui vise à remettre les deux sexes à égalité sur l’expression intime et à casser les clichés selon lesquels les hommes ne peuvent pas être romantiques, ou les femmes ne peuvent pas envoyer de sexto…
[…] thème de l’amour et des chagrins d’amour, revient beaucoup dans ton travail. Tu imagines des histoires qui […]
[…] Avery, je la trouve sublime aussi. Byrdie Beauty, Paulette, Amours Solitaires (ndlr : en cover du Prescripteur de novembre !), Violente Viande, Tristan Lopin, et tant d’autres […]