Vous l’attendiez, elle est de retour : la nouvelle érotique de l’été à dévorer sous le parasol, sous vos draps ou à l’abri d’un arbre… que vous soyez en vacances ou au bureau ! Cette année encore, l’auteur Fabien Muller (qu’on adore) revient avec une nouvelle exclusive en 7 chapitres ultra courts écrite spécialement pour vous . Prête à découvrir « La cambrioleuse délicate » ?
Pour celles qui auraient manqué le premier chapitre…
Chapitre 1 – à lire ici
Chapitre 2
Illustrations @pimentmartin
Le cocktail diffusa dans ma bouche un goût complexe, sensiblement râpeux, et à l’arrière-goût amer, un peu comme si on m’avait écrasé des amandes sur la langue. C’était agréable et original.
Avant que j’aie pu prononcer le moindre mot, la barmaid s’était écartée en un mouvement d’une grâce féline, se dirigeant vers d’autres clients. Je jurai l’avoir entendu miauler.
Je décidai de rester accoudé au bar et d’observer la faune locale se déhancher sur une musique techno ringarde – même si mon incompétence notoire en la matière ne me permettait pas d’être catégorique sur ce point.
– On est nouveau dans le coin ?
Je sursautai, ne l’ayant pas vu revenir vers moi. Si on veut, rétorquai-je, essayant de m’inventer une contenance bien que relativement surpris que la barmaid m’accostât ainsi.
– Ah mais moi je veux bien.
– Euh… oui, quoi ?
– Tout ce que, toi, tu veux.
Je la dévisageai, de plus en plus excité et déstabilisé par cet échange. Outre ses bras tatoués et ses yeux de chat, son haut échancré offrait une vue splendide sur des seins ronds et que j’estimai fermes à cette distance. Ses cheveux roux étaient relevés au-dessus de sa tête et maintenus par ce qui ressemblait à s’y méprendre à des baguettes japonaises pour manger des sushis. Était-elle un maki à dévorer ?
Plusieurs mèches s’échappaient de ce montage et tombaient en cascade autour de son visage délicat, parsemé de plusieurs constellations de taches de rousseur. Je regrettai sur le moment de ne pouvoir contempler ses yeux, elle était cependant à croquer, avec ou sans sauce soja.
– Je finis mon service dans vingt minutes, conclut-elle avant de s’écarter de nouveau.
Ce genre de plan où une femme me drague de manière explicite n’était pas dans mes habitudes et je n’étais pas sûr de la marche à suivre. J’entrepris de ne rien faire – une de mes spécialités – en attendant de voir ce qu’il allait se passer à l’issue de ces vingt minutes.
Tandis que je commençai à partir loin, je sentis une main se glisser dans la mienne et m’attirer à l’écart. Je suivis la propriétaire de la main vers un escalier qui semblait mener à une mezzanine bien que l’absence de lumière dans cette partie de la pièce m’empêchât de discerner correctement l’endroit où menaient ces quelques marches. La barmaid écarta le panneau « Restricted area » et nous montâmes. Il y avait malgré tout suffisamment de lumière pour que je puisse admirer ses fesses. Son jean moulait, en effet, son postérieur qui remuait à quelques centimètres de mon visage.
J’avais dû prononcer un maximum d’une dizaine de mots depuis que la barmaid m’avait interpellé et cela avait eu l’air de fonctionner, je décidai de continuer cette expérience de mutisme tandis que nous entrâmes dans une petite pièce aveugle dont l’unique mobilier était un matelas posé à-même le sol et recouvert de sortes de tentures multicolores. Une lumière indirecte bleue baignait les lieux, ce qui donnait à l’ensemble une atmosphère fantomatique. Si je n’étais pas en train de rêver, c’était drôlement bien imité.
A peine avais-je mis mes deux pieds dans la pièce que la barmaid poussait la porte et soulevait mon t-shirt. Elle se mit à mordiller mes tétons qui ont cette particularité d’être très sensibles – presque susceptibles.
Je relevai sa tête afin de la regarder dans les yeux. Ses yeux de chat qui me fixaient avec une telle ardeur que je me sentis petite souris.
Totalement sous l’emprise de la barmaid et pris dans un étau de sensualité, je la laissais faire, tandis qu’elle s’allongea et m’invita à la suivre dans un geste d’une sensualité qui me fit fondre.
Sans me parler ni même me brusquer ou me diriger, elle me donnait l’impression de savoir exactement quoi faire. J’étais totalement à l’écoute de ses mouvements quasi-imperceptibles et je fusionnais avec elle dans une danse hallucinée. Je commençai par lui mordiller le lobe des oreilles, puis suivant la cadence de ses vibrations, je m’attaquai à son cou que je léchai minutieusement. Ses mains accompagnèrent alors les miennes vers son corps tout entier dont aucun recoin ne me fut refusé. Tandis que mes doigts exploraient et caressaient chaque centimètre carré de son intimité, elle se mit à me mordiller les lèvres de plus en plus fort, jusqu’à un râle d’extase qu’elle expulsa presque distraitement.
A cet instant, elle invita mes doigts en elle, tandis qu’elle s’attaqua à ma ceinture avec une motivation qui m’émut profondément.
Une fois défaite, celle-ci fut projetée à l’autre bout de la pièce. Son enthousiasme m’excitait de plus en plus et mon caleçon était prêt à se déchirer. Lorsqu’elle libéra mon sexe, il se dressa vers le ciel, fier et droit. Elle posa sa bouche dessus et je manquai exploser directement sur sa langue. Une fois qu’elle m’eut bien lubrifié de sa salive, elle entoura mon sexe de sa main droite et nous montâmes vers l’orgasme de concert.
***
La barmaid dont je ne connaissais toujours pas le prénom était sur le côté, entièrement nue. Elle ronflait avec une certaine délicatesse.
Je n’osai pas la déranger et rassemblai mes quelques effets avant de m’éclipser discrètement.
Cette rencontre aussi inopinée qu’étrange était-elle le signe annonciateur d’un changement ?
En sortant à l’air libre, je notai que l’odeur amère du cocktail s’entêtait à m’accompagner. Sans doute était-ce la seule chose qui resterait de cette soirée.