Elles passe des balades romantiques aux sons disco. Ses textes poétiques dévoilent un humour subtilement coquin. Juliette Armanet est un (doux) virus qui se transmet plus vite que la musique. Elle s’impose comme la digne héritière des grands noms de la variété française avec son tout premier album Petite Amie. Une claque de fraîcheur dans le paysage musical. Rencontre.
Quelle a été ta toute première scène ?
Le salon de mes parents. Il y avait un piano qui trônait dans la maison sur lequel j’ai joué, joué, joué… Je rendais ma famille folle car quand tu composes un morceau, tu le joues en boucle 15 000 fois ! (rires) Et puis j’ai aussi fait comme toutes les ado, j’ai chanté devant le miroir de ma chambre avec mon sèche-cheveux. Tout le monde s’est rendu compte que j’avais envie de m’exprimer, en tout cas je le faisais entendre !
Tes parents sont libraires et pianistes de passion. Tu as grandi dans la musique ?
Ma grand-mère était une superbe pianiste, mais elle n’a jamais osé se lancer dans une carrière artistique, c’était une autre époque pour les femmes. Ma mère est excellente pianiste, elle lit ses 7 clefs. Mon père est compositeur, plus autodidacte… J’ai grandi dans cet environnement de culture et de musique.
C’est mon côté tête de bois, autodidacte. Je n’aime pas être guidée par les gens, j’ai besoin que les choses viennent de moi.
A 11 ans, tu as arrêté le piano classique. Aucun regret ?
Oh que si ! Je regrette infiniment de ne pas avoir poussé jusqu’à savoir lire parfaitement une partition. C’est une vraie liberté de pouvoir jouer les morceaux des autres. Mais mes parents n’étaient pas du genre à forcer et je ne peux pas leur en vouloir ! C’est mon côté tête de bois, autodidacte. Je n’aime pas être guidée par les gens, j’ai besoin que les choses viennent de moi. C’est ce tempérament qui m’a poussée à la composition.
A quel moment es-tu passée de l’écoute à la compo ?
Je ne sais pas bien, probablement vers 14-15 ans. Je composais des morceaux qui faisaient part de mes nouvelles émotions sensuelles, amoureuses, romantiques…
Tu as gardé ces compo ?
J’en ai retrouvé certaines et cela m’étonne de découvrir à quel point ce que j’ai pu écrire à l’époque n’est pas si éloigné de ce que je peux faire aujourd’hui, comme Manque d’Amour par exemple. Il y avait déjà cette note légèrement sucrée mais beaucoup plus premier degré et dramatique dans tous les sens du terme ! (rires) Heureusement il y a plus d’humour dans ce que je fais aujourd’hui.
Tu étais journaliste de profession. Qu’as-tu gardé de cette vie d’avant ?
Une certaine curiosité du monde. Réaliser des documentaires m’a donné la certitude que le bonheur vient des autres, qu’il ne faut pas être autocentrée. Mon métier aujourd’hui pousse beaucoup à l’introspection et je ne pense pas que cela soit gage de bonheur. J’ai même l’impression que cela peut rendre complètement con !
Suite de l’interview dans Le Prescripteur d’avril disponible dans la box Prescription Lab d’avril ou gratuitement dans certains spots parisiens… !
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