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Même, les cosmétiques qui aident les femmes souffrant de cancer

Enfin des cosmétiques adaptés aux femmes souffrant de peaux lésées par les traitements médicaux, qui leur redonne envie de se faire belle malgré la longue traversée du désert que représente souvent un cancer, quel qu’il soit ! La marque Même rend aux femmes leur désir de féminité, et c’est déjà un grand pas vers la guérison !

« Même malade, je m’aime, on m’aime »

C’est le leitmotiv de la marque Même, créée en 2017 par Juliette Couturier et Judith Levy, deux jeunes entrepreneuses mais surtout deux femmes que la maladie a touché de près : l’une a perdu sa mère d’un cancer du sein, l’autre a vu la plupart des femmes de sa famille en déclarer un. Cette fatalité qui les a rapprochée les a aussi amenées à réfléchir sur un projet qui aiderait les femmes à reprendre confiance en elle, pendant les traitements mais aussi après. Une estime de soi et un plaisir de se faire belle que la plupart a du mal à entrevoir tant les soins peuvent être durs pour la peau, les ongles ou les cheveux.

Une cause qui fédère d’emblée

Après un passage dans une école de design pour Judith, dans laquelle elle commencera à esquisser le projet comme sujet de fin d’études, et des années à HEC et Sciences Po pour Juliette, les deux amies vont donc se rencontrer en stage chez L’Oréal.

A peine Judith aura-t-elle ébauché son sujet devant Juliette que les idées commenceront à fuser. Une vraie symbiose entre ces deux entrepreneuses dans l’âme,  unies désormais par le désir profond de faire avancer cette cause qui nous concerne tous !

Les prémices de Même

Pour se lancer dans une entreprise aussi particulière, il fallait prendre en compte un sacré paquet de paramètres n’intervenant pas forcément dans la création de cosmétiques classiques. Les deux jeunes femmes ont eu la chance de rencontrer Laurent Dodet, responsable d’une société de sous-traitance en dermo-cosmétiques qui leur a fait confiance et qui a mis ses équipes sur le projet. Ce fut ensuite l’aide d’un comité scientifique prestigieux constitué de chercheurs de l’Institut Gustave Roussy-Villejuif, de Georges Pompidou ou du Centre Léon Bérard à Lyon qui leur a permis d’élaborer une gamme de produits sains, avec des formules simplifiées et des actifs testés et approuvés par le monde médical.

Au programme, des soins visage, cuir chevelu, corps, mains, pieds et ongles et « même » des vernis craquants !

On a été super touchées par l’engagement, l’enthousiasme et la complicité de Judith et Juliette dans cette belle aventure humaine, dont l’une d’entre elle a bien voulu nous dévoiler quelques aspects en ce mois d’Octobre Rose :

En terme de réglementation, il y avait également un grand flou. On allait proposer des cosmétiques à des malades et pas des médicaments… cela n’avait jamais été envisagé par la législation.

Judith, comment le concept de Même a-t-il été reçu dans le milieu des cosmétiques ?

Ça n’a pas été facile au début ! Il faut dire que Juliette et moi n’avions que 23 ans et qu’on débarquait avec un projet un peu dingue ! La rencontre avec Laurent Dodet a tout changé. Il a tout de suite compris et nous a aidées à tout mettre en place. Ses équipes d’Aix-en-Provence travaillant déjà pour de grandes marques, cela nous a aussi donné du crédit. En terme de réglementation, il y avait également un grand flou. On allait proposer des cosmétiques à des malades et pas des médicaments… cela n’avait jamais été envisagé par la législation. Nous nous sommes battues pour organiser des études cliniques hyper poussées, par de grands professeurs d’oncologie et des centres très réputés. Il nous a fallu deux ans pour lancer réellement la marque.

Et le milieu médical ? A-t-il facilement collaboré ?

On a eu très peur au début ! Se retrouver nez à nez avec de grands professeurs d’oncologie pour leur parler cosmétiques alors qu’ils soignent des patients toute la journée nous semblait un peu délicat. Et puis on a été hyper bien reçues ! Lors de notre premier rendez-vous avec un grand nom de la cancérologie, il a été tout de suite réceptif. Il a trouvé le projet très intéressant et utile, et nous a ouvert les portes d’un milieu médical dans lequel tout le monde se connaît. Nous avons ensuite rencontré les grands instituts de recherche, le professeur Isabelle Ray-Coquard, oncologue spécialiste des cancers gynécologiques au Centre Léon Bérard à Lyon, et responsable d’une équipe de recherche à l’université Claude Bernard. On a eu la  chance immense qu’elle nous fasse confiance et décide de travailler avec nous pendant plus d’un an pour tester nos produits et prouver leur efficacité pour améliorer la vie des malades !

Ma mère, durant son cancer, mettait beaucoup de temps à se préparer le matin pour que ça maladie ne se voit pas, et vivre normalement. C’est une composante essentielle du combat contre le cancer : garder le moral et l’envie d’être soi-même.

Quelles sont les principales problématiques beauté d’une femme atteinte par un cancer ?

Il y a deux problématiques qui sont liées.

La dermatologie : la chimio et la radiothérapie dessèchent brutalement et violemment la peau, le cuir chevelu est irrité, les mains et les pieds sont très secs et peuvent même s’infecter (syndrome mains-pieds), les ongles sont fragilisés.

Et l’esthétique : de ces problèmes dermatologiques découlent évidemment des soucis esthétiques qui heurtent encore la féminité, en plus des nausées ou de la fièvre. On se regarde dans la glace, sans cheveux ni cils et il devient compliqué de s’apprécier !

L’idée est donc d’aider les femmes à recommencer à se trouver belles en plus de ressentir des bienfaits physiologiques. Ma mère, durant son cancer, mettait beaucoup de temps à se préparer le matin pour que ça maladie ne se voit pas, et vivre normalement. C’est une composante essentielle du combat contre le cancer : garder le moral et l’envie d’être soi-même.

Avez-vous des retours de femmes, de leur entourage, particulièrement marquants ?

Ça c’est le vrai bonheur de cette aventure ! Nous recevons tout le temps des remerciements, des mails, des mots d’amour, que nous affichons dans notre bureau pour nous donner du courage et nous conforter dans notre combat ! On peut d’ailleurs en visionner sur notre site ! C’est le nerf de notre guerre ! Je pense par exemple à ce témoignage qui m’a beaucoup touchée : ma mère a souffert de ce fameux syndrome mains-pieds. A un moment donné, elle ne pouvait plus marcher et cela l’a vraiment découragée. Et puis j’ai reçu un message d’une cliente qui nous remerciait car, grâce à nos gants et chaussons, elle avait recommencé à se déplacer. Elle nous appelait ses « petites fées »…

Nous sommes à 93% d’ingrédients naturels et nos produits sont formulés sans perturbateurs endocriniens pour être les plus safe et les plus adaptés possible à ces recommandations spécifiques.

Comment vous distinguez-vous des produits bio ou naturels en matière de composition, de soin ou d’innocuité ?

Il y a une différence majeure, c’est que nous n’utilisons pas d’huiles essentielles comme conservateurs ! Elles sont très allergènes et avec des systèmes immunitaires à plat et des peaux fragilisées, il y a des risques d’infections généralisées ! Nous sommes à 93% d’ingrédients naturels et nos produits sont formulés sans perturbateurs endocriniens pour être les plus safe et les plus adaptés possible à ces recommandations spécifiques.

Que représente Octobre Rose pour Même et pour vous ?

Nous soutenons évidemment Octobre Rose et nous menons des opérations particulières en ce sens ! Cela dit, pour nous, le cancer est là toute l’année, pas simplement un mois ! Et il n’y a malheureusement pas que le cancer du sein, il y en a bien d’autres ! Nous avons créé Même pour tous ceux qui souffrent de cette maladie quelle qu’elle soit et aimerions que les gens puissent aussi se sensibiliser au long cours !

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