Shana Lyes est l’une des astrologues francophones les plus suivies sur la toile. Aujourd’hui, elle réunit plus de 204 K fidèles sur son compte Instagram et donne un coup de jeune à ce vieux savoir. Autrice, yogini, romancière, rencontre avec l’une des plus touchantes et passionnantes des astrologues « Next génération ».
Shana Lyes, qui es-tu ? Peux-tu te présenter pour ceux ou celles qui ne te connaîtraient pas encore ?
Je m’appelle Shana. J’ai 26 ans. Je suis connue pour être créatrice de contenus, astrologue et autrice. J’ai un parcours assez atypique car je suis devenue astrologue très jeune. Même si ce n’était pas vraiment ma vocation, l’astrologie a toujours été une passion. Concrètement, je viens du milieu journalistique et de la communication. J’ai un diplôme en communication digitale obtenu à l’Université de Bruxelles.
Raconte-nous ta rencontre avec l’astrologie ?
Je suis passionnée par l’astrologie depuis que je suis toute petite. Mais c’est autour de l’âge de 13 ans que je me suis intéressée à fond à cette discipline. Mon premier thème astral, je l’ai fait à 15 ans. C’était une année particulière. A cette époque, j’ai eu beaucoup de problèmes de santé. Pour me réconforter, mon meilleur ami m’a proposé de faire mon thème de naissance. C’était bluffant. J’ai découvert que mes problèmes de santé étaient visibles dans ma carte du ciel.
Je me suis rendue compte qu’avec juste son jour, son lieu et son heure de naissance, on peut voir et comprendre énormément de choses.
Shana Lyes pour Le Prescripteur
Du coup, j’ai voulu savoir comment tout cela était possible, comment faisait les astrologues. J’ai commencé à louer des livres sur le sujet à la bibliothèque, à me renseigner un peu partout y compris sur le web. J’avais besoin de me trouver, de me comprendre.
Comme je suis métisse, c’est difficile de se reconnaître dans ses parents. Quand les cultures sont très opposées, on a l’impression de ne pas avoir de traits de caractères en commun. En fait, l’astrologie m’a permis de me définir par moi-même sans avoir à me référencer à mon père ou ma mère.
Shana Lyes pour Le Prescripteur
Je voulais répondre à ces questions « qui suis-je ?», « qu’est-ce que je pourrais apporter à mon échelle ? ».
L’astrologie n’est pas ta seule passion, il me semble ?
Actuellement, je me forme pour devenir prof de yoga. Tu m’aurais dis cela il y a 5 ans, je n’y aurais pas cru car je détestais le yoga. Je trouvais cela trop lent. Je faisais beaucoup sport mais pas du tout de yoga. Et puis vers 2018/2019, mes problèmes de santé sont revenus. Un médecin m’a conseillé le yoga. C’était difficile au début, pas du tout comme l’astrologie que j’ai toute de suite adoré. J’ai fini par trouver une prof’ dont j’aimais beaucoup l’énergie. Elle est très feu, comme l’élément dominant dans mon thème astral. C’est avec elle que j’ai vraiment commencé à aimer le yoga. Plus j’avançais, plus j’adorais. Et puis patatras, en 2020, il y a eu le confinement. Mince au moment où je me prends d’élan pour le yoga et que j’arrive enfin à trouver un lien avec l’astrologie, tout s’arrête. J’ai continué à pratiquer de mon côté, à me renseigner à nouveau comme avec l’astrologie, à lire des livres sur le sujet.
Et puis mon mari m’a parlé d’un temple tibétain proche de notre lieu d’habitation. Depuis plusieurs mois, je suis une formation pour devenir prof’ de yoga. Cela complète ma pratique astrologique. Je voulais ajouter une discipline qui me ramène au corps car l’astrologie reste très mentale et spirituelle. Je pratique plusieurs formes de yoga dynamique comme le Vinyasa ou l’Ashtanga. J’espère vraiment pouvoir partager cette rencontre entre le yoga et l’astrologie.
L’écriture est mon autre passion.
Shana Lyes pour Le Prescripteur
Ce qui me plait beaucoup dans l’astrologie, c’est son côté littéraire. A l’âge où je me suis vraiment intéressée à l’astrologie, j’étais en pleine réflexion sur mon avenir professionnel. Mes profs de français louaient mes capacités et mes talents d’écriture, ils me conseillaient tous de me diriger vers quelque chose qui ai un lien avec la langue. Or l’astrologie est avant tout un langage, une symbolique. Cela m’a beaucoup inspiré et donné envie d’écrire. Mon premier roman est sorti à cette époque, il faisait pas mal de connexions avec l’astrologie.
Comment expliques-tu ce grand retour de l’astrologie et en particulier l’intérêt que lui porte de ta génération ? Un intérêt pour la connaissance de soi plus que pour la divination ?
Oui tout à fait, c’est comme cela que j’ai abordé l’astrologie. Je n’ai jamais été vraiment intéressée par le côté prévision. J’en ai parlé avec pas mal de consœurs de ma génération et de la génération juste au-dessus entre 30 et 40 ans. Celles qui ont entre 20 et 30 ans, sont plus dans le côté connaissance de soi et moins dans l’aspect prévision. A l’époque où j’étudiais de fond en comble mon thème de naissance, ce qui me passionnait c’était aussi de comprendre mes relations avec les autres. Comment une meilleure connaissance de soi pouvait améliorer ses relations dans la vie. Voilà la façon dont je me suis positionnée au début.
L’astrologie permet d’avoir un regard plus objectif sur soi et de voir des choses que l’on a enfoui ou encore dénicher celles qui sont là mais que l’on n’arrive pas à voir par soi-même.
Shana Lyes pour Le Prescripteur
Tu as déjà écris beaucoup de livres autour de l’astrologie, un roman. As-tu d’autres projets ?
Ma priorité de 2023 est de terminer ma formation de yoga, cela me tient vraiment à cœur. Côté écriture, je vais un peu ralentir car j’ai beaucoup écrit ces deux dernières années. Hier, j’étais dans ma librairie de quartier et mon libraire me dit » vous avez écrit beaucoup, bientôt on va vendre que vous ». Mais en fait tous ces projets sont anciens. Par exemple, les petits livres sur les signes qui viennent de sortir aux éditions First, je les ai écrit en 2020. Ils ne sortent que maintenant car on a retravaillé le projet avec First . Tout s’est accéléré d’un coup. Mon roman a été écrit en 2019, il est sorti il y a moins d’un an. Il va me falloir du temps, de la réflexion avant de reprendre la plume.
J’aborde 2023 sous l’angle du repos, de la douceur et de l’intégration.
Shana Lyes pour Le Prescripteur
En ce début d’année, mes deux grands objectifs sont le yoga et la création de retraites, faire des cercles de femmes, les accueillir autour de thématiques ésotériques que ce soit l’astrologie, le yoga, le tirage de cartes seule ou avec d’autres personnes.
Pour conclure, peux-tu nous donner ta vision de l’année 2023 ?
C’est une grande question.
Jusqu’en 2024, tout est encore compliquée. Nous vivons une grosse période de transition, beaucoup de personnes le vivent mal. C’est logique car l’être humain n’aime pas le changement.
Shana Lyes pour Le Prescripteur
Depuis 2020, on a entamé une grande phase de transformation et elle n’est pas très agréable. On s’est tous clairement pris plein de choses et de crises en « pleine poire ». 2023 est la dernière année de cette transition. Pourquoi ? A cause du début d’un transit majeur. Pluton est en Capricorne depuis 2008 et il va faire sa première incursion en Verseau au printemps. Pluton est la planète de la transformation, de la métamorphose, c’est une énergie planétaire qui indique une évolution, une transformation profonde au niveau de la société. On va partir d’une autorité que l’on n’a plus trop envie d’écouter, vers un mouvement plus collectif. J’adore cette idée, c’est le côté positif des choses.
Mais en 2023, ce n’est qu’une première incursion, tout ne va pas changer d’un coup. Il faudra attendre 2024 pour que Pluton siège définitivement en Verseau pour quelques années.
En 2023, on aura envie de changer, mais on a encore des chaines à briser pour que le monde de demain voit le jour pour de bon.
Shana Lyes pour Le Prescripteur
Ce qui me fait aussi un peu peur, c’est le passage de Saturne en Poissons. J’adore l’énergie du Poissons qui incarne le don, le rêve. Ce passage va réveiller les rêves enterrés par de nombreuses personnes. Des émotions, des déclarations d’amour vont surgir en 2023. Mais attention, le signe des Poissons est le signe des idéaux. Plus les idéaux montent, plus cela peut aussi avoir un impact sur la montée des extrêmes. Il faudra être prudent et bien savoir ce que l’on fait de ce transit. Sur le plan personnel, la montée des idéaux est plutôt positif, je fais référence à ceux qui ont pu naître et se développer pendant le confinement. Cela vient questionner aussi la poursuite de la vague pour l’ésotérisme. Est-ce qu’elle va rester, est-ce que cela va faire partie du quotidien des gens où est- ce qu’à partir de 2024 il y aura un déclin ? C’est la dernière page d’un chapitre qui va s’ouvrir.
Le compte Insta de Shana : @shana.lyes
Les ouvrages de Shana :
- Les petits livres Astro de Shana, 12 livres pour les 12 signes astrologiques, illustration Aurore Thill, 2,99€ pièce, édition First
- La grande trinité astrale, Shana Lyes, éditions First
- Astro love, mieux se connaître grâce à l’astrologie pour une vie amoureuse épanouie, Shana Lyes, Harper Collins poche.
- Son roman, Witch game liason interdite, &H édition
- Son oracle, l’Oracle de l’amour astral, éditions First
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