Petit prodige de l’électro française, Worakls a fait ses débuts il y a bientôt 10 ans avec le label Hungry Music. Depuis 2019, il a choisi de sortir des sentiers battus en mêlant musique électronique, orchestre symphonique et engagement par le son et l’image sur son nouveau label Sonate.
Avec son nouveau single “Pipeline”, il s’engage aux côtés de la militante écologiste Camille Etienne contre le projet de pipeline EACOP de Total qui a donné lieu à une action dansée sur le parvis de l’entreprise le 24 mars dernier. Un message mêlant urgence, non-violence et espoir qu’on retrouve dans le son de Worakls.
Rencontre avec un artiste qui n’a pas fini de nous surprendre… Ni de remplir des Zénith!
Pour celles qui ne te connaissent pas encore, pourquoi avoir choisi ce pseudo de Worakls ?
En fait, ce pseudo vient d’une soirée où je jouais avec un ami (il y a 10 ans) et on avait mis nos capuches sur nos têtes ; quelqu’un est passé et nous a dit qu’on ressemblait à des Oracles. On a légèrement remixé ce mot et cela a donné « Worakls ».
Ton précédent album “Orchestra” sorti en 2019 et la tournée qui a suivi ont brillamment associé l’électro et la musique classique avec plus de 30 musiciens sur scène ! Comment t’es venue cette idée qui était au départ un pari risqué ?
Effectivement c’était un pari risqué, au départ j’avais plus de doutes que de certitudes mais j’ai toujours su que si j’avais l’opportunité, je proposerais ce type de show qui me correspond totalement. L’idée était de donner le pouvoir à l’humain, que chaque partition puisse être jouée par un musicien et non par une machine. Créer cette communion musicale à travers cette formation où chacun à un rôle extrêmement précis. J’ai été extraordinairement content de voir la réponse du public sur ce projet.
Tu construis tes morceaux à partir d’une émotion. Quelle a été celle qui a guidé ton travail sur “Pipeline”, ton nouveau single qui sort aujourd’hui ?
La cause défendue par ce morceau m’a vraiment touché et naturellement j’ai voulu véhiculer des émotions comme la révolte, l’indignation, mais aussi l’espoir et l’optimisme. Quand Camille Etienne m’a contacté pour l’accompagner sur ce projet, j’ai tout de suite été enthousiaste.
Pouvoir dénoncer un projet aussi dévastateur pour l’environnement d’un pays par le biais de mon art est un honneur.
Worakls pour Le Prescripteur
Après un précédent single “Hiba” qui mettait à l’honneur la musique classique, “Pipeline” revient à une couleur plus électro. Est-ce que ton album à suivre sera fait de ces contrastes ?
Mes influences viennent de tous horizons et j’essaie dans mes morceaux de transmettre les émotions que je ressens lorsque j’écoute du classique, de l’électro et d’autres styles que vous retrouverez sur l’album. L’important pour moi est de me renouveler tout en gardant mon identité.
Tu as produit sous ton propre label Sonate la musique du documentaire “Sur le front des animaux menacés” d’Hugo Clément sorti en 2020. Comment en es-tu venu à travailler sur ce projet et quel sens cela a pour toi?
La rencontre avec Hugo Clément s’est faite très simplement. On s’est contactés sur Instagram parce qu’on aime le travail l’un de l’autre et on a tout de suite évoqué la possibilité de travailler ensemble en joignant l’utile à l’agréable. Effectivement, cela m’a donné l’opportunité de participer à cette grande cause qu’est la défense de l’environnement et la protection des animaux. En plus, cela m’a permis de m’entraîner davantage dans ce domaine qui m’intéresse tellement qui est la musique à l’image.
Hugo est un ami et il défend une cause qui me touche particulièrement, qui m’intéresse et pour laquelle j’ai envie de me battre donc il était évident pour moi de participer à ce projet.
Worakls pour Le Prescripteur
Ton univers est très proche de celui de la musique de films. Est-ce que tu as un film de référence qui t’a marqué et/ou un réalisateur pour lequel tu rêverais de composer ?
Je donne souvent cet exemple mais une des bandes originales qui m’a le plus marqué est celle de “The Dark Knight Rises” (Batman réalisé par Christopher Nolan en 2012 ndlr), je trouve que Hans Zimmer est un génie et j’aime tout ce qu’il fait.
Ce qui me permet de sortir de ma zone de confort et d’écrire des morceaux différents, c’est la musique à l’image, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime cet exercice.
Worakls pour Le Prescripteur
Tu es l’un des seuls artistes électro à remplir des Zénith, avec une nouvelle tournée qui va démarrer en septembre. Comment est-ce que tu prépares ce type de performance ?
Il faudra s’attendre à un nouveau show qui, je l’espère, sera mieux ficelé, plus beau et plus spectaculaire… et évidemment à de nouveaux morceaux ! Je suis vraiment impatient, d’un point de vue enrichissement personnel, de repartir sur un concept plus élaboré. J’ai hâte de mettre à profit l’expérience acquise lors de la première tournée, je m’explique : avec ce genre de show, il est difficile de modifier la moindre virgule car cela implique des changements massifs sur toutes les partitions, donc je suis content de pouvoir reprendre les enseignements que j’ai tirés de la première tournée afin de faire tout simplement mieux.
Pour en savoir plus sur Worakls, suivez-le sur Instagram @worakls.music et sur Soundcloud @worakls
Nouveau single ”Pipeline” disponible dès le 12 août sur toutes les plateformes.
Et pour les dates de sa tournée à partir de septembre c’est ici : www.sonaterecords.com
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